Qu’est-ce qu’un traumatisme?

Objectifs d’apprentissage

À la fin de ce module, vous serez capable de:

  1. Définir un traumatisme
  2. Décrire les types de traumatismes et comprendre le continuum des traumatismes
  3. Décrire les répercussions d’une exposition à un traumatisme sur la santé mentale, en particulier auprès des membres du corps médical pendant la pandémie de COVID-19

Qu’est-ce qu’un traumatisme?

Le terme «traumatisme» désigne la réaction émotionnelle qui suit l’expérience d’une situation source de détresse.

Lorsqu’un événement traumatique se produit, il est vécu comme une menace pour notre sécurité.

Nous pouvons ressentir de l’impuissance pendant cette expérience, ce qui peut provoquer des sentiments de culpabilité et de honte, et même menacer notre identité.

Il est important de se rappeler qu’un événement traumatique n’est pas défini par ce qui s’est passé, mais par la façon dont nous l’avons vécu. La plupart des personnes qui vivent un événement traumatique ont une forte réaction émotionnelle — c’est leur instinct de survie qui entre en jeu!

Certaines personnes ressentiront toujours les répercussions émotionnelles longtemps après l’événement. Ces sentiments prolongés peuvent exercer une influence négative sur leur santé, leurs relations et leur fonctionnement quotidien.

Qu’est-ce qu’un événement ou une expérience traumatique?

Les événements traumatiques peuvent inclure:

  • Un événement ponctuel et récent, comme un accident de voiture ou une agression
  • Un événement ponctuel lointain, comme la mort soudaine et inattendue d’un être cher ou une catastrophe naturelle
  • Un événement récurrent à long terme, comme la violence domestique ou les abus

Les événements traumatiques présentent trois caractéristiques communes:

  • Ils sont imprévisibles et inattendus
  • Ils échappent à notre contrôle
  • Ils dépassent notre capacité à gérer la menace

Il existe de nombreux types d’événements traumatiques. Il peut s’agir d’événements ponctuels, comme un accident de voiture, ou de traumatismes récurrents, comme une maltraitance permanente.

Bien que la nature des événements traumatiques varie, la plupart d’entre eux partagent trois caractéristiques. Ils sont imprévisibles et inattendus, échappent à notre contrôle et dépassent notre capacité à gérer la menace.

La nature écrasante du traumatisme peut avoir un effet profond sur l’identité, l’esprit et le corps. Le rétablissement après un traumatisme est complexe et de nombreux facteurs influencent la capacité d’une personne à aller de l’avant — mais il y a de l’espoir! Les personnes ayant subi des traumatismes qui reçoivent le soutien de leur famille, de leurs amis ou de professionnels sont souvent en mesure d’intégrer l’expérience dans leur vie.

Les traumatismes en chiffres

  • 70 à 90 % de la population sera exposée à un événement traumatique à un moment ou à un autre de leur vie (Kilpatrick, et al., 2013)
  • 6 % de la population développera un trouble de stress post-traumatique (TSPT) en lien avec cette expérience
  • Les traumatismes peuvent avoir des effets négatifs tout au long de la vie. Des antécédents traumatiques sont présents chez:
    • 90 % des personnes hospitalisées en psychiatrie
    • 92 à 97 % des femmes en situation d’itinérance
    • 75 à 93 % des jeunes judiciarisés
  • 50 à 79 % des hommes victimes d’abus avant l’âge de 12 ans ont eu des démêlés importants avec la justice (Blanch & Shern, 2011)

Une remarque sur la terminologie : Nous utilisons le terme TSPT pour désigner le trouble de stress post-traumatique, qui est une maladie mentale pouvant être diagnostiquée, et le terme blessure de stress post-traumatique pour désigner la blessure psychologique que les personnes peuvent subir à la suite d’un événement traumatisant. Les défenseurs de la santé mentale ont suggéré d’utiliser le terme “blessure de stress post-traumatique” (BSPT) pour attirer l’attention sur l’expérience du traumatisme. Dans ce cours, nous utiliserons le terme TSPT lorsque nous parlerons du diagnostic, et le terme BSPT lorsque nous ferons référence à la blessure psychologique qu’une personne peut subir à la suite d’un traumatisme.

Le traumatisme est une expérience universelle. De 70 % à 90 % des personnes vivront un événement traumatique à un moment ou à un autre de leur vie.

De nombreux facteurs influencent la capacité d’une personne à se remettre d’un traumatisme. Ces facteurs peuvent accroître la vulnérabilité d’une personne à développer une blessure de stress post-traumatique:

  • Âge auquel le traumatisme se produit
  • Antécédents psychiatriques de la personne et de sa famille
  • Gravité du traumatisme
  • Blessures physiques accompagnant le traumatisme
  • Manque de soutien social

Par exemple, 90 % des personnes hospitalisées en psychiatrie ont des antécédents traumatiques. C’est également le cas de 92 % à 97 % des femmes en situation d’itinérance et de 75 % à 93 % des judiciarisés. De plus, de 50 % à 79 % des hommes adultes ayant subi des mauvais traitements dans leur enfance ont eu des démêlés importants avec la justice.

Types de traumatismes

Traumatisme interpersonnel 

Stop female abuse. Woman against violence. Social victim. Discrimination
  • Maltraitance dans l’enfance
  • Agressions sexuelles
  • Violence domestique
  • Maltraitance des personnes âgées

Traumatisme externe

  • Guerre
  • Mort subite d’un être cher
  • Pauvreté extrême
  • Catastrophes naturelles
  • Accidents

Traumatisme développemental

  • Maltraitance et négligence à l’égard des enfants
  • Témoin de violence à la maison

Traumatisme historique

St. John's Indian Residential School Building in Chapleau, Ontario, circa 1920-1930
  • Pensionnats autochtones
  • Génocides

Il existe quatre grands types de traumatismes, et ceux-ci peuvent se produire de façon isolée ou concomitante:

  1. Les traumatismes interpersonnels se produisent lorsqu’une personne ou un groupe est directement victime d’un préjudice
  2. Les traumatismes externes surviennent lorsqu’une personne vit dans des conditions difficiles telles que la guerre, les catastrophes naturelles et l’extrême pauvreté
  3. Les traumatismes développementaux sont vécus pendant l’enfance et affectent la croissance et le développement psychologique, physique et mental de l’enfant. Il peut s’agir par exemple de maltraitance, de négligence ou de violence domestique
  4. Les traumatismes historiques (également connus sous le nom de traumatismes intergénérationnels) sont subis par un groupe spécifique. Ce type de traumatisme inclut une histoire d’oppression systémique par le biais de lois et de politiques discriminatoires. Il en résulte des effets qui se font sentir à travers les générations

Le continuum des traumatismes

The Fight in the Cabin. Knife fight between pirates by en:w:N. C. Wyeth from 1911 edition of en:Treasure Island by Robert Louis Stevenson, Charles Scribner's Sons, 1911

Accident ou événement isolé

Abused little girl

Traumatisme développemental prolongé

Backlit silhouette of special forces marine operators in forest on fire explosion background

Guerre


Chief Little Wound, Ogalalla Sioux - DPLA - 970820fa15772e5ab5ff27d9fd78a176.jpg

Colonisation/Historique

👈🏽 Événement singulier

Exposition prolongée 👉🏽

Il est pratique d’envisager les traumatismes et leurs conséquences sur un continuum. Celui-ci permet de visualiser le degré auquel une personne peut être affectée par un traumatisme.

Les personnes qui subissent peu d’événements traumatiques et qui disposent des ressources nécessaires pour leur faire face se situent au bas du continuum. Cependant, plus la fréquence et la durée des événements traumatisants augmentent, plus les symptômes peuvent se manifester.

À l’autre extrémité du continuum, on trouve les personnes qui ont subi des traumatismes graves et de longue durée. Pour les personnes appartenant à des groupes marginalisés, des facteurs tels qu’un soutien social limité, le statut socio-économique et la discrimination contribuent aux facteurs de stress. C’est ce qu’on appelle le stress minoritaire, qui a également un impact sur la santé et le bien-être.

Les personnes qui ont subi un traumatisme prolongé peuvent avoir des comportements chroniques tels que l’automutilation, la consommation de substances et des tendances suicidaires alors qu’elles tentent de faire face à leurs expériences.

Il est important de comprendre que le continuum ne cherche pas à classifier les traumatismes. Il cherche plutôt à expliquer les effets négatifs profonds et dévastateurs de tous les types de traumatismes.

Depressed man covering his face

Les répercussions des expériences négatives vécues pendant l’enfance

Il a été démontré que les expériences négatives vécues pendant l’enfance exercent une influence sur la santé émotionnelle et physique tout au long de la vie. Les adultes qui ont obtenu un score élevé à une évaluation des expériences négatives dans l’enfance présentent un risque plus élevé de:

  • Obésité
  • Diabète
  • Infarctus du myocarde
  • Accident vasculaire cérébral
  • Dépression
  • Tabagisme
  • Consommation d’alcool et d’autres substances

(Felleti, 2002; Campbell et al., 2012)

Pour ces adultes, des comportements tels que le tabagisme et la consommation de substances peuvent servir à engourdir la douleur, pratiquer l’autosoin et faire face aux expériences de l’enfance. Ces comportements, à leur tour, peuvent contribuer à une santé physique moins bonne plus tard dans la vie.

Les expériences négatives vécues pendant l’enfance exercent un impact sur la santé émotionnelle et physique tout au long de la vie. 

Il a été démontré que les adultes qui ont obtenu un score élevé à une évaluation des expériences négatives dans l’enfance présentent un risque plus élevé d’obésité, de diabète, d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, de dépression, de tabagisme et de consommation d’alcool et d’autres substances. 

Des comportements tels que le tabagisme et la consommation d’alcool et d’autres substances peuvent servir à engourdir la douleur, pratiquer l’autosoin et faire face aux expériences de l’enfance. Ces comportements, à leur tour, peuvent contribuer à une santé physique moins bonne plus tard dans la vie.

A middle-aged woman is alone with depression

Traumatisme: corps et cerveau

  • Surproduction d’hormones de stress
  • Les hormones de stress restent dans le système pendant des heures ou des jours
  • Le système d’alarme du cerveau demeure activé
  • Une personne traumatisée peut présenter:
    • Des réactions de sursaut exagérées
    • Des difficultés à lire les visages et les signaux sociaux
    • Une interprétation erronée du comportement d’autres personnes comme étant menaçant
    • Des difficultés à dormir
    • Un évitement des situations qu’elle juge effrayantes
  • Réactions involontaires

Notre cerveau et notre corps ont évolué pour réagir au danger afin d’assurer notre survie. Le système limbique du cerveau, notre système d’alarme interne, libère des hormones de stress comme l’adrénaline et le cortisol qui, à leur tour, augmentent l’afflux de sang dans les muscles et aiguisent nos sens, permettant à notre corps de réagir rapidement. Une fois la menace passée, le corps se débarrasse des hormones de stress et le système revient à la normale.

Toutefois, si le traumatisme survient tôt dans la vie et dure longtemps, les effets de la réaction de l’organisme durent également plus longtemps. Le système limbique reste en état d’alerte, et les stress quotidiens contribuent à maintenir l’alarme à un niveau élevé.

La partie du cerveau normalement chargée de calmer le système limbique s’appelle le cortex préfrontal. Lorsqu’une personne est constamment en état d’alerte, son cortex préfrontal a du mal à réguler ses émotions et les pensées négatives ont ainsi une occasion de prendre le dessus.

Cette dynamique crée un cercle vicieux dans lequel la personne ne cesse de penser à son traumatisme, ce qui pousse son système limbique à rester en état d’alerte. Ses pensées maintiennent son corps tendu et stressé, dans un état constant de préparation à réagir au danger. 

Il est important de se rappeler que ces réactions au traumatisme sont involontaires. Le corps réagit au danger perçu avant que le cerveau ne comprenne ce qui se passe. Ces réactions peuvent être déclenchées par des éléments de la vie quotidienne qu’une personne peut associer à un événement traumatique passé.

Lutte, fuite, gel

Les gens réagissent de différentes manières aux situations menaçantes:

LUTTE

Le corps se met en état d’alerte et tente de contrer la menace

FUITE

Le corps se met en état d’alerte et tente d’échapper à la menace

GEL

Le corps se ferme et devient immobile face à la menace

Les gens réagissent de différentes manières aux situations menaçantes. Ces réactions sont des réponses évolutives qui ont permis à l’humain de survivre à des situations menaçantes. 

Pour les personnes ayant subi un traumatisme, les situations de la vie quotidienne peuvent amener le cerveau à réagir par des comportements de lutte, de fuite ou de gel. Il s’agit d’états physiologiques qui préparent le corps à faire face aux menaces perçues.

Les établissements de soins de santé peuvent être des environnements stressants. Les patients doivent naviguer des lieux inconnus, tenter de comprendre des instructions ou des procédures complexes et tolérer que des étrangers manipulent leur corps. Pour les personnes ayant subi un traumatisme, cela peut déclencher une réaction de lutte, de fuite ou de gel.

Les membres du corps médical constatent souvent ce phénomène chez leurs patients. Mais si la personne soignante n’est pas au courant des antécédents traumatiques de la personne à qui elle prodigue des soins, cette dernière peut être considérée comme problématique. Par exemple, une personne ayant subi un traumatisme peut être qualifiée comme violente ou agressive si elle passe en mode «lutte» à cause d’un déclencheur. Ou encore, un survivant qui tente d’échapper à ce qu’il estime être un environnement dangereux peut donner l’impression qu’il quitte un hôpital contre l’avis de sa médecin. 

Prendre le temps de connaître la vie et les antécédents des patients peut aider les membres du corps médical à prodiguer de meilleurs soins.

Portrait of a young african woman with a distrustful expression talking on a mobile in the street

Les effets néfastes des traumatismes

Les traumatismes peuvent entraîner:

  • Un affaiblissement du système immunitaire
  • Une augmentation du stress physique et mental
  • Une perte de confiance
  • Des difficultés d’attachement et des relations conflictuelles
  • Un comportement rigide ou chaotique

Les personnes ayant des antécédents traumatiques sont plus à risque de développer une mauvaise santé physique. Les traumatismes peuvent entraîner une perte de confiance, des difficultés d’attachement, des relations conflictuelles et un comportement rigide ou chaotique.

Les traumatismes affectent la manière dont une personne gère ses relations, y compris ses relations avec le corps médical. Prendre le temps de se renseigner sur les antécédents traumatiques d’une personne peut non seulement contribuer à des interventions physiques plus précoces, comme dans le cas de maladies chroniques, mais aussi à l’établissement de relations thérapeutiques fondées sur le respect et la confiance.

Traumatisme et personnel de la santé

Les membres du corps médical sont régulièrement exposés aux traumatismes dans leurs fonctions, et ce principalement de deux façons

Directement

  • Décès soudain ou inattendu d’un patient
  • Cas de traumatismes graves
  • Violence sur le lieu de travail ou menace de violence de la part des patients

Indirectement

  • Témoigner, ou apprendre que, des événements traumatiques survenus à leurs patients, tels que des agressions sexuelles
  • (Également connu sous le nom de stress traumatique secondaire)

L’exposition aux traumatismes fait partie de la vie professionnelle quotidienne de nombreux membres du personnel de la santé. Il peut s’agir d’un traumatisme direct, comme le décès inattendu d’une patiente ou la violence en lieu de travail, ou d’un traumatisme indirect, comme le fait d’apprendre que des événements traumatiques sont survenus à leurs patients.

Même avant la pandémie de COVID-19, le taux de TSPT chez les membres du corps médical se situait entre 2,2 % et 2,4 %, avec des taux plus élevés au sein du personnel des salles d’urgence, des unités psychiatriques et de traumatologie.

L’expérience du personnel de la santé pendant la pandémie de COVID-19

De nouvelles données issues d’initiatives de recherche sur les membres du corps médical démontrent que:

  • Un sur quatre au Canada répond aux critères d’un diagnostic probable de TSPT
  • 68 % ont signalé des niveaux de dépression
  • 62 % ont déclaré souffrir d’anxiété
  • 65 % ont signalé des symptômes de stress
  • Sept sur dix ont déclaré ressentir un engourdissement ou un détachement face aux autres, à leurs activités ou à leur environnement
  • 8,7 % ont fait état d’une consommation dangereuse d’alcool
  • 49,7 % ont déclaré une consommation problématique de substances

(McKinnon et al, en préparation)

La pandémie de COVID-19 a soumis le système de santé canadien à une pression sans précédent. En conséquence, le personnel de la santé a été confronté à de nombreux événements traumatiques, à des environnements de travail extrêmement difficiles, à des niveaux élevés de stress et à un manque de soutien institutionnel.

Female victim of domestic abuse phoning support group. Calling for help.

Pourquoi des soins tenant compte des traumatismes?

Les traumatismes sont largement répandus et ont des conséquences sur la santé physique et émotionnelle.

Les personnes qui ont survécu à un traumatisme peuvent:

  • Entretenir des croyances nuisibles
  • Avoir des comportements néfastes
  • Mal utiliser les services
  • Devoir composer avec des traitements coûteux

La pandémie a souligné l’importance de la mise en œuvre de soins tenant compte des traumatismes. 

Les traumatismes sont très répandus parmi la population canadienne et sont associés à toute une série de conséquences pour la santé. L’approche des soins tenant compte des traumatismes peuvent aider le corps médical à passer d’une perspective de réponse sous laquelle on tente de résoudre un seul problème à un paradigme dans lequel on considère les patients comme des personnes à part entière.

À la suite de leur traumatisme, les survivants peuvent voir leurs croyances et leurs comportements changer. Ces changements peuvent affecter leur capacité à utiliser les services de soins.

  • Les survivants peuvent ressentir un sentiment d’impuissance et de désespoir à la suite de l’expérience traumatisante. Ces sentiments peuvent les amener à penser qu’ils ne sont pas dignes d’être soignés. Ils peuvent considérer que les autres ne sont pas dignes de confiance et être incapables d’envisager leur avenir à long terme.
  • Le traumatisme affecte la capacité d’une personne à gérer et à réguler ses émotions. Les survivants peuvent avoir recours à la toxicomanie, au suicide et à l’automutilation pour réguler leurs émotions. Ces comportements peuvent, à leur tour, avoir un impact significatif sur leur santé.
  • Les personnes souffrant de TSPT ont tendance à se faire soigner dans des centres de soins primaires, plutôt que d’avoir recours aux services de santé mentale dont elles ont réellement besoin. Les prestataires de soins primaires ne sont pas suffisamment formés pour fournir des soins spécifiques aux traumatismes, ce qui peut avoir pour conséquence de ne pas répondre aux besoins de cette population en matière de soins. En fait, le manque de connaissances sur les antécédents traumatiques du client crée le risque que les survivants soient mal compris par leurs prestataires de soins de santé, ce qui entraîne une retraumatisation du client.

Les soins tenant compte des traumatismes mettent l’accent sur la sécurité physique, psychologique et émotionnelle, tant pour les prestataires de soins que pour les bénéficiaires. Il s’agit d’une approche de soins fondée sur la connaissance des traumatismes et de leurs conséquences. Les soins tenant compte des traumatismes favorisent une culture fondée sur les points forts et visent à aider les survivants à retrouver un sentiment de contrôle et d’autonomie. Pour les professionnels de la santé épuisés et aux prises avec leurs propres problèmes de santé mentale à la suite de la pandémie, les soins tenant compte des traumatismes offrent une voie à suivre dans laquelle la santé mentale et le bien-être des survivants et des prestataires de soins sont pris en considération et revêtent de l’importance. Ainsi, les soins tenant compte des traumatismes offrent un cadre permettant de fournir des soins efficaces et centrés sur la personne.

L’approche tenant compte des traumatismes nous invite à changer de perspective. Plutôt que d’identifier les symptômes découlant d’un traumatisme, cette approche nous demande de reconnaître ces symptômes comme la réponse d’une personne à son traumatisme.

Dans ce module, nous avons appris que les traumatismes affectent tous les aspects de l’être humain: l’esprit, le corps et l’âme. Ces effets peuvent être dévastateurs et durables. 

Les événements traumatiques sont vécus par la grande majorité de la population, y compris par les personnes dont le travail est de s’occuper d’autrui. 

L’approche tenant compte des traumatismes nous invite à changer de perspective. Plutôt que d’essayer d’identifier les symptômes résultant d’un traumatisme, cette approche nous demande de reconnaître ces symptômes comme la réponse d’une personne au traumatisme. Les soins tenant compte des traumatismes nous invitent à prendre en considération notre propre humanité ainsi que la personnalité des personnes dont nous nous occupons.

Quiz

Les événements traumatiques sont vécus par:
La guerre est un exemple de:
Les membres du corps médical courent un risque élevé d’exposition aux traumatismes en raison de leur travail:
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