Le corps humain est conçu pour répondre au stress. Le centre de contrôle hormonal de notre corps, l’axe hypothalamo-pituitaire-adrénalien (ou axe HPA), régule les hormones, dont le cortisol, l’une des principales hormones du stress.
Le cortisol est libéré en présence d’un facteur de stress physique ou psychologique afin de déclencher les réponses de défense du corps. Il s’agit notamment de la réaction de lutte ou de fuite («fight or flight response»), qui agit sur de nombreux systèmes de l’organisme pour répondre à un stresseur. Typiquement, l’organisme signale à l’axe HPA de cesser de libérer du cortisol lorsqu’un stress est neutralisé et que la réponse à ce stress prend fin.
Toutefois, un stress chronique ou extrême peut entraîner des perturbations de l’axe HPA qui entravent la capacité de l’organisme à revenir à un état de calme.
Les traumatismes, en particulier lorsqu’ils sont graves ou prolongés, peuvent amener l’organisme à rester en «mode de défense», ce qui se traduit par des symptômes tels que:
- Augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, des niveaux d’hormones et de l’inflammation
- Augmentation de la «détection des menaces», y compris la nervosité et la fébrilité
- Hypervigilance ou besoin de scruter l’environnement à la recherche d’un danger
- Irritabilité
- Difficulté à se détendre ou à s’endormir
- Tremblements ou pleurs
- Sensation d’agitation, de picotement ou d’engourdissement
Ces symptômes peuvent être particulièrement présents chez les membres du corps médical qui doivent retourner au travail et accomplir leurs tâches à un niveau élevé dans un contexte de stress important et persistant.