I see things. Distorted shot of a woman looking anxious

SSPT et dépression

Le SSPT et la dépression peuvent survenir en même temps en raison des répercussions du stress et des traumatismes sur l’humeur. Il arrive à tout le monde d’avoir le moral bas, ou même à zéro, de temps en temps. Toutefois, une dépression est plus intense, dure plus longtemps et a un effet négatif plus important sur la vie. De nombreux symptômes de SSPT et de la dépression se recoupent, notamment:

  • Sentiment de détachement par rapport aux êtres chers et aux proches
  • Difficulté à ressentir des émotions positives 
  • Diminution de la motivation à s’engager dans des activités normalement appréciées

L’humeur et le cerveau

Le cerveau produit de nombreuses substances chimiques qui influencent la façon dont nous pensons, nous sentons et agissons. La sérotonine et la dopamine sont deux neurotransmetteurs importants qui influencent l’humeur. Souvent, une humeur négative survient lorsque les niveaux de ces neurotransmetteurs sont faibles. 

L’augmentation des niveaux de sérotonine et de dopamine peut aider à retrouver une meilleure humeur. De nombreuses activités peuvent augmenter ces niveaux:

  • L’activité physique
  • Se fixer des objectifs
  • Bien s’alimenter
  • Essayer quelque chose de nouveau
  • Passer du temps dans la nature 

Incorporer une (ou plusieurs) de ces activités dans sa routine quotidienne peut aider la production de ces neurotransmetteurs, ce qui peut améliorer l’humeur au fil du temps.

Les pensées-pièges

Il est fréquent qu’une personne de mauvaise humeur adopte un mode de pensée qui correspond à son humeur (et qui, souvent, l’aggrave). Ces modes de pensée nuisibles — également appelés «pensées-pièges» — ont le pouvoir d’influencer la façon dont les personnes souffrant de dépression, d’anxiété et de SSPT interprètent leur monde ainsi que les conclusions auxquelles elles parviennent.

Identifier quand on tombe dans une pensée-piège est la première étape pour se sortir d’un cycle de pensées négatives, limiter la baisse du moral et améliorer sa connaissance de ces pièges.

Voici quelques exemples de pensées-pièges courantes et les contre-pensées à utiliser pour les désamorcer:

Pensée-piègeExempleContre-pensée
Catastrophisation: S’attendre à ce que le pire scénario se produise, même s’il est peu probable dans la réalité.«Mon patron veut me parler aujourd’hui. Je vais probablement être licencié.»«Bien que je sois surprise que mon patron veuille me parler, je ne sais pas ce qui va se passer et je n’ai aucune raison de penser que je serai licenciée.»
Filtre mental: Se concentrer uniquement sur les événements négatifs tout en rejetant les informations positives ou neutres.  «J’ai reçu une bonne évaluation de mes performances au travail, mais je n’arrête pas de penser au commentaire négatif que l’on m’a fait.»«Il est normal d’être déçu par les critiques, même lorsqu’elles sont constructives, mais j’ai fait preuve d’une grande efficacité et je peux être fier de ça.»
La pensée du tout ou rien: Voir les choses dans les extrêmes. Par exemple, les choses sont soit bonnes, soit mauvaises, et il n’y a rien entre les deux. «Si je ne suis pas parfait, j’ai échoué.»«La perfection est inaccessible. Cela ne signifie pas que je suis une ratée. Cela signifie que faire de mon mieux est suffisant.»
L’étiquetage: Faire des affirmations négatives sur soi-même ou sur les autres en se basant sur le comportement ou les réactions à des situations spécifiques.«Je suis nul dans mon travail parce que je n’ai pas pu répondre aux besoins de tous les patients dans mon emploi du temps d’aujourd’hui.»«Le système de santé est présentement très sollicité, mais cela ne signifie pas que je suis un raté dans mon travail.»
L’amplification et la minimisation: Le fait d’amplifier les qualités d’une autre personne tout en minimisant les siennes. «Tous les autres sont si compétents et si bien organisés. Ils ne veulent pas entendre parler de mes difficultés.»«Je mérite de parler de mes difficultés et le fait de parler de ce que je ressens pourrait même aider quelqu’un d’autre.»
Les «je devrais» et les «je dois»: Se soumettre à une pression excessive pour répondre à des attentes irréalistes.«Je dois prendre autant de gardes supplémentaires que possible, sinon je vais décevoir mes collègues et mes patients.»«Ma valeur en tant que collègue n’est pas conditionnelle au fait de prendre des gardes supplémentaires. Je dois d’abord prendre soin de moi afin d’être la meilleure version de moi-même pour les autres.»
Personnalisation: Assumer la responsabilité de tout ce qui va mal dans votre vie.«Mon enfant a eu des problèmes à l’école aujourd’hui parce que je ne passe pas assez de temps avec lui parce que je travaille beaucoup.»«Je suis le meilleur parent possible. Je ne contrôle pas le comportement de mon enfant, mais je peux lui en parler.»
Raisonnement émotionnel: Interpréter une situation en se basant principalement sur ses émotions immédiates.«Je me sens gênée, je dois donc être une idiote et avoir l’air non professionnelle devant mes collègues.»«Même si je me sens gênée, mes collègues ont probablement déjà ressenti la même chose et ne me jugent pas.»