Author name: Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Symposium 3 : Naviguer à travers le brouillard

Enregistré à l’Université McMaster le 22 fevrier 2024.  Le contenu audio est présenté en anglais et des sous-titres sont disponibles.
Consultez une transcription de ce symposium

Bonjour, enfin plutôt. Bon après-midi ou peut-être bonjour.

Je m’appelle Garvia Bailey et je serai votre modérateur pour le symposium d’aujourd’hui. Bienvenue

au nom du McKinnon Trauma and Recovery Lab associé au projet « Healthcare Salute ».

Ce Symposium s’appelle Naviguer dans le brouillard : le rôle des dirigeants des services

de santé dans le soutient des prestataires de soins durant la pandémie du COVID-19.

Je suis journaliste de métier, une conteuse d’histoires par nature, et de temps en temps,

j’ai la chance immense d’être invitée à

présenter un événement comme celui-ci. Je considère que ce réel travail d’héritage, ces profondes

conversations, la recherche en et

Les institutions comme McMaster, établissent les bases des actions que nous devrions mener

et des conversations que nous devrions tous avoir avant, pendant et après

cette longue histoire caractérisant cette crise internationale à laquelle nous sommes confrontés avec le COVID.

Je tiens à vous remercier pour votre présence.

Je tiens aussi à remercierle territoire sur lequel nous sommes en ce moment. Ma famille est venue ici

de la Jamaïque dans les années 70, et nous continuons d’être toujours aussi

heureux et reconnaissants d’être venus dans ce pays

et d’être sur ce territoire en tant qu’immigrés et colons

Je vis et je travaille sur ce territoire que nous reconnaissons comme les territoires traditionnels de la

Nation Haudenosaunee et des nations Anishinabe, et reconnaissons la responsabilité

qui en découle. J’aimerais également honorer le territoire sur lequel l’Université McMaster

est située, qui est le territoire traditionnel des Haudenosaunee et des

Nations Anishinabe, et dans les terres protégées par le « Dish With One Spoon

Wampum belt ». Le Wampum utilise le symbole d’un plat pour représenter le

Territoire, et une cuillère pour représenter le fait que les gens doivent partager les

Ressources de la terre, et ne prendre que les ressources dont ils ont besoin. De plus, la commission Vérité

et réconciliation 94 Appels à l’Action réaffirment que

Les traités conclus avec les peuples autochtones doivent être honorés légalement. Nous sommes tous des personnes découlant des traités

et avons la responsabilité d’honorer ces accords.

Encore une fois, bienvenue dans ce Symposium. Au cours des dernières années, particulièrement

Ces quatre dernières, nous avons beaucoup entendu parler de la pression exercée sur le système de santé et sur les

prestataires de soins en raison de la pandémie. Mais ces prestataires ne sont pas

sans gouvernail ; ils sont dirigés par des leaders et il est impossible de peindre une image complète

ou de rechercher des solutions sans regarder de près

au leadership et à la façon dont ces leaders peuvent mieux soutenir leurs équipes. Aujourd’hui, nous entendrons parler

des chercheurs de tout le pays,

qui font le travail nécessaire pour quantifier et identifier les points de pression pour ceux qui travaillent dans

les services de santé, afin d’offrir de précieuses solutions et déterminer de meilleures pratiques. Nous allons

entendre des histoires personnelles, approfondir les défis et préoccupations des

dirigeants et des prestataires de soins. Aujourd’hui, nous avons avec nous deux dirigeants qui

étaient en première ligne lors de la l’apogée de la pandémie. John Yip, qui est

le PDG de AC Health, et le Dre. Heather

Morrison, médecin en chef chez Pye. Aujourd’hui, il s’agit donc de partager

des connaissances et des expériences, tout en les associant à de

la recherche approfondie, ce qui, Je l’espère, aboutira à un changement culturel.

Apprendre et s’adapter en temps de crise est une véritable marque de leadership. Si vous êtes un travailleur

en santé et/ou que vous occupez un poste de de leadership, et que vous nous regardez

En ce moment, nous ne pouvons vraiment pas suffisamment vous remercier pour votre

service. Ainsi, certains des propos que vous entendrez aujourd’hui pourraient être difficile à écouter.

Il y aura des liens vers des aides au bien-être, ils sont ci-joint ici dans cette vidéo

mais ils seront également présents dans le chat,

alors jetez-y un coup d’œil si vous avez le sentiment que

vous avez juste besoin d’une pause. Et un grand merci

à l’Agence de santé publique du Canada et tous nos partenaires pour leur

engagement et leur soutien. Ce symposium est enregistré dans le cadre du projet de recherche plus large,

vous aurez donc l’occasion de revoir ce

Symposium, si vous manquez quelque chose. Il y a un chat ouvert pour cet événement virtuel.

Veuillez faire preuve de respect dans vos interactions et essayer de rester

sur le sujet de conversation, mais il est ouvert pour que tout le monde puisse l’utiliser. Vous savez quoi, je vous invite dès maintenant

à entrer dans le chat et à nous dire d’où vous venez, et où vous êtes en ce moment

géographiquement, pas spirituellement, nous n’avons pas besoin d’entrer

là-dedans tout de suite, mais si vous Nous faites savoir où vous êtes en ce moment, en déposant

ça dans le chat, ce serait super ! C’est là que nous interagirons. Nous interagirons

également lors des questions-réponses. Ainsi, si vous Faites défiler sur votre Zoom, vous verrez

quelque chose qui s’appelle Q&A en bas. C’est à droite du bouton d’enregistrement.

Vous pouvez déposer des questions dans la section Q&A parce qu’il y aura des périodes de questions et

réponses après chaque session. Et le chat sera

mis à jour tout au long du symposium par Sangita. Merci beaucoup Sangita de

vous occupez de ça. Ancaster, bonjour ! Le Campus de Regina, bonjour ! Bonjour de Sudbury !

Beaucoup de monde à l’écoute, j’adore ça ! Et nous avons deux sessions, je dois le dire,

une ce matin. Nous ferons une petite pause vers midi.

Nous avons deux sessions, une dans la matinée et ensuite une dans l’après-midi, donc,

nous allons faire une pause à midi, et puis nous reviendrons après cela,

donc si vous voulez faire une pause, alors…, c’est génial. Bonjour Calgary, et bonjour

Winnipeg ! Ok maintenant, avec le leadership présent ici, Je voudrais d’abord souhaiter la bienvenue au Dr Margaret McKinnon, qui se trouve à la tête

de ce projet de recherche. Bonjour Margaret.

C’est un plaisir de vous voir ! C’est un plaisir de vous voir, mon amie,

je dirais, et vous savez Je m’en voudrais de ne pas commencer par

remercier les « Media Girlfriends » pour leurs très nombreuses contributions dans ce projet.

Garvia, Hannah Sung et leurs équipes ont voyagé à travers le Canada, menant des

entretiens avec des dirigeants du secteur de la santé, des travailleurs de la santé, ainsi que

des personnels de la sécurité publique, pour vraiment raconter l’histoire de ces personnes qui

ont fait face aux défis de la pandémie. De manière frontale, qui ont servi en première ligne

dans nos hôpitaux, à l’intérieur de nos ambulances, des camions de pompiers et des véhicules de police

pendant toute la durée de la pandémie. Et Garvia et Hannah ont vraiment travaillé dur pour

nous raconter leurs histoires et je veux juste. Vous remercier Garvia pour tout ce que

que vous avez fait et Hannah. Je tiens également à remercier notre équipe de production, Make Things Well,

qui a vraiment été un incroyable partenaire de ce projet, qui a créé notre site web et

nous a soutenus tout au long du processus. Je voulais juste souligner cela

Dans cette série de Symposium parce que nous n’avons jamais fait cela auparavant, alors je tenais vraiment

de le faire. Je tiens également à remercier John Yip et le Dre. Heather Morrison pour leur présence

aujourd’hui. Nous apprécions beaucoup votre présence. Je tiens également à dire, vous savez, j’ai eu

l’honneur et le privilège de servir en première ligne pendant la pandémie,

pour apporter un soutien en matière de santé mentale, et j’ai passé du temps dans les unités du COVID-19, aux

étages médicaux, pour apporter du soutien au personnel. Mais j’ai également passé du temps auprès des

équipes de direction, dans la salle du conseil d’administration de l’hôpital, où j’ai pu voir les

défis auxquels les dirigeants ont été confrontés, et je pense que parfois

est difficile pour les gens de de savoir et d’apprécier ce que les dirigeants

traversent. J’ai été dans des salles pleines de larmes, parce que tant décisions

Difficiles devaient être prises. Souvent, les dirigeants étaient considérés comme le visage d’une

chose sur laquelle ils n’avaient aucun contrôle. Les décisions changeaient souvent

sur le moment. Je suis leader académique et je sais que lorsque nous prenions des décisions,

Elles changeaient dans les secondes qui suivaient, donc je veux juste aussi vraiment

remercier le Dre. Morrison, John Yip, d’être présents, mais aussi remercier tous les

leaders de la santé au Canada. Vous avez également rendu de nombreux services et fait de nombreux sacrifices

ainsi que vos familles, et nous tenons simplement à vous remercier pour cela. Je tiens également à

citer quelque chose que John a dit pendant une interview vidéo qui a été réalisée

avec lui tout à l’heure qui est postée sur notre Site web « Healthcare Salute ». Et John

a dit, vous savez, je ne demanderais jamais à quelqu’un de faire quelque chose que je ne ferais pas moi-même. Et

Je pense que c’est vraiment le marqueur du service rendu par les dirigeants. Ils se sont également

engagés, ils ont servi. Leurs familles ont fait beaucoup, beaucoup de sacrifices, souvent ils n’étaient pas en mesure de pouvoir

rentrer chez eux le soir, ils sont restés là. Je me souviens avoir été dans l’un des services du

COVID-19 pendant 36 heures, parmi lesquelles nous sommes majoritairement restés dans un placard de stockage

parce que c’était le seul moment où les gens avaient l’occasion de faire une pause, et

recevoir un soutien en matière de santé mentale. Et les leaders étaient dans la même position, alors je

veux juste m’assurer. Qu’il est vraiment, vraiment important de reconnaître.

Votre service et votre sacrifice à vous aussi. Je vais maintenant vous présenter Aneesh

Joseph. Dr. Aneesh Joseph est membre de notre équipe au sein du laboratoire « Trauma and Recovery »

ici à McMaster. Il a reçu son Doctorat en politique sociale à l’Université Southampton,

et il nous a rejoints récemment dans notre groupe pour mener des recherche, et

également de apporter un véritable leadership en matière d’application des connaissances,

en présentant ces recherches aux Canadiens, et en tentant de façonner et d’influencer

les pratiques en service de santé par le biais de ce travail. Aneesh a également passé beaucoup de temps à

travailler en tant que psychologue en addictologie, donc, en plus de ses recherches

Il a également travaillé en première ligne. Je tiens vraiment à remercier

Aneesh très chaleureusement pour le travail qu’il a accompli. Ainsi que toute l’équipe

qui a vraiment été d’un grand soutien pour ce projet. Je pense que c’est un bon

moment pour reconnaître la contribution de chacun, je tiens vraiment à le faire.

Nous allons donc passer la parole au Dr. Joseph.

Merci Garvia et Margaret. Bonjour A tous. Merci de vous être joints à nous

aujourd’hui. Je suis heureux de vous présenter les résultats de nos recherches sur le rôle des

leaders du secteur de la santé en termes de soutien aux prestataire de soins durant la pandémie du COVID-19

D’emblée, je voudrais remercier l’équipe du « Trauma and Recovery Research

Unit » de l’Université McMaster

Dirigée par Margaret McKinnon, ainsi que tous les travailleurs de la santé qui ont participé à

ce projet. Depuis février 2021,

L’équipe du laboratoire travaille auprès des travailleurs de la santé dans tout le Canada pour

rechercher, analyser et documenter l’impact de la pandémie sur la santé mentale et le

bien-être des travailleurs de la santé, et générer des outils et des interventions utiles

pour les soutenir. Les résultats peuvent être consultés sur notre

Site web «  Healthcare Salute ». Ces recherches approfondies

nous ont incités à examiner la culture organisationnelle au sein du

secteur de la santé, et de rechercher des domaines et des éléments qui doivent être modifiés pour

créer un meilleur environnement de travail qui

Soutiendrait davantage la santé mentale et le bien-être des travailleurs

de la santé. Le concept d’organisation

culturelle représente grosso modo la façon dont les choses se passent

ici et comment cela affecte la façon dont les membres pensent, ressentent et

se comportent. Le changement culturel signifie donc passer de l’état actuel à un état préféré

de la façon dont les choses sont faites ici. Cette présentation aborde certains des

éléments clés de l’état actuel de la culture organisationnelle, et présentera aussi

les recommandations qui ont été formulées à partir de nos données, qui viennent appuyer notre vision de

changement culturel pour les organismes de santé. Dans cette optique, nous

avons mené une enquête et des entretiens semi-structurés auprès de professionnels de la santé, aussi bien avec ceux qui sont

en première ligne, au niveau de l’encadrement intermédiaire, et au niveau de la direction. Les données ont été

analysées de manière thématique et seront présentées aujourd’hui. Ici sont présentées les informations

Démographiques : âge,

provinces et professions des 24 travailleurs de la santé que

nous avons interrogés pour cette enquête.

Nous avons utilisé l’échelle d’évaluation de la culture organisationnelle (OCAI) pour comprendre et

jauger l’état d’esprit des membres à l’égard de potentiels changements au sein de leur

organisation. L’échelle OCAI est basée sur la comparaison de valeurs et l’examen de

quatre modes culturels au sein de l’organisation, et a pour objectif d’identifier

le type et la direction du changement qu’ils souhaitent entreprendre au sein de leur

organisation. Clan, adhocratie, hiérarchie et

le marché sont les quatre segments différents qui constituent ce

modèle. L’analyse préliminaire montre qu’il il y a une forte volonté d’aller vers

« Clan », qui représente la collaboration, la connexion, la confiance, la communication, et une

aspiration raisonnable à Incorporer l’adhocratie, qui elle représente

l’innovation, des services de pointe, et la croissance. Il est important de noter que

les données de l’enquête montrent un désir tout aussi fort de s’éloigner du marché actuel

et de la hiérarchie dans l’organisation

culturelle. Les données qualitatives expliquent l’intensité et la profondeur de ce besoin, ainsi que cette

aspiration à un changement culturel organisationnel. Nous allons discuter des principaux

thèmes et sous-thèmes qui ont émergés de nos données, et nous les présenterons

sous forme de thèmes et

recommandations. Alors que le COVID-19 a mis au défi tous les membres de l’organisation

de différentes manières, les travailleurs de la santé reconnaissent et apprécient le travail accompli par

le leadership et les managers pour faire face aux difficultés de la

pandémie. Ils ont également décortiqué certaines de leurs préoccupations concernant la façon dont

la culture organisationnelle est construite. Trois thèmes majeurs ont émergé

des données, et peuvent être considérés comme des aspects de la culture actuelle qui posent problème :

Déconnexion croissante, décalage entre les paroles et les actions, et désalignement des

priorités. Premier thème : une déconnexion grandissante entre la direction et la ligne de front.

La déconnexion est caractérisée par des mots et des expressions telles que « méfiance », « invisible », et

« indisponible », « manque de présence », « absence de transparence » et « manque de compréhension »,

« prise de décision unilatérale », « hiérarchie », ou « se sentir traité comme un

pion ». Cette déconnexion transparait dans la façon dont les décisions ont été prises au sein de

l’organisation.

Il y a des aspirations considérables a Engager un leadership qui est présent,

visible, et

accessible. Deuxième thème : manque de consistance entre les mots et

les actions. Les mots sans actions étaient perçus comme superficiels, désintéressés, et

sans réel fondements. Surtout lorsqu’il s’agit de

soutenir la santé mentale des personnels. ce décalage entre les mots et les actions

a été considéré comme compromettant

vis-à-vis de la confiance qui est attribuée au

leadership. La peur des représailles a été identifiée comme un fort facteur de dissuasion qui

empêche le personnel d’être ouvert et d’exprimer leurs points de vue, leurs préoccupations, et

feedback sincère.

Cela contribue au fait pour eux de percevoir

l’organisation comme un lieu où leur santé mentale n’est pas

soutenue. Troisième thème : désalignement des priorités. Les données montrent que

le personnel et la direction ont des priorités

divergentes. Tandis que le leadership souhaite Gérer L’organisation comme une

entreprise, le personnel veut donner la priorité au soin des patients et au self-care.

Cette division, cette division des priorités, fait qu’ils sont concentrés sur

différents aspects de l’organisation, et concentrent leur

énergie dans différents domaines de l’organisation et sa

culture. L’expression « être dans un bateau sans gouvernail » suggère l’idée d’une « culture » qui manque de direction,

d’initiative et de collaboration avec le leadership. Cela a été une expérience

de- surtout quand les gens sont sortis de la

pandémie, ils voulaient être clairement dirigés de sorte à faire avancer les choses

le personnel a fait l’expérience d’un manque de leadership et

d’initiatives dans de nombreux aspects de la culture

organisationnelle. Certaines des recommandations ayant pour but de les guider vers une culture organisationnelle souhaitée

sont comme suit : la première recommandation est de

reconstruire la confiance et favoriser la création de liens. Les organisations doivent

mettre en place des processus et des procédures qui peuvent rétablir la confiance et renforcer les liens

à l’intérieur de

l’organisation. Rétablir la confiance et favoriser les liens peut aider

le personnel de première ligne à se sentir entendu, écouté

et soutenu, et peut permettre de créer un

sentiment d’appartenance à l’organisation et son

travail. La deuxième recommandation est de faire correspondre les mots aux

actions. L’organisation doit trouver des moyens

d’assumer leur responsabilité en faisant correspondre leurs paroles et leurs actions, tout en

créant également des moyens de communiquer ces actions avec leur personnel. L’organisation doit

créer des mécanismes permettant de s’assurer que les valeurs, politiques, et promesses qu’elle revendique

sont respectées dans la dynamique quotidienne de l’environnement de travail.

La troisième recommandation est de donner la priorité au bien-être,

a la sécurité, et à la santé mentale du

personnel. La réalisation de débriefings des incidents critiques, la promotion du self-care

pour le personnel, la facilitation du soutien à la santé mentale

(de préférence sur place), et la mise en place de services systémiques d’information et de conseils, tels que l’attribution de charges de travail gérables,

l’emploi d’un nombre de personnels adéquat, et une allocation plus importante de fonds pour la santé mentale

et l’ensemble des rémunérations, sont toutes des choses qui peuvent contribuer à intégrer ces changements dans

l’organisation. Prendre ces changements au sérieux, signifie de,

faire en sorte que cela se produise et s’inscrive dans la durée au sein de la culture organisationnelle, ce qui

conduira certainement à une culture organisationnelle et de travail informée sur l’impact des traumatismes,

ainsi que vers un style de leadership plus éclairé vis-à-vis des traumatismes.

Merci beaucoup ! C’est ainsi que je conclue ma présentation. Je vais maintenant

redonner la parole au

modérateur. Merci beaucoup, Dr. Aneesh Joseph. C’était

merveilleux, et vraiment, quelques mots qui sortent du lot- tels que présents, visibles,

accessibles – Je trouve que cette présentation fait un excellent travail de

fournir un contexte et une base de conversation pour les discussions que nous mènerons

aujourd’hui, ainsi que pour les discussions que nous sommes sur le point d’avoir dès maintenant avec

deux leaders du secteur de la santé. Je dois maintenant

En préambule, je tiens à préciser. Qu’il ne s’agit en aucun cas ici

de mettre ces dirigeants sur la sellette Ils ne sont pas… ce n’est pas une session

qui a pour but de mettre leur mettre la pression. Parce que j’ai déjà beaucoup

parlé avec ces deux dirigeants et je sais qu’ils fournissent

le type de leadership que le Dr Joseph

a mis en avant dans sa présentation, Ils adhèrent à cela et je pense que c’est juste…

Ils parlent essentiellement de leurs expériences en tant que leaders sur la ligne de front pendant la pandémie.

John Yip est actuellement le PDG de SE Health. Au plus fort de la pandémie,

John était le PDG de Kensington Health, une entreprise de soins de santé communautaire sans but lucratif

dans le centre de Toronto. Ils fournissent des services de proximité

et de soins de longue durée, des soins palliatifs et des soins ambulatoires. Merci pour votre présence, John. Et le Dr.

Heather Morrison est la cheffe du service médical Responsable de la santé pour sur l’Île-du-Prince-Édouard.

Le Dre. Morrison a également travaillé comme médecin urgentiste jusqu’au

début du COVID, donc son expérience ne se contente pas seulement d’être sur le terrain, mais

elle est aussi l’un de ces leaders que toute la province admirait pour son aide.

Et je dois ajouter que la province elle-même adore le Dre. Morrison, vraiment !

Ils ont donné son nom à un poulet, alors… Je ne sais pas qui d’autre peut dire cela, mais le Dr.

Morrison peut ! Merci à tous les deux d’être ici. Je veux commencer par une

question pour qui s’adresse à vous deux à propos de la présentation du Dr Joseph. Y avait-il quelque chose

qui vous a surpris ou qui vous a marqué dans cette présentation? Je commencerai par

vous, Dr.

Morrison. Bonjour, bon après-midi. C’est tout à fait…

C’est un plaisir d’être ici. Je suis à Charlottetown, sur l’Île-du-Prince-Édouard, et il est donc agréable de

voir sur le chat des personnes provenant de différentes parties de ce merveilleux

pays. Je pense, vous savez, quand j’entends le Dr Joseph parler,

Je pense que la pandémie du COVID-19 a mis en évidence et en mis en lumière de nombreuses questions qui étaient

déjà là auparavant, et il les a mis en évidence. Donc vous savez, nous n’avions

probablement pas eu l’environnement le plus favorable à la santé mentale

de nos travailleurs de la santé avant le COVID, mais, après le COVID, nous en avions besoin

plus que jamais. C’est pourquoi, ce n’est pas que cela m’ait surpris, mais je crois

qu’il a mis l’accent sur le fait que, avec également de nombreux autres aspects

pendant le COVID, cela a vraiment été mis en évidence. Tout à fait ! Pour vous,

John, y avait-il quelque chose qui vous a sauté aux yeux dans la présentation

du Dr Joseph. Eh bien, j’aimerais bien avoir un poulet qui s’appelle

après moi ! Je crois qu’il y a un cochon quelque part dans l’Ontario, nommé

après moi. Je suis basé à Toronto. Merci de m’avoir invité à cette session. Je pense qu’il

est d’une importance cruciale que nous parlions de ces choses. Et j’ai plutôt bien

apprécié l’écoute de l’extrait, de la vidéo du Dr Joseph. Et je suis d’accord avec le

Commentaire du Dre. Morrison – vous pouvez presque entendre et lire cette présentation en

imaginant que le COVID n’a jamais eu lieu, et ces résultats seraient exactement les mêmes

résultats avant COVID, mais ce serait tout simplement enterré et personne n’y paierait vraiment

attention. S’il y a.. – il y a quelques bonnes choses qui sont ressorties du COVID,

en dépit des tragédies qui ont eu lieu,

notamment le fait que la détresse de notre personnel de première ligne, leur santé mentale et leur

bien-être, a été mis au premier plan. Et même aujourd’hui, si j’ose dire

Après la pandémie, il s’agit toujours d’un problème majeur, et la pandémie a mis en

lumière ces questions qui préexistaient et continuent d’exister à travers

le pays pour nos travailleurs en santé qui sont en première ligne oui, c’est vrai. Vous savez, nous

l’avons déjà mentionné, j’ai eu le plaisir de vous parler à tous les deux en personne

au cours de l’été et j’ai passé, vous le savez, probablement bien trop d’heures

assise en face de vous à vous poser des questions très pointues. Et l’une des

questions que – vous savez, vous avez tous les deux parlé de moments où vous avez

réalisé qu’il se passait un réel changement dans ce qui se produisait, que cette

pandémie était quelque chose d’unique, et que peut-être la façon dont vous

appréhendiez votre style de leadership devait légèrement changer. Pouvez-vous me parler de

ce qu’il se passait ? Pouvez-vous nous peindre une image du moment où vous avez réalisé qu’il s’agissait de

quelque chose qui nécessitait des changements que vous n’aviez peut-être pas

envisagés, post COVID. Je commencerai par vous, Dr.

Morrison. Eh bien, je veux dire, d’après notre expérience ici à l’Île-du-Prince-Édouard, je commencerai par

Dire que, c’était peut-être différent dans notre province, par rapport à d’autres

provinces. Et je pense qu’il y a eu plusieurs choses.

D’abord : comment nous allions nous débrouiller quand nous avons réalisé combien de temps cela pourrait durer.

Je pense que c’était un élément clé – réaliser que cela n’allait pas se terminer

en huit semaines, cela allait être beaucoup plus long. Donc, comment

nous allions nous en sortir, avec cette perspective de regarder plus loin.

Nous – je l’ai dit à plusieurs reprises, donc ça n’a peut-être pas été a un

certain point, mais nous savions dès le départ que nous ne prendrions pas

toujours les meilleures décisions. Mais nous – et avec le recul, nous savions que nous allions

faire des erreurs. Mais nous savions que nous devions prendre les meilleures décisions possibles avec les informations

que nous avions à l’époque. Et les prendre pour les bonnes raisons ! Et si nous faisions

cela, ça nous aiderait à aller de l’avant.

Pour nous, quand Omicron est arrivé, presque deux ans

après le début de la pandémie, cela a été un énorme changement pour nous. Parce que jusqu’à –

pendant près de deux ans, nous n’avions pas eu de décès. Nous n’avions eu pratiquement aucune hospitalisation.

Nous n’avions pas eu de personnes en soins de longue durée. Mais avec Omicron, la façon dont nous

dirigions les choses devait changer. Nous devions aussi gérer le public différemment, parce qu’il

n’était pas habitué au COVID. Nous avons dû ajuster les choses,

avec le gouvernement, avec nos partenaires, et avec l’équipe ici au

bureau. C’était donc probablement l’un des des plus grands moments pour nous en termes de

changement – savoir que nous devions changer pour apprendre à vivre avec, vous savez,

On a souvent entendu dire qu’il fallait vivre avec le COVID. Et pour nous, ça a vraiment été le cas lorsqu’Omicron est arrivé.

Mais au moins, le pire de la pandémie est arrivé ici lorsque

nous avions déjà des vaccins et certains de nos processus et nos

equipements de protection personnelle

je pense que ce sont là certains points essentiels. Oui, c’est sûr. John, pour vous, je sais que

qu’il y a eu un moment où vous avez parlé à votre personnel

à Kensington Health à l’époque, et avez dit « nous devons faire

les choses différemment ». Pouvez-vous juste peindre ce tableau – de ce qui se passait

pendant cette période, lorsque vous avez réalisé que c’était quelque chose

D’unique qui se produisait, et que cela nécessiterait différentes compétences de

votre part ? Oui, bien sûr. Juste pour donner un contexte, Kensington Health dispose d’un hôpital de 350 lits

de soins de longue durée sur son site. Il s’agit d’une des plus grandes maisons de soins du centre-ville de

Toronto, et qui est très prisée – la liste d’attente est longue de cinq ans. Il y a beaucoup

de demande, et je pense que c’est principalement en raison de la qualité fantastique

des soins que les équipes y prodiguent. Et, lorsque je suis monté dans les étages, -c’était le

jour juste après la déclaration de la pandémie par l’OMS, je pense qu’aux alentours de

fin janvier, nous étions… Quelqu’un a eu la clairvoyance de dépoussiérer

le plan de lutte contre la pandémie, et c’était là un point de basculement.

Le premier point d’inflexion est que nous n’avions pas mis à jour notre plan. Nous avons examiné notre stock

de masques. Nous avions trois jours de masques N95. Et nous avons décidé que nous ferions mieux de commencer à tester la qualité des masques N95.

Donc, c’était un grand moment. Les organisations donnent typiquement du N95,

en particulier dans les maisons de soins de longue durée, sur une base annuelle, donc il ne s’agissait pas de quelque chose de nouveau,

mais heureusement pour nous, notre directeur a eu la clairvoyance de le faire. Un

deuxième changement s’est opéré lorsque je suis monté dans les étages et que j’ai vu le personnel – et

C’était le premier jour après que l’OMS ait déclaré la pandémie. Et nous avions des masques,

nous portions des masques, et vous pouviez lire la peur dans les yeux des gens. Vous avez juste à les

regarder. Je suis monté, et il y avait comme un silence. Ensuite, il y a eu des

larmes, personne ne parlait, mais il y avait des larmes. On pouvait voir la peur,

on pouvait sentir la peur dans cet étage. Le personnel nous suppliait pour un masquage universel.

Là encore, c’était avant qu’aucune province du pays n’ait

institué le masquage universel et je ne pouvais pas leur dire

que nous n’avions que deux semaines d’approvisionnement en masques. Je ne pouvais pas leur dire ça.

Parce que si nous instituions un système de masques universels, nous serions vite à cours et nous

n’aurions plus de masques. Ainsi, le fait d’avoir ce débat en interne, et être capable de regarder nos

équipes dans les yeux et leur dire « Écoutez, nous allons devoir nous contenter de ce que

nous avons. Et nous allons devoir mettre nos

résidents au premier plan, en dépit de ce que vous ressentez ».

Le lendemain, je retourne a l’étage, et 70% du personnel était parti.

Ils sont partis, ils ont pris un congé maladie, ils sont partis en vacances. Et nous nous sommes retrouvés avec deux

dections de 25 unités avec seulement quatre employés au total pour gérer. Ce n’est même pas assez de personnel pour

gérer une unité de 25 lits. Et c’est à ce moment-là que la panique a vraiment commencé à se faire ressentir, et nous avons

Dû passer à la vitesse supérieure. Le Dre. McKinnon a mentionné une chose

que vous avez dite, et il s’agit du fait que vous ne demanderiez pas à votre personnel de faire quelque chose

que vous ne feriez pas vous-même, et je sais wu’une partie de l’histoire que vous avez partagée avec moi,

est que vous êtes allé à l’étage, et que vous avez fait le travail qui était nécessaire, simplement en raison

de cette pénurie de personnels. Je m’interroge sur ce genre

de décisions. Je sais que la pression vient à vous tous d’en haut, alors que

vous essayez tant bien que mal de gérer votre personnel. Je m’interroge donc sur une décision telle que

Celle-ci – à quel point c’était crucial et comment vous pensez que cette décision a été perçue par les

ceux que vous dirigiez, John. Oui, donc la vitesse supérieure a été, nous avons besoin

de personnel. Nos résidents ne sont pas nourris, ils ne sont pas changés.

Ils ne vivent pas leur meilleure vie. En réalité, ils vivent leur pire vie.

Et nous savons, d’après les informations, ce qui s’est malheureusement produit dans de nombreuses maisons de soins longue durée.

C’était très présent dans mon esprit. Et c’était même avant – je me disais, c’est

une tragédie qui est en train de se produire. Et je ne suis pas un clinicien. Je ne suis

Même pas formé pour être une personne de soutien. En fait, je me suis rendu compte que

La seule compétence que j’avais était celle d’un aide à domicile, qui consiste à nourrir nos résidents,

Ce que j’ai fait autant que possible pour aider. Et puis, il y a eu un appel

à l’action. Il s’agissait d’un appel à travers notre organisation – nous avons une organisation

chirurgicale, nous disposons de soutiens communautaires, nous avons un service de recherche. Et j’ai appelé et

j’ai dit : « Ecoutez, cela fait maintenant 36 heures d’affilées que je suis sur cet étage, à nourrir, à faire

Le ménage – beaucoup de nettoyage, je pense que les sols étaient plus propres que

ceux dans ma propre maison à ce moment-là ». Et j’ai dit :

« Je suis à l’étage, j’ai – nous avons besoin de votre aide. Qui va

se porter volontaire ? » 20 mains se sont levées. Nous avons eu un assistant de recherche, un employé de bureau, quelqu’un de

l’équipe financière, trois infirmières de notre division chirurgicale, qui étaient

incroyables. On les a tous alignés, on s’est divisé les tâches, et on s’est mis au travail. Je pense que cette action

seule a touché les familles, qui, à l’époque, n’avaient pas le droit

de visiter les établissements de soins de longue durée. Vous savez, les iPads, les visages contre la fenêtre,

vous vous en souvenez ? Les familles ont entendu parler de ça, et l’un des membres d’une famille a proposé « pourquoi

on ne viendrait pas pour travailler aussi ? » Et j’ai répondu, « C’est l’idée la plus folle qui soit ! Vous savez,

le syndicat serait

contre cela, nos avocats se battront contre cela », Vous savez, une réponse très administrative – impossible de faire ça !

J’ai appelé l’avocat, j’ai appelé le syndicat. En 24 heures, nous avons eu 20 personnes

de plus à l’étage travaillant en tant que personnel, en tant que staff à temps partiel, gagnant 17 $ de l’heure

en tant qu’aide-soignant. Ils connaissaient déjà les personnes à l’étage, donc ils étaient

plus qu’heureux d’apporter leur aide. Vous savez ce qui est incroyable aussi, c’est que tous

les membres de ces familles ont reversé leur salaire à l’organisation. Ils ne l’ont pas gardé.

Ce n’était pas une question d’argent, c’était une question de rendre service et de prendre soin de

leurs proches et des proches des autres. Et pour moi, c’est ça le sens même

de la communauté. Mais c’est aussi, vous savez, un

exemple de leadership, de savoir que vous deviez vous débarrasser de ces

barrières, et c’est à vous de le faire, de Supprimer les barrières pour que les gens

puissent en fait aider. C’est donc l’une de ces choses visionnaires qui

s’est produite durant cette période. Dre. Morrison, nous avons parlé cet été de

votre équipe, et les recherches du Dr Aneesh evoquaient la notion de confiance – du fait de construire

la confiance. Et je me souviens très bien d’une chose que vous avez dite, et c’est qu’il y a eu un certain

moment où vous avez senti que vous vous étiez poussé trop loin, et que peut-être vous

aviez poussé votre équipe trop loin pendant la pandémie. Et rétrospectivement,

en regardant en arrière. D’après vous, qu’est-ce qui aurait pu vous aider

a prendre conscience du fait que vous poussiez un peu trop fort ? Y a-t-il quelque chose qui

aurait pu empêcher cela, avec le recul, que vous ne vous poussiez trop loin,

vous-même et votre personnel ? Eh bien, je veux dire que, j’ai entendu l’un des membres du

personnel me dire, « Vous savez, si Je travaille aussi dur… si je reste ici,

si je suis loin de ma famille, ici tous les week-ends, tard le soir,

c’est parce que je vous vois faire la même chose. Et c’est ce que – cela signifie

que je peux être ici aussi, parce que si je ne vous voyais pas travailler aussi dur.

Je ne serais pas en mesure d’être ici ». Et à l’époque, j’ai pensé que c’était une bonne chose,

vous savez, c’est comme ça que nous nous faisons confiance les uns les autres. Nous travaillons tous ensemble, nous

Nous soutenons les uns les autres, mais peut-être que c’était un signe

que je ne faisais pas ce qui était le mieux pour eux non plus. Encore une fois, avec le recul. Mais

Vous savez, nous parlons de choses qui

n’existaient pas avant le COVID. Nous n’avions pas les outils

dont nous avions besoin pour gérer quelconque crise. Et nous ne disposons certainement pas

de ces outils maintenant. Et à un moment, je pense – et peut-être que cela reviendra plus tard,

mais alors que nous devrions vraiment mettre en place plus de ressources et de personnes

ressources à contribution pour améliorer le système, c’est justement là que j’ai le moins de personnel, lors

du point le plus fort du COVID. Et nous devons vraiment admettre que cette augmentation

des ressources est nécessaire. Mais cette confiance est vraiment importante. Et la façon dont nous créons la confiance

avec nos équipes, avec les personnes politiques que nous servons, avec le public, tout

en essayant de s’assurer d’entretenir une communication régulière, ouverte, transparente,

honnête était vraiment, je pense, ce que j’ai essayé de faire

avec l’équipe, et avec le public, et cela est passé par le fait que nous avons aussi montré

nos émotions parfois. Et je ne recommanderais pas de

pleurer à la télévision parce que ce n’est pas une très belle image, mais ça arrive. Ça

s’est passé devant les membres de la haute direction, c’est ce qui s’est passé avec mon équipe, et

c’est aussi arrivé avec le public. Parce que c’est émotionnel, c’est une question de peur.

Mais je pense qu’en faisant cela, ça a permis d’avoir des conversations vraiment honnêtes

et de favoriser la confiance. Et c’est arrivé lorsque nous en avions tous besoin. 

Vous savez, j’aimerais beaucoup suggérer, pour ceux qui nous

Ecoutent, d’aller voir les vidéos que nous avons tournées avec John

Yip et Dre. Morrison, et jetez un coup d’œil à

leurs histoires, parce que c’est une histoire très profonde… concernant leurs

propres craintes pendant cette période, et j’aurais aimé que l’on ait une heure supplémentaire pour en discuter,

mais je pense que les vidéos résument vraiment bien tout ça. Le Dr. Joseph

a mis en évidence trois thèmes qui ont émergé dans sa recherche :

un fossé qui se creuse entre les soignants et les dirigeants, un décalage entre les

mots et les actions, et un désalignement des priorités

était le troisième. Et vous savez, je pense que la pandémie a préparé le terrain pour

ces questions, mais comme vous l’avez tous les deux déjà dit, ce sont des problèmes

Etaient déjà en cours. Il se trouve que, vous savez, c’est finalement l’occasion de tout regarder

d’un seul coup. Quelles méthodes avez-vous utilisées pour essayer de maintenir la confiance avec

ceux que vous dirigiez pendant cette période de stress immense?

John ? Oui, je pense que la vieille phrase qui dit « Les actes sont plus éloquents que les mots » vraiment

a joué un rôle clé. Même exemple que le Dre. Morrison, si le personnel vous voit faire ce que

vous demandez au personnel de faire, il montre le type de comportement à adopter. Et il n’y a pas de mal à être

vulnérable, c’est ok de partager ses craintes, Ce que je n’ai pas hésité à faire quotidiennement.

Parce que, même si je travaille dans le domaine de la santé, je ne suis pas formé pour faire face à tout cela.

Surtout quand il y a eu des morts, et que les entreprises de pompes funèbres n’étaient pas

autorisées à entrer dans l’établissement et que deux des personnels et moi-même devions

Mettre les corps dans des sacs mortuaires. Et pas des sacs mortuaires sombres comme ce qui est généralement le cas,

mais dans un

sac en plastique transparent, et nous devions écrire leur nom et heure de décès sur leur visage, et vous les regardez,

Vous les transportez sur un brancard dans le couloir – un couloir vide, vers

l’avant du service où il y a un peu plus de personnel, jusqu’au corbillard

qui les attend. Le personnel m’a regardé et

m’a dit : « Je n’ai jamais vu un PDG faire ça ». Et j’ai dit : « Je ne suis pas le PDG pour l’instant, je suis

ici pour aider. J’essaie juste d’aider. D’empêcher que tout ne s’écroule » et

Ce tâches manuelles pénible, nos équipes les accomplissent chaque jour, ils voient cela tous les

jours- même hors période de pandémie. Cela m’a permis d’apprécier à sa juste valeur

les soins qui se font au chevet des malades, et l’attention qui est apportée avant que les gens n’entrent, et une fois que les gens

partent. Et je pense qu’acquérir cette nouvelle perspective a fait de moi un bien meilleur leader

et m’a permis de réduire ce fossé dont parle le Dr Joseph.

Je dis vraiment les choses que je pense et je les fais. Si je ne le fais pas, et si nous ne sommes pas en mesure

de le faire en tant qu’organisation, je ne le dirai pas. Je ne vais pas

m’engager dans quoi que ce soit. Je ne veux pas être ce type de leader, ce que je pense avoir été

avant la pandémie. Vous savez, quand j’étais jeune professionnel,

je regardais les dirigeants et je me contentais de rouler des yeux devant beaucoup de choses que les leaders

disaient. Et je ne voulais pas que mes équipes me regardent de cette façon. Donc, je pense vraiment que

se rendre dans les tranchées, tout comme le Dre. Morrison a fait, est une façon de construire

cette confiance. Vous savez que vous avez travaillez de façon acharnée ensemble. Vous avez partagé ces

détails très intimes sur vous-même, et vous gardez cela avec vous, même après la

pandémie. Et j’ai toujours de très fortes amitiés avec de nombreux membres du personnel,

certains d’entre eux qui sont toujours à Kensington, d’autres qui sont partis, et ironiquement, certains

ont rejoint SE Health. Je suis toujours très proche

avec eux. Nous ne parlons pas de la pandémie. Nous parlons de nos familles, nous parlons

de la vie, des bonnes choses de la vie, même si nous avons connu beaucoup de

choses moins bonnes pendant la pandémie.

Oui, c’est vrai. Dre. Morrison, et vous ? Vous savez, maintenant vous êtes toujours

a la tête de la Province, vous avez toujours votre personnel avec vous. Qu’avez-vous fait pour

aider à maintenir cette confiance et construire cette de confiance après une période aussi

stressante que celle-ci ? Eh bien, je veux dire pendant la pandémie,

c’est en quelque sorte devenu la phrase avec laquelle je terminais chaque conférence de presse,

et il – les gens ont commencé à porter des t-shirts et à monter

des affiches qui disaient « Be patient, be kind » (soyez patient, soyez gentil). Et, j’ai presque – je l’ai affiché moi aussi

pour que je puisse le regarder tous les jours et me souvenir de ce que j’ai fait. Parce que je souhaite vraiment nous diriger

en tant que groupe, en période de post-pandémie, avec ce message en tête.

« Sois patient, sois gentil » comme nous – et nous avons dû faire preuve de patience et de gentillesse

envers nous-mêmes parce que c’était vraiment difficile. Et je pense que même pour moi

personnellement, j’ai sous-estimé le temps que cela me prendrait,

de sortir de ça, et a quel point ça a Impacté ma propre santé mentale,

Et bien sûr, l’équipe avec laquelle j’ai eu le privilège de travailler

en avec laquelle je travaille tout le temps. Et donc, je pense que, comme John l’a dit,

vous avez un lien différent avec les personnes avec lesquelles vous avez passé autant de temps, et

avec qui vous avez travaillé. Et c’était… même en tant que collectif, en tant que population,

surtout dans, vous savez, à travers la première partie – pour avoir ce

sens du collectif vis-a-vis de ce que nous devions Faire, Nous travaillions tous ensemble

et en tant qu’équipe, pour essayer de protéger notre communauté et de notre système de santé.

Et je ne suis pas sûre de voir ce genre d’action collective, et cette manière de penser

aux autres, de la même façon. Il était – c’était vraiment incroyable de voir ça.

Et cette coopération entre de si nombreux partenaires différents, qu’il s’agisse

de restaurants, d’entreprises, d’établissements de soins de longue durée,

et notre équipe, nous avons travaillé tous ensemble pour forger ces partenariats.

Et je – donc ce sont ces choses-là. Donc, en parlant de comment maintenir cette confiance, il est en fait question.

De maintenir ces relations qui étaient vraiment importantes et qui nous ont

aidé a accomplir des choses vraiment incroyables

pendant le COVID. Alors, comment s’assurer que ces choses perdurent pour les

mois et les années à venir, car nous luttons contre un système de santé précaire

malgré les demandes toujours croissantes de notre population ? Oui, bien sûr. Je veux

donner l’opportunité aux gens de poser des questions – donc, la section pour les questions/réponses est

juste là, si quelqu’un souhaite y déposer des questions pour John Yip et le Dre. Heather

Morrison, vous êtes en mesure de le faire maintenant. Mais je dois aussi parler de la santé mentale.

Pas seulement pour – je sais que les deux d’entre vous ont eu des difficultés

personnellement. Je me demande si vous percevez votre santé mentale et celle de votre

personnel différemment, maintenant que nous sommes dans cette phase d’après

pandémie. Comment pensez-vous ou repensez-vous la santé mentale aujourd’hui ? Dr.

Morrison, puis-je commencer par vous ? Eh bien, je pense que les travailleurs de la santé,

y compris les responsables de la santé publique, étaient sujets – en plus de toutes les difficultés liées

a la pandémie, et de tout ce que la communauté traversait,

ont fait l’objet de harcèlement, de brimades, et de menaces, que

nous n’avions pas connu auparavant.

Et je sais que cela a un impact sur nous de manière

terrible. Vous aviez des gens à votre porte – qui protestaient à votre porte !

Ça, c’est de la pression ! Oui, nous avons eu des manifestants bruyants,

en groupes avec des haut-parleurs et des tambours, à l’extérieur de nos fenêtres, ici au bureau

pendant des jours et des semaines. Des gens sont venus jusqu’à chez moi. Nous avions la GRC, la police qui

m’appelait pour me dire « il y a eu des menaces, où sont vos enfants ? »

Ils m’ont dit que je ne pouvais pas aller où que ce soit toute seule. Je ne suis pas sortie pour

manger avec ma famille pendant près de trois ans, je n’allais même plus dans une épicerie.

Certains d’entre eux sont pour moi. Mais je pense, vous savez, qu’en tant que

personnel de santé, nous avons vu tellement de gentillesse, mais nous avons aussi vu

des choses très dures. Et nous étions soumis à des personnes ou à

des menaces et des critiques. Je pense que c’est le moment – comment pouvons-nous

protéger les prestataires de soins et les responsables de la santé publique,

en termes de législation, en termes de politique, avant la prochaine crise. Et, même

sans crise, comment pouvons-nous faire un meilleur travail ? Parce que c’est vraiment difficile,

ce que font les professionnels de la santé, chaque jour. Et nous n’avons certainement pas besoin que ces

éléments supplémentaire nous impactent. Et les répercussions

durent longtemps, lorsqu’il y a des menaces à l’encontre de

vous-même ou de votre famille. Et nous faisons notre travail, donc nous devrions être protégés

et être en mesure de faire notre travail dans un environnement sûr, et ne pas être soumis à

Tout cela. Oui, merci beaucoup de nous avoir Partagé tout cela. John, qu’en est-il de

vous ? Avez-vous eu des réflexions sur la santé mentale ? Vous occupez un nouveau

poste au sein de SE Health. Vous faite une fois de plus partie de l’équipe de direction.

Comment abordez-vous la santé mentale, et comment abordez-vous votre propre

santé mentale personnelle après une telle – après une telle

crise ? Je l’admets… la santé mentale et le bien-être

du personnel, avant le COVID… n’était peut-être pas dans le top trois de mes priorités. Je peux

l’admettre publiquement. Vous savez, je pense que les dirigeants savent que

C’est important, mais vous savez que vous avez des pressions budgétaires, vous avez

les changements de politique, vous savez, toutes les autres choses qui prennent

de votre temps. Et donc, j’admets que ce n’était pas dans le top

trois. Dans mon nouveau rôle, c’est maintenant la priorité. C’est la priorité. C’est en grande partie

avec le secteur dans lequel je travaille actuellement – la maison de soins de longue durée. 80 % du personnel

sont des femmes racisées. Un grand nombre de notre personnel rencontre des difficultés à mettre de la nourriture sur

leur table avec les salaires. Ils ont une famille, ils ont des voitures à réparer parce que c’est des

soins à domicile, et ils portent un fardeau. Un fardeau qui ne consiste pas seulement à s’occuper de

de leurs clients, mais ils doivent aussi s’occuper de leur

famille. Et nous, je dirais plus largement, en tant que système de santé, nous n’y prêtons

pas vraiment attention de la manière dont nous devrions le faire. Et ce n’est pas une surprise.

Nous voyons, vous savez, des milliers de travailleurs de première ligne… quitter le système. C’est pourquoi nous avons

Des services d’Urgences et des couloirs bondés. La crise à laquelle est confronté le système

de santé ne se limite pas au sous-investissement dans les nouvelles infrastructures,

nouveaux programmes et services – il y a ça. Mais il y a eu un exode massif

de personnes que nous avons ignorées. En Ontario, il y a eu une controverse sur la

législation appelée projet de loi 124 qui a maintenu les salaires des employés du secteur public, et

vient d’être abrogée par la plus haute instance de la province la semaine dernière. Eh bien,

si votre salaire est plafonné et que vous travaillez 36 heures, vous savez, au service du

public, et vos salaires sont plafonnés – et sont volontairement plafonnés, pourquoi

travailler aussi dur ? Donc vous savez, pour moi, et c’est très intéressant. Hier, c’était

un grand jour de trois réunions consécutives, six heures de

travail d’inclusion. Et nous allons, en tant qu’organisation, investir dans le bien-être.

Et nous avons – lorsque nous regardons nos avantages Maintenant, il ne s’agit pas de trouver le plan le moins cher.

Nous allons investir pour donner A notre personnel le soutien dont ils ont

besoin. Qu’ils en aient besoin ou non, ils devraient y avoir accès.

Et donc, nous adressons ces choses de façon très intentionnelle.

Et puis pour moi, personnellement, c’est intéressant. J’ai un peu plaisanté là-dessus avant

durant notre appel blanc, vous savez, j’ai bloqué – ces trois années, j’ai

bloqué. Et je faisais une course l’autre jour dans la forêt

et je me suis arrêté et j’ai commencé a pleurer sans raison. Je ne

comprenais pas. Je ne comprenais vraiment pas. C’est déjà arrivé une fois

quand mon père est décédé. C’est arrivé des années plus tard, et c’est là que

j’ai réalisé que je n’en avais pas parlé. Je ne voulais pas le reconnaître, et

tout est sorti. Et je suis allé parler à ma famille et à ma partenaire dans le domaine de la santé, et

Je lui ai raconté ça, et elle m’a dit : « Je pense que vous tu as un peu de

symptômes de stress post-traumatique ». Des années plus tard. Et je ne l’avais même pas réalisé.

Et donc, le fait de participer à cette session, et de tourner les vidéos avec vous,

et j’en ai déjà parlé avec vous, Garvia, c’est que je n’en avais pas vraiment parlé.

Je n’ai pas ressenti le besoin de parler. Je ne voulais même pas en parler – je n’ai pas voulu

le faire ! Mais je pense que je suis vraiment content d’avoir

participé. Je suis heureux qu’il y ait des recherches en cours sur ce sujet.

Il est essentiel de pouvoir partager ces réflexions,

Et ces expériences que l’on garde au fond de nous. Et je n’avais pas

réalisé l’impact que cela a eu sur moi jusqu’à cette course dans la

forêt. Oui, merci beaucoup de nous avoir partager cela. Je voudrais juste vous demander à chaque

de vous – il nous reste deux minutes, donc chacun d’entre vous dispose d’environ une minute pour répondre

a cette énorme question que le Dre. McKinnon a posée : que diriez-vous à

d’autres dirigeants qui seraient confrontés à ces mêmes défis à l’avenir ? Quels seraient vos

conseils ? Dre.

Morrison ? Je me demandais si je devais répondre en premier. Vous pourriez juste passer la parole à John,

si vous le voulez vraiment. Vous avez le droit ! Je voulais juste – je voulais juste vous reprendre –

avant de répondre à la question, John. Je veux dire, je pense que vous avez tout à fait raison.

Parfois, je me suis concentrée sur le fait de penser que d’autres personnes, vouloir

m’assurer qu’il y ait une sorte de débriefing sur la santé mentale,

pour l’après-COVID, pour les équipes et autres, mais je ne pensais pas avoir besoin d’y participer.

Donc, je reconnais cela, et ce n’est que plus tard que j’ai réalisé qu’ à

chaque fois que je parlais de certains choses, Je commençais à me sentir très

émotive. Quoi qu’il en soit, j’ai certainement apprécié cela, John. Je pense que l’une des

les choses que je dirais aux futurs dirigeants est

que nos décisions ont toujours besoin d’être pesées. Ainsi, l’impact de nos décisions

sur la Santé publique… Je ne suis pas sûr que nous ayons toujours trouvé le bon

équilibre, parce que c’est vraiment difficile. Vous essayez de sauver des vies,

mais nous avons également eu un impact considérable sur la Santé mentale. Et d’être plus conscient de

ces choses-ci, et ce dès le départ de ces – de ce genre

d’équilibre dont nous avons besoin pour aller de l’avant.

Je pense que reconnaître le besoin que nous avons pour de plus amples

capacités au sein de nos systèmes de santé

pour gérer ces crises – qui continueront à se produire.

parce que si nous n’augmentons pas nos capacités, il n’y a pas assez de monde,

et les gens travaillent tellement qu’il y a alors forcément un impact leur santé mentale, et nous ne pouvons alors pas

continuer. Nous protégerons donc tout le monde si nous nous assurons d’avoir

assez de personnels pour gérer ces situations. Et puis je crois avoir mentionné,

peut-être – un commentaire final qui est autour de ce que nous pouvons faire – il est important de conduire

ces recherches, d’en parler, d’avoir des ces sessions. Même si j’aimerais

ne pas en parler, parfois, parce que je veux aller de l’avant. Mais c’est

exactement ce que nous devons faire, afin que nous puissions apprendre, et créer

des environnements qui nous rendent plus résilients, et

plus sains, dans cette période d’interpandémie. Et cela implique le fait de

s’assurer que nous sommes protégés, et que nous ne tolérons aucune forme

d’intimidation envers nous, en tant qu’acteurs de la santé.

Oui, je vous remercie. John, vous avez un message à adresser aux futurs dirigeants ? Il est difficile de

donner une meilleure réponse que celle-ci ! Il n’est pas étonnant que le Dre. Morrison sit un poulet nommé d’après elle ! [rires] Merci d’avoir répondu en

premier ! Elle l’a mérité ! Elle l’a mérité ! Tout à fait, tout à fait ! Je dirais deux choses,

et l’une d’entre elles est : utilisez TikTok. Et ça peut paraitre drôle, mais ce que je veux dire par là –

utilisez l’outil de communication que les personnes avec lesquelles vous communiquez, utiliseront

et absorberont. Nous avions fait des ateliers concernant le port des équipements de protection personnelle, et les gens

ne parvenaient toujours pas à les enfiler correctement. Et nous avons créé une vidéo TikTok de 15 secondes

avec des mouvements de danse et ainsi de suite, et devinez quoi ? Le taux d’adoption de l’habillage et du déshabillage

a grimpé à 100%. Je pense donc qu’en tant que leader, et je pense que c’est le cas du Dre. Morrison

et ses collègues de la santé publique, qui sont tous d’incroyables

communicateurs – ils abordent des problématiques très complexes et font en sorte de les exprimer de manière très simple,

de sorte à ce que le public puisse comprendre. La première chose à faire est donc de bien communiquer. Utilisez

les moyens appropriés. Dans mon cas, comme nous avons une équipe plus jeune,

tout le monde utilisait TikTok. Donc communiquez. Communiquez souvent, simplement et

encore, et encore, et encore. Deuxièmement, Je dirais

vous savez Jay-Z a dit ceci lorsqu’il a accepté son Grammy,

et j’adhère entièrement à ce qu’il a dit. Il a déclaré en acceptant son prix,

qu’il s’agissait en fait de « se montrer présent ». Et c’est aussi simple que cela. En tant que leader, soyez-là. Soyez-là dans les moments

difficiles. Vous n’avez pas besoin de vous montrer quand tout va bien. Dans ces moments-là, laissez

Les autres briller. Mais votre travail en tant que leader est de vous montrer présent durant les moments

difficiles, durant les situations inconfortables, où lorsque les mauvaises nouvelles sont horribles.

Et quand les bonnes nouvelles sont au rendez-vous, laissez les autres briller Tandis que vous vous tenez un peu plus dans

L’ombre. Mais je pense qu’il y a encore beaucoup de personnes – de leaders qui ne se montrent pas… ne se montrent pas

présents pour leur personnel, ne se montrent pas présents pour leurs clients ou leurs patients.

Et ce n’est pas ça, être un leader. Cela semble donc très simple. Jay-Z

a une façon d’être simpliste, mais C’est un homme très, très intellectuel. Et

quand on décompose cela, il y a en fait de multiples façons de se montrer présent – Se montrer présent

en tant qu’ami, membre de la famille, dirigeant, partenaire, père, peu importe. Mentalement,

physiquement, c’est très multidimensionnelle, et je laisserai

donc tout le monde réfléchir sur cela, et sur ce que

ça signifie. J’adore ça. Peut-être que Jay-Z a suivi certaines des paroles de even

Winston Churchill qui datent d’il y a très longtemps. Cela m’y a juste fait penser. Vous savez,

Churchill décrit, eh bien, qu’il est plus facile de diriger quand les temps sont bons,

Mais quand les temps sont difficiles, c’est à ce moment-là qu’il est réellement question de

leadership. Et je pense qu’il s’agit vraiment de se montrer présent,

car c’est quand les choses sont plus difficiles, que vous avez le leadership

dont vous avez vraiment besoin. Donc, peut-être que Jay-Z et Winston Churchill étaient liés

d’une manière ou d’une autre. Laissez-moi vous dire deux choses auxquelles je ne m’attendais pas dans ce chat –

Jay-Z, et peut-être Winston Churchill ! Je ne suis pas sûre, mais j’aime qu’ils soient tous les deux arrivés dans cette conversation en même temps,

Et j’apprécie énormément votre présence ici a vous deux. John Yip, Dre. Morrison, merci

d’avoir pris le temps d’être ici aujourd’hui, et d’avoir partagé aussi généreusement.

Vos expériences en tant que leaders. Je sais qu’il n’est pas facile de réfléchir en arrière et

De repenser à ce que vous auriez aimé faire différemment, mais votre générosité à l’égard de ce projet et

le partage de vos histoires sont tellement appréciés dans ce forum. J’ai même

débordé dans le programme! Je vais seulement donner aux gens trois minutes pour se reposer et revenir,

mais merci beaucoup pour cela. Et sur ce, je laisse tout le monde

partir. Peut-être que nous vous donnerons… six minutes,

puis nous pourrons reprendre notre session. Alors, rendez-vous

ici vers 1:05. Merci, John, et merci, Dre. Morrison. Nous vous remercions.

Merci à vous. Très agréable d’être de retour parmi vous.

Bienvenue à ceux qui nous rejoignent ou ceux qui viennent de se joindre au symposium d’aujourd’hui.

Il s’intitule Naviguer le brouillard : Le rôle des responsables en santé dans

le soutien à la santé mentale des prestataires de soins pendant la pandémie du COVID-19. Dans la première partie de cette

session, nous avons entendu la présentation du Dr Aneesh Joseph. Nous

nous sommes également entretenus avec deux leaders dans le domaine de la santé, John Yip et Dre. Heather Morrison,

qui nous ont fait part de leurs témoignages, et raconté ce que c’était de diriger à l’apogée de la

pandémie. Il est tellement évident que, pour faire face aux défis qui sont en cours – certains l’appelleraient

la crise des systèmes de santé dans l’après COVID-19,

nous n’avons pas seulement besoin d’entendre des histoires il y a aussi besoin – nous avons aussi besoin de la

recherche. Nous avons besoin de preuves empiriques. Nous avons besoin de tout cela. Pour parler

de ces recherches, nous avons ici quelques leaders incroyables dans le domaine de la recherche. Le Dre. Kim

Ritchie est ici avec nous. Le Dre. Ritchie est un professeur à l’école de

d’infirmière à l’université de Trent. Elle a obtenu un doctorat en science de la réadaptation

de l’Université de Queens, qui s’est focalisé sur la compréhension et l’identification des

signes cliniques de l’ESPT et de la démence chez les anciens combattants. Depuis

qu’elle a rejoint le « Trauma and Recovery Unit » McMaster en

2020, elle a également codirigé le programme de recherche qui a étayé le développement

Des initiatives lancées par PHAC – Healthcare Salute. A ce jour,

je travaille avec vous depuis si longtemps et je ne sais toujours pas si je dois dire PHAC

ou P-HAC. Il faut vraiment que je me mette au programme. Le Dre. Jenny Liu est également présente. Dre. Jenny Liu

est un associé post-doctoral au sein de l’Institut de recherche McDonald’s Franklin,

et professeur auxiliaire de recherche au sein. Du Département de psychiatrie de l’Université

de médecine et d’odontologie de Schulich. Le Dre. Liu

est formée en science du stress et de la résilience – des sujets si importants. Elle travaille

en collaboration avec des partenaires pour identifier Les déterminants de la résilience dans différentes communautés,

et tente de promouvoir ou renforcer la résilience à l’aide de

plusieurs stratégies fondées sur des données et des approches probantes. Et le Dre. Dayna Lee-Baggley est

également avec nous. Le Dr Lee-Baggley est psychologue clinicienne agréée en

Colombie-Britannique, Alberta, Ontario et Nouvelle-Écosse. Elle dirige un programme de recherche actif

qui s’intéresse aux changements de comportements, à l’obésité, aux maladies chroniques, à la résilience professionnelle,

à l’acceptation, et à l’engagement. Encore une fois, si vous avez des questions à poser à notre

panel de recherche, s’il vous plaît, mettez-le oh – P-HAC ou PHAC, cela n’a pas d’importance. D’accord, merci

Shannon ! Je dirai les deux. Si vous avez des questions, veuillez les poser dans la section

« questions-réponses ». Je suis sûre que vous aurez des questions à poser à ces chercheurs. Bienvenue

à vous trois, merci d’être ici. Je pense que la meilleure chose à faire,

Pour l’instant, je voudrais juste demander à chacun d’entre vous de nous faire un petit –

un petit résumé de vos projets de recherche et peut-être simplement

evoquer certains de vos résultats, et on pourra partir de là. Dre. Ritchie, puis-je

commencer avec toi, Kim ? Est-ce que tu es d’accord ? Oui, absolument. C’est tellement agréable d’être ici,

et merci Garvia, pour ce chaleureux accueil. C’est un véritable privilège

de faire partie de ce panel et de parler d’un sujet aussi important.

Vous savez, la présentation d’Aneesh et les discussions qui viennent d’avoir lieu avec

John et Heather étaient si importants et si émouvants. Je tiens à les remercier.

Concernant nos recherches, dans le cadre du « Trauma and Recovery Research Unit »,

nous effectuons des recherches depuis un peu plus de trois ans maintenant, auprès des prestataires de soins.

Et nous avons maintenant terminé des entretiens avec 126 prestataires de soins qui proviennent de

tout le Canada, et nous avons collecté plus d’un millier de questionnaires. C’est ainsi que

nous avons vraiment, vous savez, appris à connaître leurs expériences

durant la pandémie. Et je pense que l’une des choses que nous avons vraiment

appris et qui me semble pertinent pour la discussion d’aujourd’hui, c’est

l’impact du soutien organisationnel sur la santé mentale des travailleurs en santé.

Et quand j’ai entendu John parler spécifiquement du fait que, vous savez,

avant la pandémie, je pense que nous savions que c’était important, mais peut-être pas dans

le top 3 ou dans le top 10 de nos priorités. Je pense donc que nous avons vraiment

pris conscience de l’importance de cette thématique, et de combien ce travail est important,

car il y a un fort impact sur la santé mentale des prestataires de soins. Nous passons tous

beaucoup de temps au travail, mais vous savez, les prestataires de soins, ils

voient beaucoup de choses vraiment difficiles, parfois des choses émotionnellement stressantes

dans le cadre du travail. Et nous n’en parlons pas assez, et je pense que c’est une chose qui,

maintenant, nous commençons à en parler un peu plus, ce qui est

une chose vraiment positive. Très bien. Nous reviendrons à vous et parlerons de vos

résultats très bientôt, mais Dre. Liu, et le – et le – et le – et le

que faites-vous actuellement avec Revel? Bien sûr ! Merci Garvia.

C’est un plaisir pour moi d’être ici aujourd’hui… vous savez, à chaque fois qu’on parle de Revel, je

dois faire un petit retour en arrière et expliquer en quelque sortes

comment nous sommes arrivés ici. Nous sommes donc aussi un groupe financé par PHAC, ou P-HAC (merci

Shannon !), nous sommes également financés par PHAC et à l’origine, notre Centre de recherche

est spécialisé dans la recherche militaire. Notre idée était donc d’adapter

La formation à la résilience pour les militaires (le programme R2MR, ou le programme « Road to Mental

Readiness ») et de l’adapter au contexte des systèmes de santé grâce à un

protocol scientifique de mise en œuvre. Donc, nous nous sommes concentrés sur son adaptation, et sur

son implémentation. Et une partie de ce processus était d’identifier qui est, vous savez, notre

public cible, et ensuite d’effectuer un travail approfondi avec eux pour déterminer

quels sont leurs besoins, afin que nous puissions personnaliser ce programme. Et au cours de ce processus,

nous avons très vite compris que – donc le programme « Road to Mental Readiness ».

Est essentiellement un programme, vous savez, dans lequel il y a des modules, de d’auto-apprentissage,

de la formation autodirigée, et toutes ces choses. Et ce que nous avons appris, c’est que –

vous savez, en plein milieu de la pandémie et de toutes les conséquences qui s’ensuivent,

les travailleurs du secteur de la santé ne veulent plus de modules. Ils sont déjà

surchargés tel quel, et la dernière chose que l’on veut faire, c’est de

prendre plus de temps sur leur vie quotidienne, probablement pas remboursé, en leur demandant de se connecter pour faire des

modules et faire de l’auto-formation. C’était donc l’un des

grands apprentissages pour nous. Et puis aussi, la plupart des des facteurs de stress que nous avons identifiés

au cours de ce processus d’approfondissement, etaient de nature organisationnelle.

Ce n’était donc pas une absence de stratégies de coping, ou une

absence de yoga qui étaient, vous savez, responsables de cet

épuisement. C’était en fait en grande partie les politiques organisationnelles, la rapidité

des changements, le sentiment que votre organisation n’assure pas vos arrières. Ce sont toutes

des choses que nous venons d’entendre dans la dernière heure – ce sont les thèmes

qui ont émergés, et c’est pourquoi nous ne pouvions pas dire « d’accord, continuons avec notre plan

initial, adaptons le R2MR ». Nous voulons donc changer notre approche,

et voulons essentiellement que les gens se réjouissent du travail qu’ils accomplissent,

et se réengagent dans leur organisation. Et pour ce faire, nous travaillons avec des

organisations de sorte à reconceptualiser et transformer la façon dont

ils pensent au soutien au bien-être. Alors, devons-nous juste jeter un tas

de, vous savez, des choses au niveau individuel à ces travailleurs du secteur de la santé, et

vous savez, regarder et essayer de voir où ils s’accrochent ? Ou bien est-ce qu’il est préférable

de transformer la façon dont nous pensons le bien-être, et le rôle des organisations,

et le rôle des dirigeants ? Et c’est en grande partie le travail que nous avons essayé de faire

ces deux dernières années. J’adore ça. J’adore ça, parce que la présentation du Dr

Joseph parlait d’un changement culturel, et c’est ce dont vous êtes en train

de parler. Il ne s’agit pas seulement de modules et d’enseigner aux gens, il s’agit d’un changement de

culture, qui est – qui peut être ressenti comme un iceberg, j’en suis sûre. Mais nous reparlerons de

cela. Je vous remercie. Dre. Dayna, pouvez-vous nous parler un peu du travail

que vous avez fait ? Oui, merci. Et merci de m’avoir invitée à participer. Je vais donc

vous parler du travail qui est pertinent et en lien avec ce sujet. Pendant – donc, j’ai travaillé

en première ligne pendant la pandémie. Je travaillais dans le secteur médical et chirurgical

des équipes de cancérologie de l’hôpital, et pendant la première vague, j’ai été redéployée pour faire de la thérapie

avec les répondants de première ligne et, les premiers intervenants de la fusillade qui a eu lieu.

En Nouvelle-Ecosse. Puis, pendant la deuxième vague, j’ai travaillé dans le centre de cancérologie. C’est pourquoi nous

avons obtenu un financement pour étudier le burnout avec mes collègues à l’Institut de recherche de

L’Université St Mary’s, dans le domaine de la psychologie industrielle organisationnelle. Et à l’instar du

 Dre. Liu, je me disais « nous n’allons pas… dire à ces gens qu’ils ont juste besoin de

de faire plus de yoga, ou que s’ils exerçaient davantage la pleine conscience, tout irait bien ».

Nous avons donc choisi de faire de la formation au leadership, parce que le leadership est un bon moyen

d’aborder certains problèmes au niveau du système, et le moyen le plus rapide de les résoudre.

Nous avons donc mis au point, vous savez, un programme de formation. Nous l’avons maintenant testé,

vous savez, dans trois groupes randomisés, à la fois avec

des travailleurs en santé et des médecins. Nous l’avons fait pendant la pandémie, donc dans nos

données hebdomadaires, vous pouvez voir « voici le début de la troisième vague de la pandémie », et ces tests ont

montré que nous pouvions réduire leur propre burnout, mais aussi réduire leurs indicateurs involontaires d’épuisement et

de stress comme le rythme cardiaque au repos, afin que nous puissions répondre à certains de ces

problèmes au niveau du système. La deuxième chose que nous avons faite, était une intervention sur

le préjudice moral pour les infirmières. Nous travaillions déjà avec des personnes

qui travaillent dans l’armée, pour étudier le préjudice moral, et puis ensuite il y a eu beaucoup de discussions,

vous savez, sur le fait que cela pouvait aussi potentiellement être un problème pour les travailleurs de la santé, et c’est pourquoi nous

avons fait une intervention auprès d’eux aussi, mais aussi concernant beaucoup de questions

qui ont déjà été mentionnées, notamment vis-à-vis de l’institution qui n’était pas là pour

les protéger, l’institution qui a été défaillante. Ces choses étaient finalement souvent la source

de cette détresse morale et de cette injustice morale dont les gens souffraient. Et

donc, ce sur quoi nous avons vraiment travaillé – en tant que psychologue, j’ai passé la plus grande partie de mon temps à

aider les individus, n’est-ce pas ? Mais ensuite, le fait de devoir les renvoyer dans leur environnement

de travail toxique, je me suis dit : « J’ai vraiment juste envie d’essayer de réparer ces lieux de travail toxiques pour un petit moment »,

et donc nous avons vraiment travaillé avec ces lieux de travail sur la mise en place

de stratégies pour la santé mentale. Ce qui, pour information, n’est pas un programme d’assistance aux employés, n’est-ce pas ? Ces programmes sont

charmants, vous devriez les avoir, c’est sûr. Mais ça c’est pour quand la crise a déjà

eu lieu. Nous nous concentrons donc sur : « Comment mettre le fluor dans l’eau ? Comment intégrer ces choses

dans vos actions quotidiennes ? » Et donc, nous pensons à, vous savez, aux leaders qui sont informées sur l’impact des traumatismes,

nous pensons à la sécurité psychologique au travail – ce sont

les facteurs organisationnels dont nous avons besoin d’aborder. Il ne faut pas compter sur

la recherche de soutien des employés, comme- nous voulons toujours autonomiser les employés,

mais nous devons vraiment cibler ces facteurs organisationnels systémiques et

c’est vraiment ce sur quoi nous nous sommes concentrés. Et enfin, nous avons juste – je suis tellement

frustrée, parce qu’ils sont… depuis que j’ai commencé à travailler dans les entreprises,

la plupart du temps, il inventent des choses – je ne me moque pas de vous, il n’y a pas beaucoup de recherches dans ce domaine.

Donc dans le domaine de la santé, tout doit être basé sur des preuves, vous ne pouvez pas juste

inventer n’importe quoi. Mais sur le lieu de travail – concernant la santé mentale ?

Il y a des tonnes de gens qui créent leurs propres stratégies, leurs propres

idées, ce n’est pas testé, il n’y a pas de théorie. Et j’ai été vraiment choquée par ça ! Et

donc, c’est aussi devenu notre mission, d’essayer d’améliorer l’accès aux

informations fondées sur la science. Il y a beaucoup de de bonnes recherches, mais elles n’arrivent pas jusqu’aux

personnes qui en ont besoin. Il y a comme, ce décalage énorme entre la recherche et sa

mise en œuvre. Nous travaillons donc également sur ça, comment pouvons-nous améliorer l’accès à l’information,

pour que ces personnes puissent cesser de souffrir ? Nous connaissons de nombreuses façons d’aider les gens,

le problème est que nous ne sommes pas assez rapides pour les intégrer à la vie

quotidienne. C’était comme un moment de chute de micro, n’est-ce pas ?

 Dre. Dayna, Merci beaucoup pour ça. C’est, vous savez, nous continuons de parler

de ces systèmes, et je suis vraiment intéressée par Revel et ce qui s’y passe,

notamment au sein de l’armée, Dre. Liu. J’ai eu

la grande chance de parler avec le Major Beaucage, Marilou Beaucage, qui a dirigé quelques-unes

des premières équipes qui se sont rendues à Wuhan et ont ramené des Canadiens. Elle est tout simplement

un leader militaire incroyable. Mais elle a aussi parlé des systèmes,

et de la pression exercée par les systèmes et qu’elle reçoit directement d’en haut, et du besoin

que l’ensemble du système se stabilise. Je suis donc –

je m’interroge donc sur – quel est le besoin le plus urgent, au niveau du système ?

Si vous pouviez simplement agiter votre baguette magique, Dre. Liu – et je sais qu’il s’agit-là d’une

grande question, mais qu’est-ce qui a besoin d’être abordé urgemment,

en ce moment même, avant que la prochaine crise ne survienne ? Oh, question difficile.

Donc, je pense que je veux déballer ça un peu, d’accord ? Tout d’abord, nous

parlons de, vous savez, tout le travail effectué dans l’armée, et

c’est là un système énorme, vous savez ? Beaucoup de chaînes différentes, beaucoup de

choses en mouvement, et c’est une vieille institution, n’est-ce pas ? Et prenez ces éléments-là

et appliquez-les au système de santé, et vous avez les mêmes défis, n’est-ce pas ? Vous avez des chaines

bureaucratiques, vous avez – vous savez, ces institutions sont là depuis longtemps,

et il y a beaucoup de mouvements, mais sans cette espèce de colle cohésive

pour les relier ensemble. Et c’est vraiment là l’un des challenges fondamentaux,

le système était brisé bien avant l’apparition de la pandémie.

Et tout manque de reconnaissance vis-à-vis de cela n’est pas

vrai, n’est-ce pas ? Ce n’est pas comme si la pandémie avait créé ces problèmes, elle a juste

mis en lumière et amplifié l’ensemble des défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Ainsi, les choses

telles que les pénuries de ressources, le fait de ne pas avoir de vision du bien-être, ou de stratégies pour promouvoir le bien-être

– tous ces éléments existaient déjà, et c’est vraiment là le défi fondamental,

il s’agit de savoir comment transformer ce bien-être, et l’injecter

de cette institution et ce dans tous ses aspects. Donc, Dr Lee-Baggley,

vous avez parlé des stratégies de bien-être, et c’est tellement un élément clé. C’est l’une des

choses que nous essayons d’instituer dans n’importe quel de nos partenariats avec ces organisations,

le fait de penser au bien-être à un niveau organisationnel. C’est – pour certains,

ça pourrait signifier que, vous savez, Le bien-être du personnel ne faisait même pas

partie de la mission ou de la vision. Et, si c’est le cas, réfléchissons-y un peu,

n’est-ce pas, à quoi cela ressemblerait-il ? Ça signifie que, vous

savez, quelque part au niveau supérieur, là où beaucoup de ces décisions concernant

l’allocation des ressources sont prises, Quelqu’un n’est pas

mandaté de le faire. Et donc, où est-ce que vous trouvez le temps, l’effort, l’énergie et

l’attention, pour se préoccuper du bien-être, n’est-ce pas ? Quelqu’un,

quelque part dans cette cascade hiérarchique, doit être responsabilisé. Et où voyez-vous

cela ? Et si ce n’est pas une vision ou quelque chose qui soit mandaté, comment pouvons-nous ensuite mettre ça en évidence et

sensibiliser les autres pour que cela devienne une priorité stratégique ?

Et, une fois institué en tant que priorité, de quoi ça aura l’air ?

A quoi ressemblera cette stratégie ? Je pense que vous répondez à une

question que je vais poser au Dre. Ritchie concernant le fait de se focaliser

sur le leadership, parce que quand on regarde ce flot de décisions qui descend,

où pouvez-vous – vous savez, où pouvez-vous être le castor qui pourra mettre un stop à tout cela,

regardons d’abord ceci. Et les castors, dans ce scenario, sont les dirigeants.

Ce sont les dirigeants – c’est pourquoi cela est en train de se produire. Alors Kim, je me demande si

vous pouvez nous dire ce que la recherche nous indique, concernant la santé mentale des

dirigeants eux-mêmes. Parce qu’il y a – si nous voulons aider ces dirigeants à

mettre en œuvre toutes ces choses, je pense qu’il existe une crise – au sein même des dirigeants, ou du moins chez ceux avec

qui j’ai parlé, c’est sûr, vis-à-vis de leur propre santé mentale. Ils ont leurs propres

problèmes par rapport à cela. Quelles sont les choses qui sont ressorties de vos

recherches que vous avez menées à travers l’ensemble du pays ? Oui, c’est exactement ça et

je pense, vous savez, nous avons interviewé les travailleurs de première ligne, les cadres moyens et les cadres supérieurs,

et je pense qu’ils sont tous en difficulté vis-à-vis de leur santé mentale, et

je pense que, vous savez, le point concernant le fait que les choses étaient déjà très brisées

avant la pandémie et que les choses sont juste amplifiées maintenant, il y a aussi une

amplification des difficultés associées à la santé mentale, et ce pour tout le monde. Et l’une des

les choses sur lesquelles nous avons travaillé pour essayez de résoudre ce problème au sein du

leadership, c’était de nous appuyer sur l’idée des soins sensibles au traumatisme. Et je pense que la plupart des

prestataires de soins connaissent en quelque sorte les soins fondés sur les traumatismes,

parce que c’est une chose à laquelle ils sont formés pour s’occuper de leurs patients et de leurs clients.

Mais il s’agit en quelque sorte de prendre cela et de le transmettre aux employés et au personnel, afin que

les soignants eux-mêmes puissent l’intégrer, donc il est question de réfléchir à comment intégrer cela dans

l’organisation, et comment former leadership et le personnel de première ligne, afin de les aider à

intégrer ces idées de l’approche fondée sur les soins sensibles au traumatisme. dans le cadre de la précédente

présentation, nous avons beaucoup parlé de la confiance et je pense que c’est l’un des points les plus importants et dont nous sommes

tous en train de parler en ce moment, vis-à-vis du système, vous voyez ? Comment

pouvons-nous développer une plus grande confiance et une plus grande sécurité au sein de nos organisations, et avec notre

leadership- entre notre leadership et le personnel soignant, mais aussi au sein même

des équipes. Et je pense que c’est le véritable fondement dont nous avons besoin pour essayer

de reconstruire ces liens, et construire une organisation encore meilleure, espérons-le,

qu’ avant la pandémie. Je pense que parfois, il faut une crise, vous savez, pour engendrer

ces changements. Et nous en sommes vraiment à ce stade, où nous…

devons effectuer ces changements. Il s’agit donc d’aborder ces questions.

A un niveau organisationnel, et de se demander : comment peut-on implanter ces choses tout en

respectant l’approche fondée sur les soins sensibles au traumatisme, et ce à chaque niveau ? Et quelles sont les

les responsabilités de la hiérarchie dans ce cas ? Quelles sont les

responsabilités des travailleurs qui sont première ligne ? Parce que je pense qu’au sein d’une organisation, tout le monde a

de la responsabilité, dans le fait d’intégrer ces types de

changements et de les faire respecter. Cela m’amène donc

a cette question d’assimilation, en particulier au sein du leadership. Le Dre. Liu a parlé

du fait que, vous savez, les gens ne veulent pas de modules.

Ils ne veulent pas y passer du temps, ils ne veulent pas dépenser leurs ressources, ils

ne veulent pas… vous savez ? Mais pour mettre en œuvre certaines de ces mesures,

il faut qu’il y ait… il faut bien commencer quelque part. Plus tôt aujourd’hui, le

 Dre. Morrison nous a dit, « Vous savez, je veux aller de l’avant,

nous ne voulons plus parler de ces choses, nous avons

besoin d’aller de l’avant ». Et je pense que c’est une manière très naturelle et humaniste de penser

a cette crise, mais ce n’est pas possible. Dre. Dayna, je voudrais vous demander,

concernant l’adoption de ces programmes suite

a cet afflux massif que nous voyons en provenance de PHAC pour essayer de créer

ces systèmes.. Qu’en est-il de l’adoption de ces programmes ? Je veux dire par là, comment faire pour dire aux gens :

« Voilà le problème », et les amener à faire ce qu’il faut ?

Ce qui est bien c’est que, lorsque les gens sont en crise, ils sont plus à mêmes

de changer, n’est-ce pas ? Ainsi, une grande partie du travail que nous faisons se concentre sur le comportement…

sur la science du changement de comportement, et donc, par exemple, lorsque nous enseignons quelque chose concernant

la sécurité psychique chez les leaders, nous décomposons vraiment les choses en regardant

ce que cela implique exactement le plan comportemental. Nous avons tous ces concepts concernant la

confiance, ou ce que cela signifie d’être un bon leader, mais concrètement à quoi cela ressemble-t-il ? Sur le plan comportemental, qu’est-ce que

vous devez faire ? Et l’une des choses que nous faisons dans notre travail, est d’expliquer :

Pourquoi est-ce important ? Nous essayons de trouver des raisons de changer fondées sur des valeurs. Et

dans nos modèles théoriques, les valeurs sont en rapport avec ce que vous voulez donner au monde, et non pas ce que vous voulez

obtenir du monde. Donc il s’agit de la façon dont vous voulez montrer que vous êtes présents,

n’est-ce pas ? De montrer le genre de leader que vous voulez être, le type d’employé que vous voulez être,

le genre de partenaire ou de parent que vous voulez être. Et donc nous essayons toujours de trouver cette source

de motivation pour changer, afin que cela ne devienne pas juste une autre case à cocher.

Lorsque vous pouvez trouver des raisons de changer fondées sur des valeurs, alors

vous savez, cela crée un changement durable. Il existe une multitude de données sur ce qu’il se passe lorsque

vous investissez dans la santé mentale. Par exemple, lorsque vous

investissez dans la santé mentale, vos chiffres sont meilleurs, votre productivité est meilleure,

votre rétention est meilleure, n’est-ce pas ? Mais parfois, ces données ne suffisent pas. Je pense que

nous devons également parler aux dirigeants du genre d’héritage qu’ils souhaitent laisser,

comment voulez-vous être perçu en tant que leader ? Comment voulez-vous être connu ou

reconnu ? Parce que quand vous commencer à vous soucier du bien-être et de la santé mentale des gens,

alors les gens commencent à être loyaux, les gens commencent à vouloir faire, vous savez,

plus de choses. Ils veulent être là et ils sont… assez bien pour rester, n’est-ce pas ? Je suis partie après la

deuxième vague à cause de mon propre burnout, vous savez ? Et vous savez, c’était peut-être, comme,

le canari et la mine de charbon, mais qui a dit que le canari devait être plus

résilient, n’est-ce pas ? L’image des canaris dans le charbon, cela signifie que l’environnement est

toxique, n’est-ce pas ? Vous devez réparer l’environnement. Et donc, je pense que nous devons

commencer par penser à… encore une fois, il y en a une tonne de données sur la science du changement de comportement. Mais comment faites-vous pour

motiver les gens ? Comment faire en sorte que les gens soient prêts au changement ? Comment faire pour

les soutenir dans ces changements de comportements, tant les employés que les

dirigeants – et les organisations – et les aider à devenir ce qu’ils veulent être. Il y a une énorme crise au sein des RH

dans le domaine de la santé, où il n’y a pas assez de personnes pour faire

le travail et nous ne faisons qu’épuiser les personnes qui restent encore plus vite. C’est donc pourquoi nous avons besoin

d’un changement radical, quel type d’organisation voulez-vous devenir ?

Comment voulez-vous être perçu par vos employés, et faire en sorte que le bien-être,

comme l’ont dit les orateurs précédents, soit la priorité absolue. Vous savez, vos employés seront toujours

vos ressources les plus sures. Et nous avons en fait… vous savez, avant

à la pandémie, nous essayions de faire des recherches sur la résilience dans les métiers de la santé

et nous n’arrivions pas à être financés, et on nous disait que nous n’étions pas assez focalisés sur le patient.

Donc en gros, prendre soin de vos employés, de votre personnel, et de vos

travailleurs, ce n’est pas assez axé sur la santé du patient ? Nous ne devons pas considérer ces éléments comme des choses distinctes,

mais plutôt comme ce qui est nécessaire pour assurer de bons soins aux patients, n’est-ce pas ? Nous parlons donc de,

quand on est bien, quand on est ressourcé, Quand on a de l’énergie, qui en profite ?

Pas seulement vous, mais aussi vos patients, vos collègues, probablement n’importe quelle personne

avec laquelle vous interagissez. Parce que, vous savez, nous sommes moins grincheux, et donc nous devons faire le lien avec

ces raisons qui motivent au changement. Et encore une fois, il y a beaucoup de données scientifiques que nous

pourrions utiliser pour nous aider à réaliser ces changements.

Oui ! J’adorerais avoir l’une ou l’autre de vos opinions, Dre. Liu ou Dre. Ritchie, parce que

je pense qu’il y a beaucoup de choses à dire sur ce sujet, en

termes de ce que nous pouvons faire pour concrètement être dans l’agir et

mettre en œuvre ces choses. Dre. Ritchie, on peut commencer par vous ?

Et plus particulièrement concernant la mise en œuvre de ces choses au sein des systèmes

de soins. Comment voyez-vous cela, vous qui avez effectué les recherches, et savez

ce que pensent les dirigeants, et ce qu’ils ressentent. Sont-ils prêts ? Comment faire

en sorte que cela se produise ? Oui, je pense que c’est une grande

question et c’est tellement… c’est tellement difficile d’y répondre en même temps. Je pense que…

je pense que nous sommes maintenant dans un espace où – je crois que vous l’avez dit aussi,

il y a ce sentiment de « allons de l’avant maintenant »… et, vous savez, « la pandémie est derrière nous maintenant,

Il faut avancer, nous ferons juste les choses comme nous

les faisions auparavant ». Et je pense qu’il est

vraiment difficile de s’arrêter et de dire, non, nous n’allons plus faire les choses de cette façon,

et nous allons intentionnellement mettre en place de nouveaux changement. Et je pense qu’il faut

beaucoup de courage pour faire cela, c’est un peu comme une sorte de…

c’est très difficile à vivre pour les gens. C’est pourquoi je pense que nous avons

beaucoup à gagner en faisant ce genre de choses,

et qu’il y a des résultats positifs sur lesquels nous pouvons construire, et que la santé mentale des employés n’est

pas seulement une responsabilité individuelle mais aussi une responsabilité organisationnelle.

Je pense, vous savez, nous avons tous parlé de la recherche – nous avons tous

parlé de nos propres recherches et de la recherche au sens plus large qui montre vraiment

que la santé mentale des employés – que si vous avez une meilleure santé mentale, alors vous n’avez pas autant

de turnover, vous avez une meilleure rétention, vous avez de meilleurs résultats auprès de vos patients,

vous savez, nous avons vu cela dans nos propres recherches. Là où nous avons beaucoup de

prestataires de soins – environ une personne sur deux dit qu’elle a l’intention

ou a eu l’intention de quitter son organisation et/ou sa profession. Et donc

ces chiffres sont stupéfiants et ils sont vraiment effrayants ! Vous savez, l’un des

moments clés pour moi, durant la pandémie, a été lorsque j’ai appris ce qui

se passait vraiment, au cours de conversations que j’ai eues lors d’entretiens et que

les prestataires de soins ont dit, vous savez, « La pandémie fait des ravages dans ma vie et sur

La santé mentale de ma famille, de mes amis », et tous disaient « Il est temps pour moi

de partir. J’ai besoin de quitter mon travail, mais je ne veux pas partir. Je veux être

ici, je suis vraiment bon dans mon travail, mais j’ai besoin que mon organisation m’aide à mieux faire mon travail,

et m’aide à rester ici, en prenant soin de ma santé mentale ». Et c’est ainsi que, je

pense, vous savez, s’il y a une première chose à retenir, c’est cette idée que le leadership

dans une organisation doit prioriser la santé mentale de ses

employés. Et je pense que le Dre. Dayna l’a mentionné aussi, c’est qu’il faut que cela

devienne la première étape que nous ayons à franchir. Et je pense qu’en montrant, vous savez, par le biais de

ressources, par le biais de changements dans la façon dont nous nous connectons, que c’est

plus qu’un simple service d’aide à l’emploi, et que l’organisation peut offrir plus de ressources. Il existe

beaucoup de prestataires de soins en santé qui n’ont pas de Ressources ou alors des ressources extrêmement

limitées. Et je pense que c’est ici que nous pouvons vraiment commencer à construire

la confiance, à établir des liens, et à montrer ce type d’attention

faire construire le système de santé dont nous avons besoin,

par l’intermédiaire de nos employés. Et en retour, comme d’autres l’ont dit, nous aideront aussi

nos patients, et nous seront de meilleurs humains dans notre

vie personnelle et dans notre vie professionnelle. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Mais les dirigeants sont-ils prêts à y adhérer ?

Est-ce que vous atteignez les personnes qui ont besoin d’être atteintes pour que ces

changements se produisent ? Je pense que c’est là où je reste bloquée, personnellement, quand

j’écoute tout le monde. Est-ce que cela arrive à atteindre les bonnes personnes ? Je pense que le Dr

Morrison et John Yip sont… ils sont peut-être des exceptions, je ne suis pas sûre. Mais

j’aimerais savoir si le travail que vous faites parvient

aux bonnes personnes. Dre. Liu ? Tout à fait. C’est une

question importante et, vous savez, nous travaillons en collaboration avec nos sites partenaires dans les

projet que nous réalisons, et que nous parlions à des cadres moyens, ou

Que nous parlons avec, vous savez, les cadres, les PDG…

le message reste le même venant d’eux, et ils disent se sentir concernés, qu’ils veulent que les choses changent

et ils reconnaissent qu’il y a des défis à relever. Là où le fossé se creuse souvent, c’est

souvent, vous savez, entre les différents niveaux, n’est-ce pas ? Parce que

les choses ne sont pas nécessairement communiquées. Ainsi, même dans la session que nous avons eue

ce matin, nous entendons parler de prises de décisions difficiles, et de changements rapides,

et ces types de décisions et ces difficultés ne sont pas communiquées

de manière transparente. C’est donc ici que le changement culturel se situe,

et c’est pour ça que ceux qui sont en première ligne ne se sentent pas soutenus, alors que

leurs leaders sont peut-être en train d’essayer très fort de les aider, mais avec des connaissances limitées, et avec les

ressources limitées dont ils disposent. C’est pourquoi les solutions « d’hier », où nous focalisions

sur le niveau individuel, où nous faisions un espèce de

patchwork ici et là pour tenter de résoudre les problèmes, n’aidera pas

a réellement aider partager ces informations et à combler les lacunes. Et donc, l’une

des choses que j’entends de la part du Dre. Dayna et du Dr

Ritchie c’est que, les luttes auxquelles nous faisions face hier, comme l’obtention de financements pour

des projets se concentrant sur l’implémentation, et sur l’expérience des employés,

vous savez, ces choses ne sont pas… elles n’étaient pas financés avant, mais

maintenant elles sont reconnues. C’est l’une des choses que je veux souligner, c’est que,

ce qui nous a permis d’en arriver à ce stade, ce n’est certainement pas ce qui va nous permettre de passer à l’étape suivante.

Ainsi, un changement transformatif est nécessaire. Le changement est requis, ce qui signifie que,

vous savez, quand il s’agit de financement, les organisations ont besoin de reconnaître

qu’il ne s’agit plus de concevoir un simple plan de pré/post-intervention, il s’agit maintenant de mettre en place des stratégies

de mise en œuvre, et de transformer le système. Et nous commençons à voir dans

le travail des chercheurs, de plus en plus plus perspectives qui s’orientent vers

ce type de stratégies, n’est-ce pas ? Au début, même lorsque nous faisions

beaucoup de nos projets, les opportunités de financements ne ressemblaient pas à ce qu’elles

sont aujourd’hui. Et il va falloir élire des dirigeants qui sont pour le changement. Ils savent

et reconnaissent maintenant que ce n’est pas appliquer un plan d’action quelconque qui aura,

vous savez, le maximum d’impact sur le bien-être des employés. Il va falloir,

vous savez, adopter une approche horizontale où les gens se sentent représentés, où les personnes qui sont en première ligne,

le personnel, les personnes qui sont sous contrats – tout le monde, dans le cadre de

cet écosystème, aura l’impression d’être vu, aura l’impression d’être entendu, et aura le sentiment d’être

valorisé. Et c’est le type de solutions qui doit être conçu et mis

en avant pour faire changer les choses.

Je vous remercie pour cela. Et encore une fois, juste pour en revenir à votre question, les dirigeants

veulent ce type de solutions. Les leaders sont ouverts et prêts à entendre les preuves. Et..,

vous savez, il y en a des tonnes. Il s’agit juste de savoir comment traduire cela.

Et ici, nous revenons en quelque sorte à la questions de la communication, n’est-ce pas ? C’est de cela qu’il s’agit, en termes

communication. Comment communiquons-nous les décisions ? Comment communiquer que

les dirigeants se soucient de la situation, et que des choses sont en train d’être faites ? Que des actions sont prévues pour aider ?

Et que nous voulons transformer – nous voulons changer. Vous savez, cela m’amène parfaitement bien

à ma prochaine question concernant les prochaines étapes de votre recherche. Où doit s’orienter

la recherche à partir de maintenant, et comment les prochaines étapes de

votre recherche vont-elles s’appuyer sur ce que vous avez déjà- sur l’élan actuel que vous avez

chacune de vous avec vos projets individuels, sur lesquels vous travaillez ?

Entre autres, que se passe-t-il ensuite ?

Dans l’idéal, est-ce que vous… Il semblerait qu’actuellement soit

un moment idéal. Vous savez, comme comme l’a dit le Dre. Morrison, nous sommes dans une période d’inter-pandémie,

n’est-ce pas ? Et nous sommes en train de

préparer de meilleures façons de réagir et de répondre a ce qui va venir

prochainement. Quelle prochaine phase de la la recherche a besoin d’être

mise en œuvre ? Je commencerai par vous, Dr

Dayna. Oui, bien sûr. Donc vous savez, nous nous sommes en fait associés à une entreprise de technologie, et

nous avons créé ce partenariat pour créer une solution évolutive, fondée sur la science. C’est ainsi que

nous avons imaginé une application – parce que c’est une solution intéressante, évolutive et fondée sur la science,

qui s’appelle « Impact Me »… et les ressources pour cette appli sont dans le chat.

Mais, nous l’avons fait parce que nous pensons que nous en avons assez… la science

dans notre application est basée sur un millier d’essais contrôlés, sur la façon dont cette

thérapie, vous savez, a un impact sur un large éventail de choses. Et c’est, vous savez, c’est complètement hors de ma

zone de confort d’être cofondatrice d’une entreprise de technologie. Ce n’est pas quelque chose que j’avais

envisagé de faire, mais je voudrais… ma mission dans la vie est d’aider à réduire

la souffrance humaine, et ça n’arrivera pas par le biais d’une thérapie individuelle, n’est-ce pas ? C’est

pourquoi- c’est en partie pour cela que j’ai quitté l’hôpital. Je faisais de la thérapie individuelle

avec des patients atteints de cancer, ce qui est clairement une mission qui a beaucoup de sens, mais

les besoins en termes de santé mentale de la planète ont augmenté au cours de deuxième vague, et c’est là que j’ai réalisé que

la thérapie individuelle n’était pas suffisante. Et donc, il y a beaucoup de science. Nous devons implémenter

toutes ces choses, nous avons besoin de créer des partenariats avec des personnes qui savent comment faire en sorte que ces

systèmes intègrent des corporations, dans les organisations, dans les hôpitaux, dans d’autres endroits,

de façon à ce que nous puissions réellement commencer à avoir un impact avec toutes ces connaissances

que nous avons déjà. C’est donc ce que nous avons trouvé comme solution à ce problème,

encore une fois, améliorer l’accès aux informations basées sur la science. Et je pense que c’est

cette mise en œuvre – le fait de créer des partenariats avec les personnes qui savent le faire. Les chercheurs

ne sont pas très doués pour cela, parce que nous sommes excellents dans la recherche, mais c’est…

ce n’est pas nécessairement dans nos compétences, vous savez, d’apporter ces éléments aux personnes qui

en ont besoin. Nous devons donc établir des partenariats avec les personnes qui savent comment faire,

afin de s’assurer que ces choses parviennent aux personnes qui en ont le plus besoin.

[reste muet accidentellement] Bien sûr, je dois faire ça dans tous les Zoom, au moins. Chaque zoom que je dois faire ça m’arrive

au moins une fois. Voyez-vous une partie de ces choses se produire ? Est-ce que ces informations tombent entre les bonnes mains ?

Est-ce que ça consiste à mettre en place des actions, et à quoi ces actions ressemblent-t-elles ?

Oui, c’est vrai. Donc, vous savez, nous avons, une première version de l’application qui est disponible.

C’est ainsi que nous entamons les conversations. Et nous, concrètement, ça vient d’une perspective

motivationnelle, vous savez, de la psychologie clinique. On commence par les personnes qui

sont les plus prêtes. Nous en parlons par exemple comme d’un feu de circulation : vous pouvez être feu vert, ce qui signifie que

vous êtes prêt, lumière jaune vous êtes ambivalent, et lumière rouge vous n’êtes pas prêt. Commencez par

les entreprises qui sont au feu vert ! Il y a des compagnies… et je ne décrirais pas vraiment

les organisations de santé comme étant les plus prêtes. Elles sont un peu plus

feu jaune et feu rouge. Mais il y a d’autres organisations qui ont

absolument adhéré au principe de la santé mentale. Les entreprises veulent accorder de l’importance à leurs employés et sont

prêtes à investir dans leurs employés. Et donc nous commençons par eux – nous commençons par

les gens qui sont les plus prêts. Ils… vous savez, les organismes de santé sont toujours en crise,

et donc ils ne peuvent jamais être dans une réflexion prospective. Ils ne peuvent pas – ils ne sont souvent pas

proactifs, parce qu’ils sont toujours en train de gérer une crise. Et j’espère que ces

crises contribue à les motiver à faire quelque chose de différent. Le système de santé,

vous savez, et comme dans beaucoup d’endroits… en tout cas dans ma province – il ressemble

à une benne à ordures qui aurait pris feu. Mais j’espère que, peut-être, s’il finit par brûler complétement, alors il sera possible de reconstruire

quelque chose de mieux. Parce que la culture doit changer, et les mentalités doivent

changer. Et j’ai bon espoir à ce sujet, parce que je pense que nous pouvons avoir de l’espoir en ces nouvelles

possibilités, n’est-ce pas ? La crise est telle que les gens vont peut-être

commencer à investir dans leurs employés et essayer de les garder, au lieu de penser, vous savez,

qu’ils peuvent trouver facilement autant de travailleurs que nécessaire. Ainsi, nous obtenons

beaucoup de réactions positives, vous savez, parce que l’application aide à gérer l’épuisement professionnel…

l’épuisement professionnel des dirigeants, et l’épuisement professionnel des employés. Une fois de plus, nous ciblons

ces problèmes au niveau du système par l’intermédiaire de formation au leadership. Nous recevons beaucoup de feedback positif

et, vous savez, nous avons créer ce système d’information de sorte à ce qu’il soit viable et puisse atteindre

et aider un grand nombre de personnes. Et donc, oui, redemandez-moi d’ici un an comment

ça va, et j’espère que les retours seront vraiment positifs et que tout le monde y aura accès.

Encore une fois, pour nous – pour moi, il s’agit d’aider à réduire les souffrances humaines et augmenter

l’accès aux informations fondées sur la science, et donc de faire un gros pas en dehors de ma

zone de confort en tant que chercheur, pour ensuite essayer d’offrir quelque chose de viable au

public. C’est très bien. Je veux également donner la parole à ceux qui ont des questions pour

nos chercheurs. Ainsi, l’onglet Q&R est là pour vous.

Si vous avez des questions, veuillez les mettre dans l’onglet. Dre. Ritchie, je vais poursuivre la

conversation en vous demandant où vous voyez le « Trauma and Recovery Research Unit »

aller par la suite. Que doit-il se passer ensuite ? C’est un gros morceau de travail que vous avez déjà réalisé,

vous avez conduit énormément d’interviews. Que se se passe-t-il

maintenant ? Oui, c’est une très bonne question. Et donc, je pense, vous savez, que nous essayons

d’adopter une approche qui est en quelque sorte a plusieurs volets. Je pense que pour notre prochaine étape, nous

avons beaucoup appris au cours de la pandémie. Nous avons parlé à de nombreux

dirigeants, à de nombreux personnels de première ligne, et je pense que maintenant il s’agit effectivement

de mettre en œuvre, et d’évaluer les choses. Et donc, en prenant ce que nous avons appris,

notamment concernant le changement culturel,

dont je pense que nous avons tous parlé aujourd’hui, ainsi que l’approche basée sur les soins sensibles au traumatisme,

sur laquelle nous avons beaucoup appris, particulièrement vis-à-vis des obstacles et des facilitateurs

pour la mise en œuvre de ces types de principes dans une organisation. Et donc, comment allons-nous faire pour

mettre en œuvre ces principes, et les appliquer sur une plus grande échelle ? Et puis, ensuite, comment

evaluer la mise en place de ces choses, pour voir comment elles fonctionnent réellement au sein de l’organisation,

et est-ce qu’ils font le nécessaire pour mettre en œuvre ces types de changements que nous espérons

voir à travers l’ensemble du système ? Je pense donc que pour nous, au sein du « Trauma and Recovery Unit »,

c’est une chose sur laquelle nous nous concentrons, et nous pensons beaucoup

a la manière dont nous pouvons essayer d’implémenter ces choses. Nous avons aussi… l’autre chose

sur laquelle nous travaillons, c’est d’essayer de rassembler un grand nombre de ressources pour

l’ensemble des travailleurs en santé qui sont en difficulté et veulent juste des choses…

et pour les leaders ! Nous essayons donc d’adapter différentes ressources à leurs besoins spécifiques,

par le biais de nos vidéos et par le biais d’autres choses, de manière à ce que nous nous attaquions à ce problème

de différentes manières. En regardant ces choses d’un point de vue structurel – mais aussi

du point de vue, vous savez, des personnes pour qui ces besoins sont présents au jour le jour

et qui ont besoin de ces ressources et de cette aide. Vous savez,

le plus… le pire c’est d’avoir le sentiment que vous êtes le seul à être en difficulté. Donc,

je pense qu’en commençant ces conversations, comme par le biais de ce symposium aujourd’hui,

et grâce à tout le travail que tout le monde fait, je pense que ça commence

a faire naître ce sentiment de « ils ne sont pas si seuls ». Je vous remercie. Dre. Liu, qu’en est-il

des prochaines étapes pour le Projet Revel, et pour la recherche en

général ? Vous savez, nous ne sommes pas sortis d’affaire, il y aura d’autres vagues,

d’autres crises. Que doit-il se passer ensuite ?

Où voulez-vous que votre recherche aille ? Tout à fait. Et c’est… ma

réponse ne sera pas très différente de celle du Dre. Ritchie et du Dr Lee-Baggley.

Vous savez, le changement est inconfortable. Le changement est inconfortable, surtout lorsque

nous essayons de transformer des systèmes. Et l’une des choses

sur lesquelles nous essayons vraiment de travailler dur, c’est comment faire pour que ces efforts

soient actés ? Comment pouvons-nous soutenir et maintenir cette dynamique de changement, n’est-ce pas ? Quand

la crise frappe, tout le monde est motivé. Tout le monde reconnaît que, vous savez, des choses

doivent se passer, des choses doivent changer. Mais quand les choses s’améliorent, c’est souvent là que nous

en revenons malheureusement à ce qui était confortable… ce qui était connu. Et donc le défi

a toujours été – c’est vrai, quand on travaille avec une organisation, la question est de savoir comment nous pouvons

les aider à intégrer ces changements, mais aussi à faire en sorte qu’ils restent autonomes dans la manière dont ils

maintiennent et soutiennent ces transformations ? Donc travailler avec eux,

la plupart du temps, il n’y a pas d’autres solutions que d’utiliser la programmation, pour transformer leur vision

du bien-être, pour les aider à comprendre quels sont les rôles- quels sont les

transformations, les plans à court et long terme – ce sont les choses

que nous voulons aider les organisations à mettre en place, mais que nous ne voulons pas directement faire à leur place. Et

puis en même temps, il s’agit de prendre les apprentissages que nous avons tirés en cours de route, et de

les intégrer dans ce que nous appelons le cadre Revel, qui est en fait un ensemble de

méthodologies pour travailler auprès des organisations. C’est donc ce sur quoi nous allons

poursuivre de travailler, et nous espérons que, vous savez, ce genre de travail

continuera à être mis en priorité. Que ce soit par le biais de financements, que ce soit par l’intermédiaire de

communications, à travers, vous savez, des canaux comme celui-ci où nous avons un panel de discussions qui

permet de transmettre ces informations à d’autres. Nous espérons que ce sujet continuera à être abordé

et être priorisé. Mhm. Vous savez, il y a une

question ici qui, je pense, est vraiment importante. Nous avons quelques

minutes restantes et je veux réfléchir à cette question, parce qu’il y a…

en ce moment, nous sommes probablement, vous savez, tout le monde dans cette pièce – « cette pièce » – nous sommes

tous – vous prêchez à des convertis. Tout le monde est sur la même longueur d’onde. Nous sommes ici parce que

nous voulons parler de ce sujet très spécifique. Mais si vous êtes un travailleur de première ligne

et que vous entendez parler de la recherche, de l’application, et toutes ces

choses qui peuvent être mises en œuvre par leur organisation,

comment un travailleur de première ligne peut-il encourager ou faire avancer l’idée

que le changement est nécessaire ? Ils doivent parler de cela à leurs leaders.

C’est un tout autre niveau de pression pour les travailleur de première ligne de dire : « ces

choses existent, pouvons-nous songer à les mettre en place »? Alors quel type de conseil

pourriez-vous donner à une personne comme celle-ci, qui… veut voir Revel quelque part, qui veut voir

l’application, vous savez, et qui veut voir ces recherches être implantées dans leur

organisation. Quel type de conseil leur donneriez-vous ? Qui veut

commencer ? C’est la seule fois où je vais vous laisser décider…

pour la dernière question. Oui, je peux essayer d’y répondre comme vous avez mentionné Revel en

premier. Vous savez, comme nous l’avons déjà stipulé, le changement est

inconfortable, mais vous savez, les solutions doivent faire en sorte que tout le monde se sente vu, se sente

valorisé, se sente entendu. C’est pourquoi, en tant que travailleur de première ligne, parfois les premiers signes

de l’épuisement professionnel viennent, vous savez, du fait de ne pas se sentir aussi attaché, de se sentir

désengagé de son travail. Et en fait, le contraire de l’épuisement professionnel n’est pas

nécessairement la résilience, n’est-ce pas ? Il s’agit de s’engager de manière significative dans le travail. Et

donc, parfois, il y a juste besoin de conversations – que ce soit avec votre manager,

que ce soit avec votre collègue, concernant les choses qui se passent au travail.

Et donc nous pouvons, vous savez, initier certaines les étincelles qui conduiront à certaines

des transformations ou des discussions, n’est-ce pas ? C’est un petit pas en avant. Mais il est ici

question d’éviter le désengagement, et de faire un pas

vers ce qui vous tient à cœur,

en entamant cette conversation. C’est super, merci.

 Dre. Dayna, allez-y, s’il vous plaît. J’ajouterai juste ceci, et c’est qu’il faut

créer du lien entre les personnes. Vous savez, un individu ne peut créer des changements au niveau du système

qu’avec l’aide d’autres individus, donc il est question de se connecter à d’autres personnes qui croient en les mêmes choses

que vous, qui pensent à l’avenir de la même manière, de sorte à ce que vous bénéficiez de ce soutien.

Parce que les groupes font changer les choses, et ils font bouger les choses tout le temps, alors ne soyez pas

sans espoir à ce sujet. Cela arrive tout le temps. Pensez à toutes les choses que nous

avons déjà changées dans le monde, n’est-ce pas ? Par le biais de groupes qui décident qu’ils veulent

du changement. L’autre chose que vous pouvez faire c’est d’adopter le comportement vous-même pour donner l’exemple, n’est-ce pas ? Nous

avons été témoins d’un excellent modèle de leadership de la part des dirigeants qui ont parlé aujourd’hui, sur le fait d’être vulnérable, sur le fait de

partager leurs défis, d’être authentiques. Donc, vous savez, nous pouvons servir de modèle

de bien-être nous-mêmes ce qui, parfois, dans le domaine de la santé, consiste à fixer des limites.

Il s’agit, vous savez, de réaliser que mon bien-être est au service du

bien-être de mes patients. Je ne peux pas… je ne peux pas aller mal, et vraiment être là pour

mes patients. Et donc, c’est de cela dont il s’agit dans le leadership. Le leadership, c’est

faire des choix difficiles… vous savez, le caractère se dévoile lorsque les choses sont difficiles,

pas quand elles sont faciles. C’est pourquoi les dirigeants doivent se montrer présents et dire : « ces changements doivent

se produire ». Et vous avez besoin d’une approche ascendante et descendante pour effectuer ce type de changements.

Les dirigeants doivent prendre les devants et dire « nous allons le faire. Nous allons le faire

et nous allons soutenir les personnes à travers ces changements ». Et c’est nécessaire,

parce que c’est exactement ce dont nous avons besoin, et c’est ce à quoi le vrai

leadership devrait ressembler. Oui. Dre. Ritchie, vous avez une

minute. Oui, je pense, vous savez, de manière très similaire. Je pense qu’il est question de

travailler avec ses pairs, d’essayer de trouver ce qui fonctionne pour vous au sein de votre groupe de pairs

et de l’étendre à d’autres membres du groupe, à votre unité ou d’autres unités

de l’organisation. Je pense que ce genre d’histoire, de pouvoir dire : « ceci

a bien fonctionné pour moi, pourquoi Vous n’essayez pas aussi ? », et puis c’est à ce moment que les choses commencent

à se construire et à prendre de l’élan. Et si vous avez un groupe de

personnes qui sont capables de dire, vous savez, « J’ai essayé cette application » ou « J’ai essayé ce

type de site web et c’est là que je vais pour trouver les bonnes ressources » …ces

histoires sont très puissantes et je pense que c’est une façon d’impliquer les autres dans ces sujets de conversation et,

de manière conséquente, d’engager vos leaders et votre

organisation. Je pense que tout le monde cherche des réponses, et je pense que ce sont des moyens

pour nous de témoigner, vous savez, et de dire : « voici les choses

qui fonctionnent pour nous », et c’est très puissant, je pense, pour une

organisation d’entendre cela. Génial. Je vous remercie beaucoup toutes les trois

pour votre générosité, votre traduction des connaissances, ce qui, je pense

est un élément clé pour les organisations – d’avoir tout ce bagage de

connaissances et de pouvoir ensuite le traduire de manière à ce que cela

fasse sens pour les gens est énorme. Je tiens donc à vous remercier

d’avoir participer aujourd’hui, mais aussi ceux qui sont dans l’auditoire de ce symposium et qui

ont pris part à cette discussion très animée. J’aime bien ce que Daniel a dit :

« Le Dre. Liu l’a dit correctement, le personnel n’a pas besoin de plus de modules. Assez, c’est assez ». Oui !

Donc, merci à tout le monde d’avoir participé et d’avoir été aussi ouvert au cours de

ces conversations, j’apprécie beaucoup. J’aimerais maintenant souhaiter à nouveau la bienvenue au Dr Margaret

McKinnon qui va nous dire quelques mots pour conclure ce symposium. Je vous remercie tous

encore une fois. Merci beaucoup à tous. J’ai envie de présenter nos plus sincères remerciements

à tous ceux qui ont participé aujourd’hui. Entendre les témoignages

des dirigeants, et entendre les coûts qui ont accompagnés leurs sacrifices,

nous permet d’apprendre et d’envisager de meilleures façons de

répondre à des situations de crises futures. Merci au Dre. Morrison, merci

à John, d’avoir partager leur histoire. Nous ne pourrions pas être

plus reconnaissants envers vous. Je tiens également à remercier nos experts, et à

dire que, encore une fois, comme le Dre. Morrison l’a dit, nous sommes dans ce contexte d’inter-

pandémie ou d’inter-crise en ce moment. Et je pense qu’il y a eu beaucoup de

de leçons qui ont été tirées au fur et à mesure de cette aggravation

de la pandémie, où nous n’avions pas suffisamment d’EPI, et où nous n’étions pas préparés

a répondre aux besoins psychosociaux ou psychologiques du personnel soignant, de la sécurité publique,

du personnel militaire, de nos vétérans, et même du grand public. Et

vous savez, nous sommes dans cette période de grâce actuellement avec cette phase d’inter-pandémie, mais comment

aller de l’avant pour faire en sorte que la prochaine fois, nous soyons prêts ? Parce que nous avons vécu

la pandémie SARS, et je pense que nous avons appris beaucoup de choses, mais nous n’avons pas toujours saisi

l’opportunité de mettre en pratique ces leçons. Si nous le faisons maintenant, alors nous aurons une

une longueur d’avance la prochaine fois que cela se produira. Mais cela dit, vous savez, je

pense que nous pouvons réfléchir au niveau du système, mais nous devons également réfléchir à un

niveau individuel, et plus particulièrement, aux sacrifices individuels qui ont été faits

par les dirigeants, les sacrifices de leurs familles, les sacrifices du personnel de première ligne.

Quand nous pensons à la façon dont nous reconnaissons cela, nous reconnaissons d’abord l’importance de ces actions et

contributions individuelles, puis nous reconnaissons l’importance de celles qui sont faites au niveau des systèmes,

et ce qui doit être fait pour changer ces systèmes. Je pense qu’il s’agit d’une discussion remarquable,

et je tiens à remercier tout le monde. Et je voudrais terminer

en remerciant également Cristina Stef, Sangita Singh, Andrea Brown, et bien d’autres dans

le « Trauma and Recovery Unit », qui ont contribué à rassembler toutes ces

informations dans le cadre de ce projet, avec Garvia,

« Make Things Well », et d’autres. Je veux juste vous remercier du fond de mon cœur

Pour finir, nous tenons à dire que nous vous saluons, vous, le personnel soignant Canadien,

et leurs dirigeants. Et nous vous remercions

pour votre service et votre sacrifice, tout comme nous le ferions pour le personnel militaire

et ses vétérans, qui ont participé à de très nombreuses guerres depuis de nombreuses générations

au Canada. Il s’agit ici d’une autre génération qui a dû faire face à ces défis, et nous

vous remercions pour

cela. Merci Dre. McKinnon et merci à tous les autres. Merci à tous

d’avoir pris le temps d’être ici aujourd’hui. Nous espérons que vous repartez avec de précieuses informations

en poche. Merci d’avoir participé à ce chat. Si vous voulez laisser un mot

dans le chat maintenant pour nous dire comment vous vous sentez suite à cette session, n’hésitez pas à le faire.

La moitié d’entre vous est déjà partie, mais si vous voulez ajouter un petit quelque chose ici, juste

un mot de remerciement pour notre panel aujourd’hui, qui a pris le temps et

fait l’effort de discuter avec nous. Merci encore de vous être joints à nous.

Passez une excellente journée, et Dre. McKinnon – le dernier mot est a vous. Une dernière chose : nous devons également remercier

L’Agence de santé publique du Canada, pour leur soutien envers « Healthcare Salute »,

envers cette série de symposiums, et pour tous les efforts qui ont été déployés également, en vue de

soutenir tous les Canadiens. Merci donc à l’Agence de santé publique du Canada, merci

à nos professionnels de santé, à notre personnel de première ligne, et à notre

staff. Merci.

Animatrice

Portrait du Dre. Margaret McKinnon
Dre. Margaret McKinnon, titulaire de la chaire Homewood sur la santé mentale et les traumatismes, professeure à l’Université McMaster

La Dre. Margaret McKinnon est professeure titulaire et directrice associée de la recherche au Département de psychiatrie et de neurosciences comportementales de l’Université McMaster, où elle est titulaire de la chaire Homewood en santé mentale et en traumatisme. Elle est également responsable de la recherche sur la santé mentale et les dépendances à St. Joseph’s Healthcare Hamilton et scientifique principale à l’Institut de recherche Homewood.

Les travaux de l’unité de Margaret se concentrent sur l’identification des corrélats neuronaux et comportementaux du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et des troubles liés aux traumatismes et sur l’application de ces connaissances au développement et à l’essai d’interventions thérapeutiques novatrices visant à réduire les séquelles cognitives et affectives de ces troubles. 

Psychologue clinicienne et neuropsychologue clinicienne agréée, Margaret s’intéresse particulièrement aux militaires, aux anciens combattants et au personnel de sécurité publique (y compris les membres du corps médical), et travaille avec ces groupes en clinique et dans le cadre de son programme de recherche. Elle a publié près de 150 travaux scientifiques. 

Sous la direction de Margaret, l’Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement est soutenue par des fonds fédéraux et provinciaux provenant de l’Agence de la santé publique du Canada, des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), de l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans (ICRSMV), d’Anciens Combattants Canada, de la Défense nationale, du Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique, de MITACS et de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail de l’Ontario (WSIB); par un don généreux de Homewood Health Inc. au Homewood Research Institute; et par des dons généreux de fondations privées, notamment la fondation True Patriot Love, la Fondation Cowan, la Fondation de soutien aux victimes militaires, la Fondation FDC et la Fondation AllOne. 

Dans les médias, Margaret partage fréquemment son expertise sur les enjeux liés au SSPT, aux blessures morales et aux répercussions des traumatismes sur des populations particulières.

Les leaders de la santé

Portrait du Dre. Heather Morrison
Dre. Heather Morrison, Administrateur en chef de la santé publique, Île-du-Prince-Édouard

Le Dre. Heather Morrison a été nommée directrice générale de la santé publique de l’Île-du-Prince-Édouard, au Canada, en 2007. Première femme boursière Rhodes de l’Île-du-Prince-Édouard, elle a obtenu une maîtrise et un doctorat à l’Université d’Oxford. Elle est revenue au Canada pour obtenir son diplôme de médecine à l’université de Dalhousie, suivi d’une formation spécialisée en santé publique à l’université de Toronto. Heather a obtenu un certificat de maîtrise en leadership médical à la Schulich Business School de York, ainsi qu’un programme de certificat en médias et médecine à la Harvard Medical School.

En tant qu’administrateur en chef de la santé publique, Heather a fourni un leadership stable, fiable et visionnaire en matière de santé publique lors d’urgences sanitaires telles que la pandémie mondiale COVID-19, ainsi que sur des questions telles que la consommation d’opioïdes et les facteurs de risque des maladies chroniques. Heather a présidé le Conseil canadien des médecins hygiénistes en chef pendant cinq ans et a représenté l’Île-du-Prince-Édouard au sein du Conseil du réseau de santé publique du Canada et de ses comités consultatifs spéciaux.

Décrite par un célèbre radiodiffuseur local comme une “grâce sous pression”, Heather est connue pour son approche ouverte, transparente et claire de la prise de décision, s’appuyant sur les meilleures preuves disponibles pour tenter de protéger et de promouvoir la santé des habitants de l’île et des Canadiens. Elle considère que la collaboration, le professionnalisme, le respect et l’empathie sont les caractéristiques de son approche du leadership.

Heather a reçu le prix des anciens élèves de l’Université de l’Î.-P.-É., le prix des anciens élèves en médecine de l’Université Dalhousie, le Hall d’honneur des anciens élèves des Jeux du Canada et un doctorat honorifique en droit de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. En reconnaissance de son service public exemplaire, elle a reçu le US Consul General’s Award for Public Service du Département d’État américain et l’Order of PEI.

Heather vit à Charlottetown, dans l’Île-du-Prince-Édouard, avec son mari et ses quatre enfants.

Portrait du John Yip
John Yip, président et directeur général, SE Health

John Yip est le président et directeur général de SE Health, une entreprise sociale à but non lucratif qui apporte l’excellence et l’innovation, ainsi que l’espoir et le bonheur aux soins à domicile, au mode de vie des personnes âgées et à la prestation de soins familiaux – pour influencer à jamais la façon dont les gens vivent et vieillissent à la maison.

John apporte chaque jour à SE health un large, dynamique et impressionnant éventail d’expériences, notamment dans les domaines de la communauté, des affaires, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, ainsi que plus de vingt ans d’expérience en leadership dans le secteur de la santé – le tout étayé par une approche consistant à « servir avec le cœur ». Il est bien placé pour tirer parti de la croissance et de l’expansion exponentielles de SE Health au cours des dernières années et pour continuer à accroître l’impact social de l’organisation dans les domaines de la santé autochtone, des soins de fin de vie, ainsi que du bien-être et du soutien des soignants.

L’engagement de John en faveur de l’avancement de la communauté est évident tout au long de sa carrière, et en particulier lors de son récent passage en tant que président-directeur général de Kensington Health, un fournisseur de services de santé communautaires diversifiés à but non lucratif. La capacité de John à fournir des soins efficaces aux communautés tout en restant centré sur sa mission avec un esprit d’entreprise alimente sa motivation à emmener SE Health vers l’avenir avec une passion et un objectif extraordinaires.

En tant que leader transformateur et fondé sur des valeurs, John continue de faire progresser la vision de SE Health, qui consiste à influencer à jamais la façon dont les gens vivent et vieillissent à domicile grâce à son activité de soins, à son impact social et à ses investissements stratégiques. Il s’agit notamment de fournir un leadership novateur dans le domaine des soins à domicile et d’aider à façonner une nouvelle vision du vieillissement au Canada et dans le monde entier.

Présentateur de recherche

Portrait du Dr. Aneesh Joseph
Dr. Aneesh Joseph, Chercheur postdoctoral, Unité de recherche sur les traumatismes et la récupération, Université McMaster

Aneesh Joseph est chercheur postdoctoral à l’unité de recherche sur les traumatismes et la récupération de l’Université McMaster. Il est titulaire de maîtrises en psychologie et en sociologie. Il a obtenu son doctorat en sociologie et en politique sociale à l’université de Southampton, au Royaume-Uni. Il a effectué des recherches ethnographiques auprès de groupes marginalisés, tels que les communautés autochtones, ainsi qu’auprès d’établissements d’enseignement supérieur. Comprendre et favoriser le changement chez les individus et les communautés est au cœur de ses recherches et de sa pratique.

Aneesh a une expérience clinique du travail avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de toxicomanie. Sa vaste expérience du travail en groupe et de l’élaboration de programmes s’est transformée en une passion pour le traitement en groupe des traumatismes et de la toxicomanie. Il a une grande expérience de l’utilisation de la méditation et des pratiques de pleine conscience pour aider les individus à mener une vie ancrée, orientée vers un but et pleine de sens.

Pendant les années où il a travaillé dans l’enseignement supérieur en Inde en tant que professeur et administrateur, Aneesh a acquis une expérience inestimable dans le soutien aux étudiants et dans la gestion des fonds et du personnel.

Panélistes

Portrait du Dre. Kim Ritchie
Dre. Kim Ritchie, Professeure adjointe, Trent/Fleming School of Nursing

Kim Ritchie est professeure adjointe à l’école d’infirmières de Trent/Fleming School of Nursing et professeure adjointe de psychologie clinique au département de psychiatrie et de neurosciences comportementales de l’université McMaster. Elle a obtenu un doctorat en sciences de la réadaptation à l’Université Queen’s, ainsi que complété un post-doctorat au sein de l’unité de recherche de traumatologie et de rétablissement (« trauma and recovery unit ») de l’Université McMaster.

Les recherches du Dre. Ritchie portent sur les traumatismes et les blessures morales chez les prestataires de soins de santé, le personnel de la sécurité publique, les anciens combattants et les personnes âgées. Au cours des trois dernières années, elle a codirigé une étude nationale explorant les impacts du COVID-19 sur la santé mentale des prestataires de soins de santé et du personnel de sécurité publique au Canada. Les principales contributions de ce projet ont été l’élaboration d’un programme de traitement fondé sur des données probantes, ainsi que la création de ressources psychoéducatives à l’intention des prestataires de soins de santé et du personnel de sécurité publique.

Portrait du Dre. Jenny Liu
Dre. Jenny Liu, Responsable du développement scientifique et de la mobilisation des connaissances, MacDonald Franklin OSI Research Centre

Le Dre. Jenny Liu est associée postdoctorale au centre de recherche MacDonald Franklin OSI et professeure adjointe de recherche au département de psychiatrie de l’école de médecine et de dentisterie Schulich de l’université Western.

Jenny est spécialisée dans la science du stress et de la résilience. Elle travaille avec des intervenants pour identifier les déterminants de la résilience dans différentes communautés et soutenir les efforts visant à promouvoir ou à renforcer la résilience à l’aide d’un certain nombre de stratégies et d’approches fondées sur des données probantes.

Portrait du Dre. Dayna Lee-Baggley
Dre. Dayna Lee-Baggley, Psychologue clinicienne agréée ; Directrice, Dre. Lee-Baggley and Associates

Dre. Dayna Lee-Baggley est une psychologue clinicienne agréée en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Elle est directrice de Dre. Lee-Baggley and Associates, une clinique virtuelle de psychologie de la santé spécialisée dans les interventions cliniques, la formation des fournisseurs de soins de santé et la recherche sur des questions liées à la santé (par exemple, la douleur chronique, le sommeil, l’épuisement professionnel COVID, le SSPT pour les travailleurs des points de service).

Dayna a travaillé pendant près de 15 ans au sein d’équipes multidisciplinaires dans des unités hospitalières de médecine, de chirurgie et de soins contre le cancer, fournissant des évaluations, des thérapies et des consultations aux patients souffrant de problèmes de santé chroniques ou mettant leur vie en danger. Elle mène également des recherches en tant que professeur adjoint au département de médecine familiale, avec une nomination croisée au département de psychologie et de neurosciences de l’université Dalhousie et une nomination de professeur adjoint au département de psychologie industrielle et organisationnelle de l’université Saint Mary’s. Elle mène un programme de recherche actif sur le changement de comportement, l’obésité, les maladies chroniques, la résilience professionnelle et la thérapie d’acceptation et d’engagement.

Dayna a à son actif plus de 45 publications évaluées par des pairs et plus de 130 présentations savantes. Elle est consultante principale fournissant des interventions sur le lieu de travail sain pour les employés, les équipes et les fournisseurs avec Howatt HR Consulting et chef de la recherche pour l’Institut de recherche appliquée sur le lieu de travail de Howatt HR. Elle est une formatrice internationalement reconnue en thérapie d’acceptation et d’engagement. Elle a reçu le Prix des femmes d’excellence 2017 pour ses contributions à la santé, au sport et au bien-être (Canadian Progress Club Halifax). Elle est l’auteure du livre Healthy Habits Suck : How to get off the couch & live a healthy life…even if you don’t want to.

Animatrice

Portrait du Garvia Bailey
Garvia Bailey, Cofondatrice, Media Girlfriends

Garvia Bailey est cofondatrice de Media Girlfriends Inc. Sa carrière dans les médias s’étend sur près de deux décennies en tant que productrice, animatrice et chroniqueuse pour la CBC et JazzFM. Elle est cofondatrice de jazzcast.ca, un service de diffusion en continu 24 heures sur 24 qui amplifie les racines du jazz en tant que forme artistique d’origine afro-américaine.

Garvia est lauréate du prix RTDNA 2019 pour la rédaction d’opinions et médaillée d’argent 2017 aux New York Radio Awards. Elle est juriste pour le prestigieux prix canadien Hillman pour le journalisme d’investigation. Son travail s’articule autour de l’inclusion, de la prise en charge et de l’excellence en journalisme.

Nous remercions Ward 1 Studios et Virtual Producers d’avoir produit cet événement et d’en avoir diffusé le flux vidéo.

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Adele, infirmière communautaire des Premières Nations

Transcription

Fondamentalement, nous avons agi comme un pansement pour notre système de santé pour aider nos

les communautés les protègent du COVID-19.

Je m’appelle Adèle.

Je suis une infirmière autorisée ici à Santé et

Secrétariat social du Manitoba.

Services de santé et sociaux des Premières Nations Secrétariat du Manitoba est le

organisation sous laquelle nous travaillons.

Nous sommes un programme intensif de visites à domicile.

Enquêteur : Pouvez-vous me dire ce que vous aimez le plus dans votre travail?

Eh bien les familles, l’autonomisation des familles, travailler aux côtés en partenariat avec

nos communautés et nos familles.

Je suis des Premières Nations.

Nous travaillons dans les communautés des Premières Nations, et juste être capable de regarder les familles grandir.

Nous devons briser ce cycle de l’attachement et les liens que nous avons perdus.

Et ce programme, nous trouvons que c’est basé sur la recherche que cela fonctionne.

Venant du nord du Manitoba et les communautés sont si dispersées, et juste mon

propres expériences personnelles en tant que jeune mère dans une petite ville, que je voulais juste

redonner et prendre soin de nos communautés.

Le Manitoba, je pense, est unique sur le plan géographique.

Et quand on travaille dans les Premières Nations, nous en avons 63 dans toute la province,

sept conseils tribaux — et les programmes ne sont pas dans toutes les communautés.

Certaines de nos réserves sont à proximité des grands centres.

Quand tu montes au nord, plus au nord, c’est par avion.

Donc, nos postes de soins infirmiers, vous avez les infirmières commencent à 8h30 ; aigu

soins, de 8h30 à 16h30 ou de 8h30 à 17h00.

Les médecins arrivent et repartent.

Certains restent, d’autres non en fonction de leurs contrats.

Donc, l’urgence est essentiellement une infirmière au milieu de la nuit.

Les médecins ne seront pas là, et c’est MedEvac.

Et avec une pénurie de nos infirmières … genre santé publique

de se mettre sur le bord de la route.

Oui, nos vaccinations se font, mais il y a tellement de choses impliquées

dans une clinique de vaccination pour une infirmière de la santé publique.

Ainsi l’accès aux soins, je ne pense pas qu’il y en ait.

Et puis aussi si votre statut ou sans statut, il y a des problèmes autour

couverture, couverture des services médicaux.

Alors le 17 mars, la pandémie mondiale a été annoncé et nous sommes tous renvoyés chez nous.

Nous avons fait nos valises ce jour-là et sommes allés maison et notre organisation a fonctionné

très rapidement sur la communication.

Et en tant qu’infirmières à la FNHSSM, notre organisation, nous devons appeler nos partenaires.

Qu’est-ce que nous faisons?

Que se passe-t-il?

Nous avons essayé de parler à l’infirmière dans Shamattawa, lac Tadoule, mais nous étions

perdre la connexion sur nos téléphones – et c’est notre système de santé.

C’est ainsi que nous fonctionnons, à travers téléphones, e-mails et fax.

Nous ne pouvons pas passer à cause de la connectivité.

C’est ridicule.

Nous ne pouvons pas avoir une grande réunion, une conversation sur ce que nous sommes

faire en tant que fournisseurs de soins de santé.

Donc oui, c’était 18 bons mois.

Je dirais 18 mois à deux des années que tout était pratique

pont et se concentrant sur COVID-19.

Fondamentalement, nous avons agi comme un pansement pour notre système de santé, en aidant nos

les communautés les protègent du COVID-19.

Des tests ont été envoyés au communauté pour tester le COVID-19.

Nous avions besoin de deux infirmières pour travailler au laboratoire.

Nous rassemblions donc les échantillons et puis nous les testions toute la journée.

Nous ferions une pause dans l’après-midi, alors vous seriez l’écouvillon.

Donc, vous travailleriez cela.

Cela alternait tous les jours ou comment – où vous êtes à l’aise.

Nous sommes même sortis en EPI complet, porte à porte, et faisaient des écouvillons à travers la

portes et les ramener au laboratoire.

Une communauté, nous étions avec le militaires, et nous avons suivi les

infirmière militaire autour et les a aidés.

Donc nous allons juste et faisons juste tests de masse, tests de masse et apport

tous à Winnipeg pour s’isoler.

C’était comme ça qu’on traitait avec nos 63 communautés.

Donc la piscine devient plus petite.

Les infirmières s’épuisent.

Et dans nos communautés, nous avons beaucoup des familles qui vivent soit avec 10

ou plusieurs personnes – vous savez, trois ou quatre familles dans une petite maison.

Donc, si un membre de la famille a contracté COVID-19, nous devons apporter

cette famille à isoler.

Il n’y a nulle part dans le communauté à isoler.

Et ils ont commencé l’AIA – alternative logement d’isolement.

Ils ont donc obtenu quelques chambres d’hôtel dans le ville pour amener les gens à l’isolement.

Hébergements d’isolement alternatifs était un énorme projet pour nos familles

qui ont été sortis pour l’isolement.

Nous avons fonctionné de manière plus façon culturellement sensible.

Il a presque ramené comme le sentiment de pensionnat pour beaucoup de

les familles : être retiré de la communauté, placés dans une pièce, nourris au

porte pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner.

Ils ont donc travaillé sans relâche sur comment apporter confort et soins

traditionnelle et holistique.

Ils ont pu les mettre pour que les équipes fassent la cérémonie.

Euh, des funérailles.

C’est notre culture d’avoir rassemblements de masse pour les funérailles.

Donc, beaucoup de coordination sur la façon de mettre cela en place pour une famille à pleurer.

Le diabète est une pandémie et une épidémie dans nos communautés au Manitoba.

Seul le Manitoba a les taux les plus élevés du diabète chez nos peuples des Premières nations.

Nous avons au sein de notre organisation, le projet d’intégration du diabète.

Il y a trois équipes, et elles se rendent à communauté et faire EGFR, tests rénaux.

Le projet d’intégration du diabète besoin d’un réalisateur comme hier.

J’ai donc commencé ce rôle en tant que réalisateur, dans un énorme – c’est un énorme projet.

Et en même temps, une pandémie.

Nos centres de santé sont occupés avec un multitude de maladies chroniques et

nous n’avons pas les programmes de diabète que nous devrions dans les communautés.

Alors les choses ne sont pas traitées et mal diagnostiqué, et le

le manque de soins de qualité a disparu.

Vous trouvez de plus en plus d’amputations.

La glycémie est élevée.

Vous voulez vous plonger dans le racisme avec notre gouvernements, parce que le nombre élevé

du diabète chez les Premières Nations et les blessures — les amputations sont triples.

C’est comme si nous n’étions pas entendus.

Cela m’a coûté cher d’être dans ce rôle.

Tu sais, je pensais que j’étais prêt.

C’est un rôle énorme.

C’est un rôle important.

Et je ne voulais pas être celui gâcher un si bon programme.

Je ressentais juste ce manque en toute confiance en tant qu’infirmière.

C’était peut-être à cause de l’épuisement professionnel, que vous vous sentez vulnérable.

J’ai donc pris la décision de me retirer.

J’étais occupé avec la maison, inquiet pour la maison.

Ma mère se remet du cancer, ils vivent loin, nous sommes tous passés par – tout le monde

passe par là d’une manière différente.

Et donc, vous savez, en démissionnant, je me sentais juste comme un échec, ça

Je ne pourrais pas faire une telle position.

Mais, vous savez, l’équipe dit, « Non, Dele, tu as bien fait.

Vous n’avez tout simplement pas eu de chance.

Tu n’as tout simplement pas eu la chance le faire à cause d’avoir

pour faire face à la pandémie. »

Et s’assurer que nos familles ont été emmenées pris en charge, par l’intermédiaire de nos infirmières qui

employés ici et dans le programme, et dans notre vie à la maison, et faire des déploiements, vous

savoir, tous les rapports qui sont nécessaires pour être dû, inquiet que le gouvernement va

reprendre notre financement, les infirmières constamment se déplacer parce qu'[ils ne sont] pas contents

plus – et je suppose que j’étais l’un d’entre eux.

Notre effectif est en difficulté.

Nous avons un taux de rotation élevé, qu’il s’agisse de visiteurs à domicile ou

infirmières, médecins, thérapeutes.

Alors, comment nous préparons-nous maintenant, nous au niveau régional, comment pouvons-nous

préparer nos infirmières et notre maison visiteurs lorsqu’ils entrent dans les maisons ?

Que vont-ils voir ?

Que vont-ils trouver ?

Qu’est-ce qu’on fait ?

Nous faisons beaucoup de planification stratégique de notre côté, sur la façon de soutenir et que

c’est déchirant, mais c’est la réalité.

Et j’aime mon, cette organisation et ce qu’ils représentent :

rendre nos communautés meilleures.

Et nous sommes une voix forte.

C’est donc ce que j’espère dans ma carrière et où je travaille.

Nous pouvons traverser le leadership, nous pouvons passer par le gouvernement, nous

peut aller de l’avant pour notre peuple.

Nous avons dirigé nos propres communautés jusqu’à avant temps et nous avons juste besoin de refaire surface.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Birgit, infirmière en soins intensifs et en salle d’urgence

Transcription

Euh, c’était très difficile à voir

les personnes racialisées touchées de manière disproportionnée par la COVID-19.

Je travaille en soins intensifs

et infirmière de salle d’urgence en Ontario.

J’aime vraiment les soins infirmiers.

Les soins infirmiers m’ont changé en tant que personne proche de l’humanité,

être infirmière et la capacité de me connaître et

comprendre l’autre sans jugement,

Je pense que les soins infirmiers m’ont accordé ce don.

Il était difficile de regarder la plupart des gens de

les communautés racialisées sont touchées de manière disproportionnée par la COVID-19.

Je me souviens être entré dans une unité de soins intensifs.

Une unité de soins intensifs.

Cet hôpital était en fait situé dans un

quartier majoritairement blanc, mais plus de 80% des

les lits étaient occupés par des personnes racisées.

Et j’ai été choqué, comme, pourquoi cela se produit-il?

Et pourquoi ces personnes sont-elles plus touchées que les autres?

Ce qui se passe?

Et la plupart de ces personnes vivent dans des logements surpeuplés.

La plupart de ces personnes n’ont pas de congés de maladie payés.

Tout le monde n’a pas le luxe de

rester à la maison quand ils sont malades.

Les gens ne veulent pas entendre que le système est raciste.

Et il y a des facteurs qui ont contribué

que les personnes racisées soient davantage touchées par

la pandémie qui n’a pas été dit.

Et les gens devaient raconter ces histoires, et je

l’impression que je devais raconter cette histoire.

Birgit tu as partagé sur les réseaux sociaux, combien

infirmières ont quitté la profession depuis la dernière vague?

Qu’en penses-tu?

Avons-nous suffisamment de personnel hospitalier

gérer une quatrième vague?

Absolument pas.

J’aime le fait que je puisse avoir un impact

la vie des gens, aussi petite soit-elle, qu’il s’agisse d’être à

au chevet des patients en très grande vulnérabilité

états et pouvoir faire la différence.

Et cela pourrait vraiment signifier juste

se laver les cheveux ou soutenir un

membre de la famille qui se sent complètement désespéré.

Et j’aime le fait que je suis capable defaire partie de ce voyage pour les gens.

Il y a toujours eu ce bassin de

infirmières qui travaillent pour des agences privées.

L’objectif principal de fournir

les infirmières des hôpitaux lorsqu’elles sont en panne.

Je travaille donc au sein d’une agence de soins infirmiers.

Je fais ça depuis plus de cinq ans.

La seule façon dont je pourrais faire partie de

la vie de ma fille et son école et être un

mama home était de trouver quelque chose de flexible.

Et seules les agences de soins infirmiers offraient cela.

Je travaille en soins intensifs.

Je ne m’attends pas à ce que mon changement soit facile.

Il y a beaucoup d’aspects psychosociaux.

Il y a beaucoup d’éléments émotionnels.

Nous voyons des patients mourir, nous emballons des cadavres.

Mais avec le COVID-19, c’est devenu, genre, trop fréquent.

Et les gens avaient besoin de plus de soutien en santé mentale

à la disposition des infirmières, qu’elles soient ou non

demandé, et cela ne se produisait pas.

Si vous étiez infirmière soignante, peut-être aviez-vous

l’accès au programme PAE offert par l’organisme,

mais si vous étiez une agence occasionnelle à temps partiel

infirmière, vous n’aviez aucune forme de soutien.

Et cela n’a pas changé.

Et le fait que nous ayons eu le projet de loi 124, qui

était déjà mise en œuvre, la législation sur la suppression des salaires de 2018

jusqu’à pendant la pandémie, et encore maintenant, alors que

nous sommes dans la pandémie était tout simplement du jamais vu.

Les gens quittaient la profession

parce qu’ils se sentaient méprisés.

La charge de travail avait augmenté à ce moment

significativement parce que moins d’infirmières faisaient le

travail, parce que la plupart des gens étaient en congé de maladie.

Je me souviens de ces premiers jours où j’entendais parler de

pandémie et commencer à voir des patients atteints de COVID-19.

C’était irréel.

Je me souviens avoir soigné un patient à

cette fois qui n’était pas isolé, n’est pas venu

avec les symptômes typiques du COVID-19, que nous

maintenant, et ce patient a finalement eu le COVID.

J’ai été appelé alors que je travaillais chez

un autre établissement deux jours plus tard pour rentrer à la maison

et isoler parce que j’avais été exposé.

Et je me souviens de ce moment précis, la charge

l’infirmière m’a dit que je devais partir.

Je ne pouvais pas du tout être dans cet espace.

C’était juste vraiment choquant, le

manque de soutien et tout.

Alors je suis rentré chez moi.

Je ne savais pas trop quoi faire.

Les messages de santé publique à l’époque n’étaient pas vraiment

clair, et comme nous le savons, il n’y a pas de paiement

congés de maladie pour la plupart des travailleurs en Ontario.

Je me suis isolé pendant deux semaines, sans rémunération.

C’était difficile.

Ma plus grande peur était de le rapporter à ma fille.

Je me souviens donc qu’à de nombreuses reprises je portais un

masque à la maison parce que je n’étais pas trop sûr si je

avait été exposé ou peut-être que j’avais le COVID.

Ouais, je me souviens de cette fois où un patient mourait

et la famille ne pouvait pas venir au chevet, et

Je devais subvenir aux besoins de la famille via un iPad, et

J’ai dû rester là pendant qu’ils surveillaient le patient

prendre le dernier souffle et juste être de soutien.

C’était vraiment difficile.

La profession infirmière est une profession motivée par l’empathie

et la compassion, donc c’est dur de ne pas pleurer

avec un patient ou pleurer avec leur famille.

Je me souviens donc de plusieurs jours où j’ai eu mon

Des masques N-95 trempés de larmes.

Et sur cette situation particulière, j’ai pleuré

tellement parce que c’était juste déchirant.

Et quand nous avions des confinements, la plupart des gens

n’avaient pas de soutien, surtout les communautés racialisées, les gens

qui n’ont pas de famille élargie ici.

C’était une lutte.

C’était une lutte.

Alors, comment voulez-vous qu’une infirmière vienne travailler

tout en ayant des petits à la maison dont s’occuper?

Et il n’y a pas de famille élargie pour aider, et ils continuent

doivent payer leurs factures, de bonne foi ou non

ou pas, les gens devront mettre de la nourriture sur la table.

Et j’ai pris soin d’un patient qui a fini par

avait le COVID et était très malade, qui est allé travailler

malade, parce que c’était le seul moyen de se nourrir

pour un petit, et était parent seul soutien de famille.

C’était vraiment difficile de voir des infirmières

être harcelé dans les salles d’urgence ou des gens qui crient

aux infirmières pour les longs délais d’attente.

Nous finissons par porter le poids de tous les

chaos dans la crise des soins de santé, malheureusement, et c’est

la même chose, le gouvernement nous traitant de héros.

Cependant, ayant la loi 124, je ne peux pas m’arrêter

dire que c’est la même chose.

Nous traitant de héros et nous combattant au tribunal.

Donc, cela commence par le haut et les gens suivent simplement.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Eram, infirmière en traumatologie et urgences

Transcription

Euh, je pense que ça m’a donné un

perspective très différente sur la vie humaine.

Quand ça vous arrive, ça devient très personnel.

Je m’appelle Eram Chhogala et je suis un

Infirmière aux urgences et en traumatologie ici dans le Grand Toronto.

J’aime vraiment comment je peux

faire une différence dans la vie de quelqu’un.

J’aime vraiment le fait que je peux

être cette présence physique quand ils n’ont pas

un membre de la famille qui est là pour les réconforter.

Et je dirais probablement aussi que c’est fini

la lourde influence de mon défunt père.

C’était quelqu’un qui croyait vraiment que

J’avais le potentiel d’aider les autres.

Le COVID-19 était un virus très évolutif.

C’est un virus très nouveau.

Ainsi, l’information, la variance, la

transmission, le mode de transmission, tout

cette information changeait.

Donc, chaque jour, il y avait un caucus, ou

Chaque jour, vous auriez à dire, d’accord, comment

isolons-nous en fonction de ces symptômes ?

Et quand vous êtes entré, il recevait un rapport

pour votre quart de travail et assurez-vous que tout était

désinfecté, en faisant très attention, en se lavant les mains.

Et je te le dis, quand j’ai lavé mon

mains, elles devenaient sèches, craquelées et cassantes.

Ils ont été détruits.

Les masques que nous portions, nous avions des éruptions cutanées et

des coupures et des cicatrices sur tout le visage parce que nous

avait été dans ces masques pendant des heures et des heures.

Nous avions été dans des chambres avec des lunettes qui

couper dans votre visage et votre peau pendant des heures et des heures.

Je me souviens quand j’étais au triage et qu’il y avait un

patient, et il est entré et il a dit, n’est-ce pas

pensez-vous que vous exagérez?

C’était comme si tout avait changé.

C’est ridicule.

Maintenant, j’ai l’impression que c’est une catastrophe.

J’étais au travail et j’ai reçu un coup de téléphone,

et mon père était comme, je suis vraiment essoufflé,

et j’ai juste eu l’impression que quelque chose venait de me frapper.

J’ai donc appelé une ambulance.

Et je me souviens qu’ils l’avaient transféré dans

l’Er, dans la salle de récréation, et ils

faisaient juste des traitements sur lui.

C’était en fait l’urgence où je travaillais.

Et ils ont dit, d’accord, eh bien, à cause de son âge et

ainsi de suite, nous allons le mettre aux soins intensifs.

J’ai dit d’accord.

Je peux comprendre cela.

Et puis un matin, j’ai reçu un téléphone

appel de l’intensiviste, et il a dit, votre

l’oxygène du père est vraiment bas.

J’ai dit d’accord.

Alors il dit, ou il m’a dit, je vais

d’avoir à mettre votre père sous respirateur artificiel.

Je ne pense pas pendant plusieurs jours, je

Je ne pense pas vraiment que j’ai mangé ou dormi.

Et à chaque fois que mon téléphone s’est éteint, je pense

J’ai presque sauté et suis presque tombé au sol.

Les gens m’ont souvent demandé, pourquoi as-tu

travail alors qu’il était hospitalisé aux soins intensifs?

Et je vais vous dire pourquoi j’ai fait ça.

Pour que je puisse voir mon père,

car il n’y avait pas d’autre moyen.

Je voulais être physiquement présent et près de lui.

Mais c’était aussi un moyen pour

moi pour savoir ce qui se passait.

Beaucoup de gens croient, et bien que ce soit

c’est vrai que la présence physique est très importante, mais c’est

aussi la présence émotionnelle et spirituelle qui est proche.

Et je le regarderais à travers

cette porte vitrée que j’ai cassée.

Ainsi, à travers la progression de plusieurs semaines, et je vais

dire que ce fut le mois le plus difficile de ma vie.

Et je me souviens de la veille de la mort de mon père,

Je suis resté dans cette chambre avec lui, et je

s’est endormi dans le fauteuil inclinable qui était là.

Le lendemain matin, le médecin est venu avec l’infirmière,

et il a dit, je dois vraiment te parler.

Et il a dit, je suis vraiment désolé.

Nous avons fait ce que nous pouvions faire.

Nous avons épuisé tous nos efforts, et

nous ne pouvons rien faire d’autre

à ce point.

J’ai dû faire mon propre soutien.

Et la façon dont je cherche réellement

l’autosuffisance est que je suis très enclin à la spiritualité.

Je suis donc très porté sur la méditation, la spiritualité et

prière, et c’est là que j’ai cherché mon réconfort.

Les soutiens pour la santé mentale n’étaient pas disponibles,

et je dis cela au nom d’un

beaucoup de professionnels de la santé, à l’échelle de la province, du pays et du monde entier.

C’était un thème récurrent.

Tout le monde était épuisé.

Les gens se décomposaient.

C’est comme un professionnel de la santé

pire cauchemar qui prend vie.

Donc, voir ou vivre des choses comme le contrecoup de

membres de la communauté ne croyant pas que cette maladie était réelle,

les manifestants, le convoi de camionneurs, les agressions, les violences

contre les travailleurs des urgences, c’est juste devenu horrible et juste

ajouté et ajouté dans un chaos.

Et puis beaucoup de gens étaient

vous vous demandez, eh bien, pourquoi les professionnels de la santé partent-ils?

Pourquoi les infirmières partent ?

Pourquoi y a-t-il un tel roulement de personnel ?

Eh bien, ce sont les raisons pour lesquelles il n’y a que

tellement de tolérance qu’une personne peut prendre.

Je pense donc que c’est ce que je

avait vu, et juste regardé tout ça

évoluer, c’était comme s’il s’effondrait.

Mais je pense que ce qui est vraiment important, c’est que je pense

nous devons envoyer un message là-bas pour

des gens qui n’ont pas vraiment vécu cette pandémie, pour ceux

qui n’ont pas vraiment compris ce qu’est cette pandémie,

pour voir réellement les idées et la réalité venir

des professionnels de la santé sur le terrain pour quelqu’un

vraiment vous dire et pour quelqu’un comme moi de

vous expliquer ce qui s’est passé, non seulement sur un

point de vue professionnel, mais aussi de quelque chose qui s’est passé personnellement.

Et je pense que beaucoup de gens peuvent voir

maintenant que les professionnels de la santé sont des personnes qui soignent réellement.

Je pense que la plupart des

blessure vient de la mort de mon père.

Et s’il y avait plus que j’aurais pu faire ?

Je me dis souvent qu’il

être il serait ici en ce moment.

Je me dis souvent qu’il serait son jovial

terre-à-terre moi-même assis à côté de moi en ce moment.

Je ne me sentirais pas si seul.

Parfois, mon père était comme mon meilleur

ami, et ce n’est qu’un lien.

Et c’est juste quelque chose que je ne peux pas lâcher.

COVID peut vous donner une perspective vraiment différente.

Je pense que ça m’a donné un

vision très différente de la vie.

Ce n’est pas que je n’ai jamais considéré cela, mais quand

ça vous arrive, ça devient très personnel.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Heather, agent de santé publique

Transcription

Je m’appelle Heather Morrison, je suis l’administrateur en chef de la santé publique

de l’Île-du-Prince-Édouard.

J’occupe ce poste depuis 2007.

Le directeur général de la santé ou le responsable de la santé publique de

l’Île-du-Prince-Édouard est un poste légiféré qui a pour but de protéger

et de promouvoir la santé des habitants de l’île.

J’ai exercé dans le service des urgences en tant que médecin

jusqu’au début de la pandémie et même même les quelques premières semaines de la pandémie

mais comme cela nécessitait que je passe plus d’heures au bureau, j’ai cessé de faire

les gardes aux urgences, mais cela me manque toujours.

Le COVID a eu un impact sur chaque personne.

Et ce n’est pas comme si je parlais de l’impact de COVID sur les autres.

Tout ce qui s’est passé a eu un impact sur moi et ma famille, mes amis

et ma communauté également.

Il s’est très rapidement avéré que les agents de santé de tout le pays

ont été propulsés à des postes et dans les médias d’une manière inédite.

Et ce n’est pas pour cela que nous sommes entrés dans les rôles.

Nous avions des conférences de presse quotidiennes, parfois plus plus que cela.

Pour ma part, j’étais souvent avec le premier ministre, et c’était vraiment un partenariat.

Et nous venions dans le salon des gens, et les gens regardaient

et écoutaient les mises à jour.

« Le port d’un masque ne remplace pas les mesures de santé publique, et nous devons

maintenir une distance physique et pratiquer une une bonne hygiène des mains, par exemple.

Cette protection est très importante lorsque vous pensez à la distance physique.

Si nous ne sommes pas en mesure de maintenir la distance physique adéquate

lorsque l’on se trouve dans un espace intérieur fermé, le port d’un masque est attendu.

C’est également courtois et respectueux envers les autres habitants de l’île ».

Avec le recul, je pense que cette capacité à communiquer avec le public et à

faire partie de la vie quotidienne était quelque chose d’inattendu.

Mais cela s’accompagnait d’une grande responsabilité.

Et nous avons tous ressenti le poids de cette responsabilité.

Je pense que j’ai eu peur comme tout le monde, mais c’est à ce moment-là que

le leadership est vraiment important.

Je travaillais très dur.

Tout comme l’équipe qui m’entourait, mais je pense que j’étais consciente de

l’impact sur ma famille et mes enfants.

Même s’il était difficile d’être si loin d’eux, ils m’ont aussi

aidée à garder les pieds sur terre.

Parce que j’essayais de m’assurer que je pouvais rentrer à la maison et leur dire bonne nuit.

Et je leur ai demandé à un moment donné : « Voulez-vous que maman abandonne son travail ?

Parce que je le ferai, si c’est si c’est si difficile pour vous ».

Et ils ont dit : « Non, c’est le moment pour toi d’être la mère de

tout le monde, pas seulement la nôtre ».

Les critiques auxquelles nous devions faire face au travail.

Ils n’étaient pas à l’abri d’entendre ce qui se passait.

Ils entendaient la police m’appeler et me dire qu’il y avait une menace.

Nous rentrions à la maison et il pouvait y avoir des gens, des manifestants à l’extérieur qui voulaient filmer

ou me crier dessus, et ils entendaient ça.

Et je pense que c’était vraiment, personnellement, une chose difficile à vivre.

J’ai entendu d’autres personnes parler du du fait qu’il y a comme des microtraumatismes, et

que cette partie est différente de l’épuisement professionnel.

Je pense que l’un des jours les plus difficiles a été d’essayer de quitter mon

travail au milieu des manifestants.

Les manifestants venaient souvent au bureau et ils avaient des mégaphones ou des tambours

et ils criaient devant notre bâtiment.

Et cela avait un impact sur tout le monde qui travaillait dans le bâtiment.

Et donc souvent les gens essayaient de de s’asseoir loin de la fenêtre.

Ils déménageaient, changeaient de bureau, juste pour pouvoir

s’éloigner du bruit.

Mais parfois, selon l’endroit où ils étaient situés, c’était plus

compliqué de quitter le bureau.

Et, à un moment donné, ils – on m’a conseillé que, pour qu’ils ne sachent pas, vous savez,

quel véhicule je conduisais, et cetera – que quelqu’un d’autre conduise

mon véhicule hors de l’endroit où il était garé.

Et ils m’ont emmené dans des sortes de tunnels souterrains de notre bâtiment,

et ont ramené la voiture pour que je puisse monter en toute sécurité dans mon véhicule.

Ils ont également suggéré à un moment donné de garder une perruque dans la voiture pour que si jamais

je devais, vous savez, me déguiser, je puisse le faire.

Quand on parle de rétablissement, il y a l’épuisement, mais je pense que le fait d’être sujet

à ce petit peu de haine tout le long, cela peut vous user.

Et je pense qu’il faut réfléchir à la façon de s’en remettre.

Et j’aimerais penser que, alors que nous nous préparons à une éventuelle prochaine

pandémie, que nous trouvions comment nous pouvons gérer cette partie différemment.

Nous avons parlé de ce que cela doit être de ne pas avoir fait la guerre auparavant,

mais nous avons aussi parlé du fait que c’est peut-être un peu comme cela

de travailler si étroitement avec les gens pendant tant de jours, de mois et d’années.

Nous avions également un travailleur social au sein de l’équipe

Afin de s’assurer que l’équipe bénéficie d’un soutien.

Tout le monde était suffisamment à l’aise pour avoir ces jours où ils

pleuraient ou étaient plus émotifs.

Et ils se sentaient en sécurité.

Mais je pense qu’avec le recul, nous aurions pu mieux faire pour s’assurer que

nous disposions d’un soutien plus solide en matière de santé mentale pour l’ensemble de l’équipe.

Un membre de l’équipe m’a dit, lorsque j’ai parlé de la valeur qu’ils représentaient

pour moi, ils m’ont dit nous avons uniquement continué à travailler dur parce que nous vous avons vu travailler dur.

Je pense que cela m’a pris, vous savez, de nombreux mois depuis le COVID,

pour me rendre compte que je ne prenais peut-être pas très bien soin

de ma propre santé mentale.

Et je me suis rendu compte que j’étais devenue presque agoraphobe, et pas que je ne voulais plus

sortir en public.

En partie parce qu’on m’a dit pendant longtemps pendant le COVID, que je devais être très prudente

Et j’avais régulièrement des appels de la police, de la GRC ou de la sécurité.

Mais cela a eu un impact mental sur moi beaucoup plus important que je ne le pensais.

Je n’ai donc rien fait avec ma famille en public pendant deux ans et demi.

Je ne pourrai jamais récupérer cela.

Je me suis rendue compte que je n’avais pas prêté assez attention à cela, et

Récupéré de cela a été plus difficile.

Je pense que je suis maintenant dans un meilleur état d’esprit, mais cela a pris beaucoup de temps.

Je ne sais pas si je serai encore là pour la prochaine pandémie.

Mais je pense qu’en essayant de s’assurer que nous veillons toujours les uns sur les autres

et que nous prenons soin les uns des autres

Et je pense que nous avons vraiment essayé de le faire.

Mais je pense qu’avant de nous lancer dans la prochaine pandémie, il faut s’assurer que

Nous ayons tout à fait conscience des limites dans lesquelles nous devons pousser les gens.

Et je pense qu’il est important que nous en parlions

et que nous y réfléchissions, parce qu’une partie de ce que de ce que nous devons faire, c’est d’avoir – de s’assurer

que nous nous concentrons sur la résilience mentale avant de passer à la prochaine crise.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

Heather, agent de santé publique Read More »

John, président et directeur général

Transcription

Je m’appelle John Yip.

Je suis actuellement le président et PDG de SE Health.

Pendant COVID, j’étais président et directeur général de Kensington Health.

Kensington Health est donc un fournisseur communautaire à but non lucratif

Situé au cœur du centre-ville de Toronto, près du marché Kensington.

Il fournit une large gamme de services de proximité : services à long terme

Des soins de longue durée, des soins palliatifs et des programmes ambulatoires.

J’y suis restée sept ans au total, dont trois années auxquels

j’ai géré par l’intermédiaire de COVID.

À Kensington quotidiennement, c’est un campus de soins dynamique.

Mais nos programmes tournaient essentiellement autour des personnes âgées, en particulier sur les

soins de longue durée, nos centres d’activation pour les personnes âgées et nos centres de soins palliatifs.

La pandémie a été officiellement déclarée le 20 mars 2020, et elle est passée de,

« Oh, c’est une chose dont nous devrions être conscients, » à « OK, c’est une chose dont nous devrions être conscients ».

À « D’accord, nous devrions peut-être commencer à se mobiliser pour passer en mode de crise totale ».

Cette situation exerce une forte pression sur notre système. Sur notre système, mais nous nous y attelons.

Des milliers de fonctionnaires travaillent 24 heures sur 24 pour vous aider.

Je sais que la semaine qui vient de s’écouler a été difficile pour de nombreuses raisons.

Travailler à la maison pendant que les enfants courent partout.

Ne pas pouvoir rendre visite à vos parents dans leur maison de retraite.

Ne pas sortir avec vos amis.

Cela peut faire des ravages.

Mais c’est dans ces moments difficiles que nous voyons aussi de quoi nous sommes faits.

Ainsi, la panique s’incruste au fond de moi et j’essaie de ne pas le montrer.

Et ce qui en ressort, c’est la résolution de problèmes, l’action

essayer d’agir, d’essayer d’inspirer, essayer de diriger. Avec un sens de calme.

Mais au fond de vous ?

Oh, oui.

Panique générale à l’intérieur.

Et ça a frappé fort lorsque nous avons eu notre premier test positif. Notre premier test positif, qui était

une ou deux semaines après la déclaration officielle de la pandémie mondiale.

À l’époque, il n’y avait pas de vaccins, très peu de connaissances sur la manière de procéder.

Je monte sur le terrain, le personnel pleure.

Ils ne sont pas heureux, ils ont peur.

Je pense que ce que j’ai le plus appris pendant cette période, c’est d’être honnête

et transparente est la meilleure des politiques.

Et c’est ce que nous avons fait avec les familles.

Lors de l’assemblée, notre directeur médical a été très direct.

« Si vous n’avez pas de testament, préparez-vous.

Si vous n’avez pas de plans de soins avancés, préparez-les dès maintenant ».

Nous souffrions d’une importante pénurie de personnel.

Les résidents ne recevaient pas les soins dont ils avaient besoin et

leur état se détériorait.

Je suis donc monté à l’étage et j’ai regardé autour de moi et j’ai été consterné par

ce que j’ai vu, c’est-à-dire des chambres vides, des résidents qui se promenaient sans surveillance.

La première année d’application du COVID au Canada a été caractérisée par des épidémies mortelles

dans des établissements de soins de longue durée.

Nous entourons nos aînés d’une de protection autour de nos aînés.

Les premiers ministres du Québec et de l’Ontario se sont engagés à résoudre les problèmes.

Nous y travaillons déjà, mais il y a encore du travail à faire.

Et ce jour-là, j’ai fait un travail complet, 12 heures, et j’ai dit

« Il faut que ça change ».

Le lendemain, j’ai convoqué une réunion de tout le personnel l’ensemble du personnel et j’ai dit : « Je vais

me porter volontaire pour travailler à cet étage.

Je ne suis pas qualifié pour faire grand-chose à part ces tâches ».

Mais ma philosophie à l’époque était : « Je ne peux pas demander aux gens de faire

si je ne le fais pas moi-même ».

Et finalement, ce que nous avons aussi fait, c’est que lorsque les hôpitaux ont eu une pénurie d’

infirmières, nous avons également demandé à des volontaires pour aider les hôpitaux.

Nous avons des infirmières du service de chirurgie.

Nous avons également des auxiliaires de vie formés, en dehors de la maison de soins de longue durée.

Mais nous avons aussi des bénévoles, du personnel d’entreprise, des finances, de la recherche.

Et j’ai dit : « Si vous voulez, pouvez-vous nous aider ?

Nous vous formerons, trois jours contre trois mois de formation.

Trois jours, nous vous formons vous former, venez sur le terrain ».

Et ils l’ont fait parce qu’ils le voulaient.

Les résidents de notre zone COVID, 25 chambres, 100 % de ces résidents avaient des

forme de démence, de troubles cognitifs.

100 % des patients prenaient plusieurs médicaments, en moyenne 12 médicaments.

La moitié d’entre eux étaient alités.

La moitié des personnes mobiles n’avaient aucune idée de l’endroit où elles se trouvaient.

Ou de ce qui se passait et avaient difficulté à communiquer.

Certains ne parlaient pas.

Je me souviens d’un monsieur avec qui je passais beaucoup de temps avec lui, parce que je

montais dans les étages pour soutenir l’équipe en tant qu’aide-soignant, parce que je

n’étais pas formé pour faire autre chose.

Le monsieur ne pouvait donc pas avaler, donc toute la nourriture est réduite en purée, et j’ai fait en sorte

qu’il mange chaque morceau, même si cela a pris deux heures, ce qui a été le cas.

Et souvenez-vous de ces moments, c’est une cuillère à la fois.

Nous n’avons pas parlé.

Il ne pouvait pas parler.

C’était une cuillerée pour deux heures.

Une à la fois, en faisant des pauses.

Quand je l’ai regardé dans les yeux, je savais que nous avions une relation.

Qu’il était reconnaissant de ce que je faisais.

Et cela, pour moi, personnifie en quelque sorte l’ensemble de l’expérience COVID. C’est que

une seule interaction avec ce monsieur le nourrissant une cuillerée à la fois.

Je voyais beaucoup de fissures dans notre personnel en termes de

leur bien-être et leur santé mentale.

Elle se manifeste de multiples façons.

Augmentation de l’absentéisme, comme l’absentéisme ponctuel.

Ils devaient venir, ils ne viennent pas, ils ne se présentent pas.

N’appelez pas.

Beaucoup de rotation du personnel, beaucoup de larmes silencieuses.

J’ai eu beaucoup de conversations privées où il y avait beaucoup de larmes.

Mais j’ai aussi vu des moments d’extrême gentillesse, où le personnel mettait un bras autour de

un autre membre du personnel, se portant volontaire de prendre un poste supplémentaire pour qu’ils

rentrent chez eux et s’occuper de leurs enfants ou de leur proche malade.

Ceux qui viennent pendant leurs jours de congé pour faire un gâteau et l’offrir à leurs collègues.

Il y a d’autres choses que je pense le personnel de Kensington à ce jour

ne sait pas ce que nous avons fait, c’est-à-dire que nous avons en fait amélioré leur plan d’avantages sociaux

pour y inclure le programme d’aide aux employés, qui n’était pas inclus auparavant.

Nous avons augmenté leur rémunération discrètement, sans financement public.

C’était notre décision.

Nous avons fourni des congés supplémentaires pour permettre au personnel de récupérer, parce que

ils fesaient des double shifts.

Nous leur avons demandé d’en fournir davantage.

Nous leur avons demandé de se soucier davantage des autres.

Nous leur avons demandé de ne pas se mettre en danger et leurs familles aussi.

Et lorsque la pandémie s’est atténué, rien n’a changé.

Donc, nous devons donc faire mieux.

Je crois qu’une grande partie du personnel de de première ligne ont encore aujourd’hui

été traumatisés par ces événements.

Nous n’avons pas prêté attention à leur bien-être avant la pandémie.

Nous avons essayé d’y prêter attention pendant la pandémie, et nous n’avons toujours pas fait le tour de la question

après la pandémie.

Lorsque je travaillais à l’étage du COVID, je n’avais pas vu ma famille pendant trois mois.

Je rentrais par le sous-sol et je prenais une douche avant de monter.

Je mangerais séparément et je dormais séparément.

C’était donc difficile.

Je ne vais pas vous mentir.

C’était difficile.

24 résidents sont morts sous ma sous ma surveillance à cause du COVID.

Je me sens coupable.

Qu’il n’y a rien que j’aurais pu faire, je le sais rationnellement.

Mais, assis là, tenant la main de cette femme alors qu’elle prenait son dernier

souffle, parce que l’être aimé ne pouvait pas être là et qu’il était sur l’iPad.

Je suis restée assise pendant des heures, et j’ai juste. Je n’avais jamais vu quelqu’un mourir auparavant.

J’ai vu trois ou quatre personnes mourir, pendant COVID, entre mes mains.

Le personnel de première ligne voit donc cela tout le temps.

Quelque chose de nouveau.

La mort, la vie.

Ce n’est pas nouveau.

Je me suis sentie très mal après.

Je n’ai pas pu dormir pendant des semaines.

Mais ce n’est rien en comparaison des défis où vous êtes payé 17

dollars de l’heure, vous devez prendre deux heures de deux heures de transport en commun tous les jours, votre fille

a le COVID et vous ne pouvez pas être là ?

Et vous savez que si vous prenez un jour de congé, vous n’achèterez pas de provisions la semaine prochaine.

Comme ça ?

Je suis dans une position très privilégiée – et c’est tout c’est le privilège que j’ai.

Je le sais.

C’est pourquoi je ne veux pas veux pas en parler.

Parce que je suis dans une position privilégiée alors que beaucoup de nos collaborateurs ne le sont pas.

La pandémie n’a pas créé le stress.

Le stress a toujours été présent pour notre ligne de front, en raison du sous-investissement

dans notre système de santé, des salaires salaires médiocres, un environnement de travail médiocre.

Pourquoi nous voyons d’énormes pans de notre personnel de santé

quittent complètement le marché du travail.

La pandémie n’a fait qu’exposer les vulnérabilités de notre système de santé.

Se préparer à la prochaine pandémie est une chose, mais

nous avons un problème qui s’étend sur plusieurs décennies et qui concerne ressources humaines dans le domaine de la santé, et avec

La santé mentale et le bien-être qui dure depuis des décennies.

Mais nous ne l’avons pas abordé.

C’est maintenant qu’il faut s’en occuper.

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Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Kami, agent de santé publique

Transcription

Je m’appelle Dre. Kami Kandola.

Je suis l’administrateur en chef de la santé publique pour les Territoires du Nord-Ouest.

La santé publique est ma passion.

La médecine est ma passion.

Si vous recherchez un rôle structuré et que vous avez besoin de beaucoup de

temps pour vous préparer, ce poste ne vous conviendra pas.

Vous pouvez travailler sur un dossier et recevoir un appel, et dire, dans une

heure, vous devez passer dans les médias pour parler de ce sujet spécifique.

Vous devez donc changer de sujet et d’apprendre rapidement et de le présenter.

Vous devez donc traiter le problème, synthétiser le problème, puis

articuler le problème – non seulement pour le pour le public, mais aussi pour les politiciens

et pour les autres professionnels de la santé et d’autres services gouvernementaux.

Lorsque je regarde autour de moi, je me rends compte que que tout le monde n’est pas fait pour ce type

de travail et que cela pourrait être très stressant pour les gens.

Pour ma part, je m’épanouis dans le changement.

Donc, dans les Territoires du Nord-Ouest, juste pour que je puisse le décrire, c’est, ce serait

considérée comme une région éloignée et isolée.

Nous avons donc 33 communautés dispersées sur 1,2 million de kilomètres carrés.

Yellowknife compte environ 40 % de la population.

Mais dans de nombreuses communautés, il est difficile d’y accéder.

Pendant l’été, les vols sont fréquents.

En hiver, la plupart d’entre eux est accessible par la route des glaces.

Mais dans ces communautés, l’accès aux soins de santé peut consister en

un centre de santé doté d’infirmières.

Dans certaines communautés, ce n’est même pas le cas.

Il y a une cabine de santé où les infirmières se rendent.

Et il n’y a que quelques zones qui ont des services de base de type hospitalier

Inuvik et l’hôpital Stanton à Yellowknife.

D’un point de vue législatif, je mets en œuvre la loi sur les services publics.

Loi sur la santé publique et tous les règlements.

Mais pour simplifier, il s’agit des trois M.

Il s’agit de moitié-protection, moitié-promotion et moitié-prévention de la santé.

Voilà donc mes trois domaines.

Nous commencions à entendre parler d’un groupe de pneumonies atypiques

à Wuhan, en Chine.

Et je crois que c’était le 31 décembre, la veille du Nouvel An 2019, que les

gouvernement chinois a rendu cela public.

Et la réalité a frappé.

Lorsque nous avons connu la première importation de coronavirus à Toronto,

il y avait des touristes dans cet avion qui se sont ensuite rendus à Yellowknife.

Et tout d’un coup, ce n’était pas quelque chose que je lisais dans mon courrier électronique ou

ou que je regardais aux infos, que nous étions tous à 24 heures d’un nouveau coronavirus.

Et je le savais depuis les Territoires du Nord-Ouest, parce que je suis ici depuis 20 ans,

que lorsque vous avez votre premier cas de coqueluche, le premier cas de grippe,

et compte tenu de nos petites communautés et de leur population très concentrées.

vous aurez perdu le contrôle.

À ce moment-là, j’ai réalisé que la meilleure décision que je pouvais prendre,

le meilleur contrôle que je puisse avoir sur ce ce nouveau coronavirus est de déclarer

l’état d’urgence en matière de santé publique avant que nous n’ayons le premier cas.

Une fois que j’ai commencé à comprendre que les gens exprimaient de la peur, de l’anxiété de

différentes façon, cela m’a aidé à essayer d’équilibrer autant que possible la recherche

des données, en essayant d’en savoir plus sur le virus, puis de faire pivoter mes mesures au fur et à mesure que nous

savons de plus en plus sur le virus.

Dans les cultures indigènes, Les anciens sont très estimés.

Ils sont très appréciés.

Ils sont détenteurs de connaissances.

Ils partagent la sagesse.

Ainsi, lorsque des aînés vivent dans les années 80 et 90, ils deviennent

précieux, parce qu’ils ont beaucoup de choses à transmettre.

Ils savaient donc qu’ils seraient très vulnérables si le virus entrait.

L’équilibre était donc de vouloir protéger nos communautés indigènes,

protéger nos aînés, parce qu’en fin de compte : les taux les plus élevés

de gravité et d’intensité de COVID provenaient de nos populations indigènes, et c’est ce que

nous constatons également dans les autres scénarios.

En raison de l’affluence, ils avaient une plus de chances d’être plus fréquents,

exposés et prolongée à COVID.

En même temps, nous avons gardé l’infrastructure ouverte, dans la mesure où nous avions besoin

que les travailleurs essentiels puissent travailler et apporter de l’approvisionnement en fournitures essentielles et aussi

des services centraux tels que la santé.

Et c’est le solde.

Pendant la grippe H1N1, j’étais le médecin-chef de la santé publique pendant cette pandémie.

Mais je me souviens du jour où j’ai j’organiser l’anniversaire du premier anniversaire de mon fils,

ce qui n’est pas rien pour moi.

Je l’ai donc manquée.

Et c’était très traumatisant parce que c’était quelque chose que vous attendiez avec impatience

en tant que mère, et c’était ce que c’était.

Avec le H1N1, c’était cinq mois, c’était fini.

Avec le COVID, on n’avait pas l’impression que ça allait terminer un jour.

Comme si ça n’allait jamais finir.

Comme si nous étions en train de courir après notre queue.

Et donc, pendant cette période, parce que c’était une période très longue, et parce que le

personnel de santé publique était si peu nombreux, je ne savais pas,

si j’allais pouvoir garder ma santé mentale.

Est-ce que je m’en sortirai ?

Et en même temps, votre mari est à la maison et votre fils à la maison, et

vous rentrez tard et vous mangez un dîner froid et qu’ils sont passés à autre chose.

Mais ils tissent des liens et développent des souvenirs, et ceux-là

je ne pourrai pas les récupérer.

L’une des difficultés que j’ai rencontrées était les mêmes, il n’y a que quelques uns d’entre nous, et tous la

peur, l’anxiété et la colère étaient concentrées sur un très petit nombre de personnes.

Mon équipe et moi-même travaillions tard le soir et le week-end.

Nous travaillions plus que ce que l’on nous a jamais jamais demandé, mais ce n’était jamais assez.

Même le lendemain, ils nous ont dit, eh bien, vous devez en faire plus.

Et ma crainte était qu’il n’y ait pas assez d’heures dans la journée pour en faire plus.

Il n’y a rien de plus à faire.

Comme si je pouvais travailler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Nous pourrions tous travailler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Et ça n’aurait pas comblé le besoin.

C’était donc ce grand trou noir qui ne suffirait pas.

Comment vais-je faire pour garder la tête froide ?

C’est pourquoi la nécessité conduit à l’invention.

Nous sommes donc devenus très créatifs.

Tout le monde avait des superpouvoirs différents et on leur permettait de travailler

dans le cadre de leurs superpouvoirs, qu’il s’agisse que ce soit le PEV, les maladies transmissibles,

l’application de la loi, la surveillance.

Ils ont tous travaillé dans les domaines où ils connaissaient leur rôle et ils ont pris de plus en plus d’importance,

car une pandémie n’est pas un scénario où l’on peut faire de la microgestion.

Vous ne pouvez tout simplement pas le faire.

Vous vous épuiseriez.

C’est ainsi que j’ai assumé davantage le rôle de communiquer avec les politiciens,

la communication avec les médias, communiquer avec les gouvernements autochtones.

Le plus difficile, c’est que j’avais mon personnel et ils ont dû travailler incroyablement dur.

Et certains d’entre eux étaient des parents célibataires et d’autres étaient en couple.

Et certaines relations ont souffert, à cause de leur manque de disponibilité.

Il y a eu un prix à payer.

Et je n’étais plus qu’heureux d’avoir payé le prix.

Mais c’était si dur de les voir payer le prix.

Mais le problème, c’est qu’il n’y avait personne d’autre.

Après que la pandémie a été déclarée terminée, nous avons fait une retraite d’une journée entière.

Nous avons fait un débriefing.

Notre personnel, il nous a fallu une année entière pour s’en sortir.

et certains de mes personnel, ils vont – quelque chose va se passer

et il y aura un niveau d’intensité et ils se disent : « Oh mon Dieu !

Je suis en train de refaire un SSPT ».

Parce qu’il était très difficile de ralentir.

Ils étaient habitués à rentrer chez eux à 22 heures,

le soir ou les dîners ou de vivre autour de la table.

Ainsi, lorsqu’ils ont commencé, il leur a même fallu longtemps pour partir à une heure normale.

Et j’ai dit : « Les gars, vous pouvez rentrer chez vous maintenant ».

Au cours de la retraite d’une journée où tout le monde a parlé et a pu

exprimer leurs sentiments, comme – cela a été l’accès à la santé mentale

de santé mentale dont ils ont besoin et de tendre la main.

Un autre scénario était que notre travail, nous sommes devenus comme une famille,

et donc nous étions presque comme, nous avions traverser tous cette épreuve ensemble.

Donc on s’est tous un peu sorti ensemble.

Je suis une femme de foi.

C’est à ce moment-là que ma vie de prière a augmenté.

C’est ainsi que j’ai commencé à me consacrer à la prière.

Très dévouée à la prière, et

puis j’ai fait prier les églises pour moi.

C’est donc ma connexion à Dieu, à une puissance supérieure,

qui m’a donné la sagesse.

Et cela m’a permis de rester forte tout au long des deux années.

Lorsque tout a été terminé et que je suis allée visiter les communautés, beaucoup de gens

m’attrapaient et me disaient : « Oh, votre voix à la radio me manque. D’entendre votre voix à la radio ».

C’est un mélange vraiment étrange de professionnel et personnel.

Les histoires comptent, les gens comptent, parce que vous les connaissez. Les gens sont importants, parce que vous les connaissez.

Vous connaissez leur nom, vous savez où ils vivent.

Ce n’est pas comme dans une province où il y a des millions et des millions de personnes.

Les histoires n’ont pas de visage.

Ici, les histoires ont un visage.

J’ai besoin d’entendre ces histoires pour avoir une perspective équilibrée.

Parce qu’à l’avenir, il s’agira de savoir comment contrôler une souche pandémique dans un pays nordique,

population éloignée et isolée avec des ressources limitées, sans pour autant empiéter sur

les libertés individuelles des gens et leurs entreprises, et avoir un impact économique ?

Nous avons donc commencé la pandémie avec un déficit.

Si vous considérez ce système de santé dans son ensemble, il est déjà,

il était déjà sous pression.

Les lacunes qui existent en temps de paix seront donc des gouffres qui existent en temps d’urgence.

Peu importe la situation d’urgence, mais si vous ne vous occupez pas des petites

si vous n’essayez pas de comprendre en temps de paix, c’est ce qui arrivera. En temps de paix, c’est ce qui va se passer.

De la réponse.

En tant que leader, je pourrais facilement dire qu’il ne s’agit pas de moi,

et ma famille le sait aussi.

Même si j’aime ma famille et que les moments passés avec mon fils me manquent, je n’ai pas l’intention de m’en priver. Passer du temps avec mon fils me manque, je

me suis assis et j’ai dit : « Les gars, il ne s’agit pas de vous. Il ne s’agit pas de vous, il s’agit de tous les

autres familles des Territoires du Nord-Ouest.

Il s’agit des Territoires du Nord-Ouest.

Vous n’allez donc pas m’avoir mais ça ne peut pas être à propos de moi ».

C’est comme ça que j’ai fait.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Krissha, infirmière auxiliaire

Transcription

Je me culpabilisais beaucoup.

J’étais censé être leur gardien, et

je ne pouvais pas je ne pouvais pas prendre soin d’eux

parce que je ne pouvais même pas prendre soin de moi.

Je m’appelle Krisha.

Je suis IPA, infirmière auxiliaire autorisée.

Et j’étais aussi infirmière gestionnaire à

un foyer de soins de longue durée, aider les patients et

personnel à gérer les symptômes de la démence.

Début 2020, nous étions

entendre les grondements sur COVID-19.

Il y avait un patient qui avait de la fièvre,

une toux, et leur oxygène a commencé à baisser.

Et nous avons isolé cette personne.

Alors le lendemain, nous pleurions tous

parce que nous savons exactement ce qui s’est passé.

Nous n’étions pas préparés.

Nous n’avions pas d’EPI.

Tous nos écrans faciaux étaient périmés.

Tous nos N-95 étaient périmés.

Nous n’avons même pas pu les commander à nouveau.

Nous n’avions même pas de masques faciaux.

Donc nous étions un peu comme,

c’est comme, c’est enfin là.

Nous avons tellement peur.

C’était la première fois en

ma carrière que j’avais peur.

J’avais peur d’être infirmière.

J’ai reçu un appel que je

testé positif et j’ai commencé à pleurer.

Et j’ai dit à mes parents et à mon frère,

et je devais raconter mon travail.

Ils sont comme, d’accord, eh bien, il y a quelqu’un,

quelqu’un va être en contact

avec toi et je n’ai jamais rien entendu.

J’ai décidé de retourner à

travailler parce qu’ils étaient vraiment courts.

Ils n’avaient pas de personnel au travail.

Alors je suis entré et je me suis dit,

Hé, les gars, que puis-je faire pour vous aider ?

Donc c’était juste moi avec 32

patients atteints de COVID avec démence.

Les patients ne comprenaient pas vraiment qu’ils

doivent rester dans leur chambre.

Ils sont normalement en train de marcher.

Vous vous sentiez vraiment comme si vous n’étiez que vous-même.

Je ne sais même pas comment j’ai fait.

J’étais comme, je ne peux pas croire que ça m’arrive

le premier jour de mon retour.

Donc 3:00 roule, et c’est

lorsque le nouveau quart de travail commence.

Et puis il n’y a pas d’infirmière qui vient. Il était 3h30.

J’étais comme, je dois y aller. J’ai besoin de me reposer.

Comme, je viens de faire un quart de travail de 18 heures, et

puis il n’y avait qu’un PSW qui s’est présenté. Un.

J’étais en fait livide parce que j’ai appelé mon manager pour

dites-moi ce qui se passe avec le personnel.

C’est censé être ce que vous gérez.

Elle n’a pas décroché son téléphone.

Elle n’a pas décroché son téléphone.

Qui va s’occuper de ces personnes ?

Il y avait donc 32 patients, moi et un PSW.

Nous sommes allés à l’arrière.

Nous avons pleuré parce que nous avions peur

et nous nous sommes sentis vraiment impuissants.

J’ai dû vraiment me ressaisir parce que

J’étais comme, tu sais quoi?

Je dois juste faire ce que j’ai

faire parce qu’il faut le faire.

Alors j’ai dormi sous mon bureau et puis j’ai

rentré à la maison à 7h00 du matin juste pour

retourner travailler à, genre, neuf heures.

Ouais, je me souviens de ces changements gardés

en se reproduisant encore et encore.

Je me souviens juste d’avoir pleuré dans un ascenseur, et

J’étais comme, j’ai l’impression de souffrir.

Et puis je pense que j’étais comme, est-ce que ça

être juste mieux si je meurs comme par magie ?

Une nuit, nous faisions une vérification sur un

patient, et nous avons trouvé un patient qui était en train de mourir.

C’était terrible parce que j’avais l’impression d’avoir vraiment négligé

cette personne, même si je ne lui étais probablement pas assignée,

mais le fait qu’ils étaient gérés sous mes soins

ou toute la maison, c’est vraiment inacceptable.

J’avais tellement honte de dire à sa fille

que nous venons de la trouver comme ça et

nous n’avons rien pu faire pour la sauver.

Je me souviens.

Je suis vraiment désolé.

J’étais comme, ce n’est pas – mais

maintenant, c’est la partie importante.

Vous pouvez dire au revoir à votre

maman, mais juste pour te faire savoir,

vous devez vous isoler pendant 14 jours après

ce. Et les coroners ne viennent même pas.

Il faut donc mettre les gens dans des sacs mortuaires.

Je devais personnellement les étiqueter et les fermer.

J’ai consulté mon médecin de famille.

J’ai dit, je ne vais pas bien.

Je ne dors pas.

Je fais des cauchemars.

Je fais des cauchemars où je suis dans

un sac mortuaire, étant zippé.

Je fais des cauchemars où je ne peux pas respirer.

J’ai une crise de panique qui

dure toute une journée entière.

Je me sentais affaibli.

Je ne savais pas qui j’étais.

Je ne me suis même pas brossé les dents.

Je n’ai même pas pris de douche.

J’étais juste au lit tout le temps, en train de dormir.

J’ai déposé cette réclamation, et mon travail m’a combattu.

Ils ont dit que je n’avais pas eu de COVID là-bas.

Cela m’a vraiment fait sentir que je ne valais rien.

Ils ont mal agi.

En y repensant maintenant, c’était comme

le moment le plus triste et le pire de ma vie.

J’ai eu l’impression d’avoir été violée.

Et maintenant parce que maintenant avec la thérapie, j’avais l’habitude de me blâmer

beaucoup parce que je ne pouvais pas faire tout ce que je pouvais.

Et je me sentais vraiment coupable et honteuse.

Honteux parce que je ne pouvais pas – j’étais censé être leur

gardien, et je ne pouvais pas je ne pouvais pas prendre soin d’eux

parce que je ne pouvais même pas prendre soin de moi.

Le fait qu’il y ait tant d’infirmières qui

quittent le système de santé, cela se voit

que plus personne ne veut supporter.

Personne ne travaille, prêt à supporter

avec un personnel réduit, une gestion inefficace, des politiques inefficaces.

Autant qu’ils veulent prendre soin de quelqu’un

sinon, ils doivent aussi prendre soin d’eux-mêmes.

J’interagis avec certains de mes patients, et ils sont

tellement reconnaissants pour le fait que nous donnons à

eux et nous prenons si bien soin d’eux.

C’est ce qui me fait encore avancer.

Ce n’est plus pour le

gouvernement ou pour les organisations.

C’est maintenant pour les gens que je sers.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Lianne, infirmière diplômée

Transcription

Il y a eu tant de jours pendant mon travailler dans la pandémie que je viens de ressentir

comme si je parlais à un mur de briques.

Je m’appelle Lianne Mantla-Look.

Je suis une infirmière diplômée.

Je pratique aussi occasionnellement comme une infirmière en santé communautaire.

Actuellement nous sommes assis chez ma mère maison à Behchokǫ̀, Territoires du Nord-Ouest,

soit environ une centaine kilomètres à l’extérieur de Yellowknife.

Les Territoires du Nord-Ouest étaient l’endroit où j’ai grandi, je suis né et j’ai grandi ici.

J’ai fait toute ma formation ici, école primaire, lycée et

Je suis parti pour le collège et l’université quand j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires.

Je suis revenu dans la communauté en 2012 lorsque mon père est décédé.

Je suis revenu ici pour être un soutien à ma mère et aussi au travail

ici comme infirmière en santé communautaire.

Être d’ici, être conscient de la communauté, les gens, l’état d’esprit

de certaines personnes, je savais que quand COVID a frappé, ça allait

être mauvais et il allait se propager.

Nous avions toutes les données, nous savions comment ça allait se passer.

Notre communauté ici ressemble beaucoup à un beaucoup de petites Premières nations

communautés à travers le Canada.

Beaucoup de logements surpeuplés, beaucoup de les gens qui vivent, vous savez, beaucoup de

familles vivant dans un même ménage.

En fait, je n’ai commencé à rien faire le vrai travail COVID jusqu’en janvier 2021.

Et la façon dont cela s’est même réellement passé est qu’une de mes amies qui est aussi infirmière,

faisait partie de l’équipe de riposte vaccinale.

Et donc nous étions en fait lui rendre visite chez lui.

Et puis il m’a posé des questions sur le déploiement du vaccin.

Il me demandait comment m’y prendre informant la première communauté qu’il était

allait être envoyé à, donc ça allait être dans la région Tłı̨chǫ, et ça allait

aller à Wekweètì, qui est le la plus petite des quatre communautés ici.

Il ne savait pas comment faire ceci parce qu’il n’avait aucun des

informations pour les dirigeants, les chefs.

Et donc j’ai juste dit, allons appeler le grand chef.

Je le connais.

Ma mère a travaillé avec lui pendant de nombreuses années, alors j’ai juste appelé

lui dire que c’est Lianne.

Il savait qui j’étais évidemment.

Et alors j’ai dit, je suis assis ici avec un des organisateurs de l’équipe

ça va sortir pour rouler le vaccin Moderna à Wekweètì.

Et alors il a dit, d’accord, faisons cela.

Et puis il m’a demandé, tu viens aussi ?

Je n’y ai même pas pensé.

Et donc j’ai demandé, avez-vous besoin infirmières ou avez-vous besoin de plus d’infirmières ?

Nous pourrions être en mesure de mettre en œuvre le déploiement beaucoup plus facile si j’étais là, parce que

les gens de la communauté me connaissaient.

Ma mère venait de prendre sa retraite de l’enseignement.

Elle pourrait être en mesure d’aider parce que alors elle peut aider à faciliter

la traduction de tous les informations sur le vaccin Moderna.

Et surtout si les aînés ont questions à ce sujet, elle serait

à portée de main si vous en avez besoin.

Et, je pense que cela a définitivement aidé à construire relations entre la vaccination

l’équipe d’intervention et les communautés.

Il y avait un aîné, une femme aîné, qui est venu à la clinique.

Elle ne m’a pas reconnu, car encore une fois, je n’habitait plus ici depuis longtemps.

J’ai fait signe à la chaise et elle s’est assise vers le bas et elle était vraiment nerveuse et elle

dit, dans un anglais très limité, elle a demandé d’un interprète, d’un traducteur.

Et je l’ai regardée et j’ai dit, en Tłı̨chǫ…

pourquoi avez-vous besoin d’un interprète ?

Et le regard sur son visage, elle est partie de choc, puis elle a ri.

Et puis elle a dit, tu parles Tłı̨chǫ, je pensais que tu étais blanc.

Et elle rit encore.

J’ai ri parce que c’était drôle.

Elle ne savait pas qui j’étais, alors elle m’a demandé qui étaient mes parents, puis elle

Je voulais savoir qui étaient mes grands-parents, parce que c’est une forme d’introduction

ici, vous devez dire à qui vous appartenez.

Et puis une fois que nous avons eu ma famille connexions à l’écart, nous avons pu

pour poursuivre le rendez-vous.

Et puis à la fin, elle a continué à trembler ma main et elle m’a remercié, remercié

moi d’être ici, et elle a juste dit elle était si reconnaissante d’avoir un Tłı̨chǫ

infirmière parlante dans la communauté.

Aider les gens à naviguer dans la santé système, c’est ce qui me réjouit.

Et si je peux le faire dans ma langue, alors vous savez que c’est encore mieux.

Ainsi, lorsque nous avons reçu l’information sur le vaccin Moderna au

temps, tout était très clinique.

Et même si les communications l’équipe a essayé de le rendre plus facile pour

laïcs à lire, il n’était pas facile de traduire dans une langue autochtone.

Alors, quand ma mère a été chargée de interprétant et traduisant, elle avait

pour s’assurer qu’elle pourrait facilement traduisez-le pour que les gens puissent

comprendre, ainsi que de s’assurer que c’était effectivement correct de la manière

qu’il nous a été fourni en anglais.

Et donc cela signifiait s’effondrer les mots, et même alors mon

mère n’était toujours pas sûre que le des informations y étaient diffusées

aussi précisément qu’il est censé l’être.

Je sais que ça la rendait nerveuse.

Il y a tellement de choses qui peuvent se perdre dans la traduction,

J’ai trouvé que la méfiance envers le prestataires de soins de santé, en particulier lorsque

il s’agissait du déploiement des vaccins, est venu plus tard, car le vaccin était

déployés dans les petites communes.

Parce que l’idée était que le le vaccin a été développé trop vite,

même si la technologie avait là depuis plusieurs années.

Cela a certainement gêné beaucoup de l’établissement de relations entre la communauté

les gens et les gens qui étaient responsables pour l’administration des vaccins.

Il y avait une conversation sur les médias sociaux à ce sujet, en particulier de

dirigeants de petites collectivités qui, en raison du système des pensionnats,

par exemple, il y avait beaucoup de méfiance des peuples autochtones et des soins de santé

fournisseurs, car beaucoup de choses qui se sont produits à l’époque, les gens

sont toujours aux prises avec les retombées de celui-ci.

Ce qui a fini par arriver était juste, les gens me défierait, pas seulement moi

— il y avait aussi d’autres infirmières — et essayez essentiellement de nous attraper en demandant

nous des questions difficiles sur le vaccin.

Ce que, vous savez, nous avions toutes les informations.

Ce qui m’a surpris c’est, comme je l’ai dit, juste la réaction des gens et

juste toute la colère qui – pour moi, il a été mal dirigé, parce que ces

des décisions sont prises pour assurer la sécurité des personnes.

Et puis l’autre chose qui vraiment n’aurait pas dû me surprendre, mais

fait juste la communauté anti-vax qui vient de grandir à ce qu’il est devenu.

Je pense que c’était surprenant de moi, et ça n’aurait vraiment pas dû.

Dans les petites collectivités, ils ont toujours dire les problèmes de mots rapidement, COVID

la désinformation a voyagé encore plus vite.

[It was] partagé beaucoup plus rapidement.

Et les gens, j’ai trouvé, étaient vraiment rapides croire tout ce qu’ils

lu ou entendu, même si ce n’était pas vrai.

Nous avons eu des gens, vous savez, j’ai quelques personnes m’ont accusé

d’essayer de les empoisonner quand j’ai dû faire une recherche de contacts.

Une grande partie de la colère était dirigée chez les prestataires de soins.

On m’a beaucoup injurié, donc c’était difficile parce que c’est – honnêtement,

il y avait tant de jours pendant mon travail dans la pandémie que j’ai juste ressenti comme

Je parlais toujours à un mur de briques.

C’était fatiguant.

C’était frustrant.

Et j’ai juste senti que c’était un responsabilité personnelle juste

pour assurer la sécurité des autres.

Et ce qui m’a déconcerté était juste que les autres ne croyaient tout simplement pas

ceci, ou ressentez la même chose.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Liben, directeur général

Transcription

Je m’appelle Liben Gebremikael.

Taibu est un mot kiswahili qui signifie être en bonne santé.

Le fondateur de cette organisation voulait vraiment donner un nom qui

est enraciné dans une ascendance africaine.

C’est pourquoi ils l’ont appelé Centre de santé communautaire de TAIBU.

Il a été créé au début des années des années 2000, afin de pouvoir répondre aux

les défis et les disparités auxquels sont confrontées les communautés noires, qu’il s’agisse

que ce soit en matière de santé ou de résultats sociaux.

La santé ne se définit pas seulement la santé physique.

Elle intègre également tous les autres déterminants sociaux de la santé.

Dès le début, nous avons voulu planifier et nous voulions vraiment développer

le centre, y compris sa conception et ce qu’il devrait refléter, nous

nous voulions vraiment que le centre ait l’air d’une communauté.

Ainsi, lorsque les gens entrent dans l’organisation, ils peuvent se voir

dans la conception de l’espace, du personnel avec lequel ils s’engagent, de la

couleurs qui font partie de l’organisation.

Cela crée un climat de confort et de confiance pour les gens.

de commencer à chercher des services.

Le deuxième élément important était que les services soit développés

culturellement et linguistiquement, de sorte que

les gens puissent accéder aux services de la manière dont ils veulent accéder à ces services.

Nous avons consulté les communautés pour leur demander : « Quels sont les services que vous

voulez voir dans l’espace » ?

Le programme n’est pas seulement mis en œuvre par nous.

Il est mis en œuvre avec la communauté pour la communauté.

Pour les groupes de soins primaires, nous nous sommes nous avons veillé à ce que, pour ceux qui sont très

vulnérables et qui ont besoin d’être vus, nous avons veillé à ce que nous continuions à les voir en personne

Mais nous avons dû arrêter tous nos programmes communautaires à cause de la limitation

de personnes dans un seul espace.

C’était donc un énorme défi.

Pour vous donner un exemple, nous avons très solidement, basé sur la communauté

du programme pour les personnes âgées.

Nous avons ce que l’on appelle le projet Ubuntu Village.

Ubuntu est un concept zoulou d’Afrique du Sud. Afrique du Sud, qui signifie « je suis » parce que

nous sommes, et si je ne vais pas bien, tout le monde dans la communauté ne va pas bien.

C’est donc ce que nous avons dans les communautés avec

ce projet de Village Ubuntu.

L’un des obstacles que nous nous voulions surmonter est

l’isolement social.

Nous avons donc fait beaucoup d’efforts pour inciter les personnes âgées à venir participer à des activités, à des ateliers ou à d’autres activités. Les personnes âgées venaient participer aux activités,

que ce soit de la salsa en ligne, de la cuisine ou des choses comme ça.

Et soudain, nous leur disions : « Plus de connexion ».

Vous devez retourner en arrière et vous enfermer.

Il s’agit donc d’un défi rès important pour nous.

Mais nous avons également constaté qu’il y avait une certaine force avec certains des

choses que nous avons faites.

Et il y a cette histoire que je raconte toujours, qui me touche toujours au cœur.

Lorsque COVID est arrivé, nous étions également au courant de l’existence de certaines personnes âgées

qui vivaient seules.

En tant que groupe, en tant qu’équipe, nous avons dit, d’accord, peut-être devons-nous partager leurs

numéros de contact entre nous et faire des vérifications sur le bien-être de quelques-uns d’entre eux

hebdomadairement pour voir s’ils vont bien.

Ont-ils besoin de quelque chose ?

Ont-ils pris contact avec leur famille, ici ou à l’étranger ?

Nous avons donc commencé à passer des appels téléphoniques.

Et un jour, j’ai reçu un appel de l’une des personnes âgées.

Nous avons donc échangé quelques comment ça va ?

Et j’ai dit : « Eh bien, dites-moi comment puis-je vous aider ?

Vous savez, je sais que vous avez appelé et donc il doit y avoir quelque chose dont j’ai besoin,

nous devons vous aider ».

Et elle dit : « Non, non, non.

Le groupe des personnes âgées a dit que nous que nous prendrions quelques membres de notre personnel, les

de notre personnel, et nous vous appellerions pour un pour un contrôle de bien-être, parce que, vous savez,

vous travaillez, vous avez des familles, alors nous voulons savoir si vous allez bien ».

Et j’ai dit : « Je n’y crois pas ».

Elle m’a dit : « Non, non, non, vous savez, nous avons… avons, le conseil des anciens d’Ubuntu a pris

l’extension du personnel et nous vous appelons tous pour voir et nous vous appelons tous pour savoir comment vous allez ».

Cela m’a fait chaud au cœur et m’a touché parce qu’il y avait cette très forte

que les soins sont mutuels.

C’était donc très bien.

Ce fut une période très difficile période très difficile pour les deux derniers,

deux ans et demi de COVID.

Je crois que j’ai travaillé sept jours sur sept.

Du point de vue de la direction, il y a beaucoup de réunions,

Vous savez, le genre de planification sur le terrain en temps réel, le genre de choses à faire, parce que

les choses doivent être modifiées très rapidement.

Et en tant qu’organisation communautaire qui qui travaille avec les communautés noires, nous

savions déjà que la pandémie allait avoir un impact disproportionné sur les Noirs,

indigènes et racialisées.

Il y avait donc un défi supplémentaire à relever.

Par exemple, lorsque la pandémie a commencé, nous entendions déjà parler des États-Unis

que les communautés noires,hispaniques et les communautés autochtones

ont été les plus touchées.

Nous n’avions rien ici au Canada et à Toronto pour

démontrer que cela se produisait également.

Nous savions que cela se produisait.

Il y avait donc beaucoup de plaidoyer que nous devions faire.

Il y avait d’autres leaders Noirs dans la ville.

Nous nous sommes réunis et avons plaidé pour la collecte de données basées sur la race.

Et puis en juin, nous avons eu le meurtre de George Floyd.

Diffuseur de nouvelles : La mort de Floyd a galvanisé les gens à se dresser contre

contre le racisme et à réclamer la fin des violences policières contre les communautés marginalisées.

Reportage de Sean O’Shea.

Rassemblement de rue : Allons-y !

Sean O’Shea : Les appels au changement.

Pour la deuxième journée à Toronto, manifestants antiracistes ont porté

des pancartes et un message clair.

Rassemblement de rue : Pas de justice !

Pas de paix !

Liben Gebremikael : Beaucoup de nos personnel ont été touchés par cette situation,

et cela a été un véritable défi.

Mais je pense aussi que c’était aussi gratifiant – autant que difficile

et stressant – gratifiant parce qu’il y avait aussi de travail qui a été fait.

Nous avions en fait trois messages : obtenir les faits, se faire tester et obtenir du soutien.

Beaucoup de gens n’avaient pas les bonnes informations.

Nous avons donc fourni ces informations.

Beaucoup de gens ne savaient pas où se faire dépister, mais ils étaient aussi

très prudents à l’idée de se faire dépister.

Parce qu’en cas de test positif, ils qu’ils ne pourraient pas aller travailler

et s’ils n’allaient pas travailler, ils savaient qu’elles n’étaient pas en mesure de survivre.

Nous leur avons donc dit que nous les soutiendrions également en leur fournissant une aide financière,

l’aide au logement, et des choses comme ça.

Nous avons donc été très, très occupés, mais cela a aussi été aussi gratifiant parce que nous avons pu

atteindre les personnes qui avaient besoin d’aide.

Puis, lors de la mise en place du vaccin, nous avons proposé nos

pour en faire une clinique de vaccination.

Nous avons établi un partenariat avec la Black Physicians’ Association pour que les vaccinateurs

étaient également issus de la communauté.

Les gens venaient et pouvaient parler à quelqu’un en qui ils pouvaient avoir confiance.

Nous nous sommes associés à la ville de Toronto en créant le Black Scientists’

Task Force for Vaccine Equity (Groupe de travail pour l’équité des vaccins), est très important pour la réalisation de la

l’éducation et l’engagement de la communauté.

Il ne s’agit pas tant de convaincre ou de contraindre les gens.

Mais pour que les gens aient les bonnes informations pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions.

décision qu’ils estiment être la bonne.

Nous commençons par des conversations et l’établissement de relations.

Parce que nous savons que la confiance est très, très, très importante pour les Noirs et les personnes

francophones.

Traditionnellement, historiquement, il y a eu et il existe encore – des communautés significatives

méfiance à l’égard des soins de santé, de l’éducation, la justice pénale, en raison de la façon dont les Noirs et les

les communautés noires et racisées ont été traitées.

Continuent d’être traitées.

Lorsque COVID est arrivé, de nombreuses personnes n’avaient pas confiance dans les informations

qui étaient fournies.

Parce que nous savons que les autochtones, les Noirs ont été, vous savez, maltraités.

C’est la même chose avec la police, non ?

Nous essayons toujours d’inclure la police dans le travail que nous faisons, parce que nous avons

commencé à établir des relations.

Mais les institutions sont conçues de telle manière qu’il n’est pas facile de les changer et de les déplacer.

Mais COVID a créé une opportunité où nous avons vu des systèmes changer.

Ainsi, par exemple, le décès de Regis Korchinski-Paquet.

Diffuseur de nouvelles : Ce soir, des questions se posent encore ce soir sur ce que l’on sait exactement

s’est passé quelques instants avant qu’une jeune femme noire ait fait une chute mortelle du haut de

de son appartement de High Park hier.

Claudette Beals-Clayton : J’ai demandé à la police à la police hier s’ils

pouvaient emmener ma fille à CAMH et ma fille est morte.

Liben Gebremikael : Donc, la ville de Toronto a pris un an pour consulter

communautés pour essayer de trouver une autre de répondre à la crise communautaire.

TAIBU qui a participé à cette consultation.

Ensuite, la recommandation était de créer une réponse à la crise dirigée par la communauté.

Le projet pilote a été mis en place depuis un an, et nous en voyons les résultats.

Mais le simple fait que lorsque quelqu’un est en crise, il n’est pas nécessaire de le faire.

traiter avec quelqu’un en uniforme, c’est déjà très désescaladant.

Et ils peuvent s’engager avec quelqu’un qui leur ressemble.

Il s’agit davantage d’un modèle de soutien.

Et c’est ce qui a été établi.

Nous avons quatre pilotes dans la ville.

Et beaucoup d’officiers de police ont dit, « Nous sommes heureux que vous soyez là, parce que

dans de nombreux cas, nous savons que nous ne sommes pas pas les bonnes personnes pour répondre ».

Ils ne sont pas formés, n’est-ce pas ?

En cas d’infarctus, c’est le SAMU qui intervient, c’est le SAMU qui intervient, parce que

c’est une situation de santé.

En cas de crise de santé mentale, pourquoi est-ce la police qui intervient ?

Beaucoup de policiers sont très heureux que ce soit le bon service.

qui est en train d’être mis en place.

Notre devise ici à TAIBU est la suivante, si nous répondons déjà

à une crise, nous sommes en retard.

C’est vrai ?

Nous devons faire venir les gens ou les gens doivent avant qu’il n’y ait une crise.

En tant qu’organisation centrée sur les Noirs, dirigée par des Noirs, au service des Noirs, l’organisation

a été très difficile à relever.

D’une part, parce qu’en tant que personnel, nous avons dû répondre à cette situation d’urgence.

Nous devions répondre aux expériences traumatisantes auxquelles les Noirs étaient confrontés

après le meurtre de George Floyd.

Et puis, en tant qu’individus, le fait d’être noir a eu un impact sur de nombreux membres du personnel.

Et l’une des choses que nous avons faites, c’est que nous avons ouvert un espace pour que le personnel puisse

avoir un espace pour une conversation.

Il y avait aussi l’offre d’un soutien supplémentaire pour le personnel

qui auraient pu en avoir besoin, soit pour eux, pour leurs familles.

L’autre élément a été la mise en place des vaccins. Vaccin est sorti, nous

n’avons pas imposé la vaccination obligatoire.

Nous avons fourni les informations appropriées pour que les gens puissent le faire, et nous avons dit

nous vous soutiendrons dans les deux cas.

S’il y a des aménagements à faire, nous nous ferons ces aménagements,

mais nos aménagements ne l’ont pas fait, n’étaient pas réservés aux personnes qui avaient raisons

religieuses ou médicales.

Et devinez quel était notre pourcentage du personnel vacciné ?

Quatre-vingt-dix-sept pour cent.

Nous avons donc pu réaliser ce que nous ce que nous voulions obtenir par le biais des discussions,

conversations, et en permettant aux gens de prendre des décisions éclairées pour

pour eux et pour leur famille.

Je sais qu’il y a des moments où ce poste peut être synonyme de solitude.

Premièrement, on s’attend à ce que vous sachiez tout, que vous

devez tout résoudre, n’est-ce pas ?

Vous savez, les leaders dans cette position, je suis sûr que je ne suis pas le

le seul à ressentir cela.

Mais la meilleure façon d’y faire face est d’avoir un bon réseau de soutien autour de soi.

À ce niveau, il est également très important d’avoir un très bon réseau de soutien, positif et confiant.

avec votre conseil d’administration, afin que vous puissiez y aller avec vulnérabilité

et dire, « Je me bats ici ».

Vous savez, si vous allez à votre conseil d’administration uniquement pour donner

une image positive, ce n’est pas bon.

Vous savez, si vous n’avez pas ces discussions difficiles avec votre conseil d’administration,

et que le conseil ne sait pas vraiment ce qui se passe avec vous, mais aussi avec le travail

que vous essayez de faire, et de comprendre les complexités et les problèmes, c’est

pas non plus – vous savez, vous devez avoir ce type de relation avec le conseil.

J’ai eu la chance d’avoir un conseil d’administration qui m’a beaucoup soutenu.

J’ai eu la chance et le privilège d’être d’être ici depuis le tout début, en 2008.

Nous étions cinq, puis nous avons été huit.

Aujourd’hui, nous sommes près de cent employés.

Lorsque nous avons commencé, nous avions, je crois, un budget de 1,2 million de dollars.

Nous en sommes aujourd’hui à 14 millions.

C’est pourquoi il est important de voir ces progrès et, plus important encore, de travailler avec toutes les parties prenants, et, surtout, de travailler avec toutes les

communautées et de voir les résultats que nous pouvons obtenir, c’est

c’est ce qui me motive au quotidien.

Nous pouvons sans aucun doute apporter changement dans nos communautés, et

Nous pouvons certainement provoquer des changements dans nos communautés, et les changements que nous constatons au niveau individuel.

Mais le changement est également possible au niveau de la communauté, au niveau des systèmes.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Lily, travailleur soutien personnel

Transcription

Je veux dire, allez.

C’est une pandémie.

Peu importe si nous avons un statut ici.

Nous vivons ici, nous travaillons ici et nous

doivent se battre pour se faire vacciner.

Je m’appelle Lily.

Je suis aide à la personne.

Je travaille dans une maison de retraite.

Dites-nous ce que vous aimez dans votre travail.

Tout.

J’aime le rythme rapide.

J’aime les habitants.

Ils ont toutes les histoires.

Alors quand ils vous parlent des maux et des douleurs,

Je me dis, d’accord, ce sera moi dans quelques années.

Ouais, genre, j’aime juste mon travail.

Alors laissez-moi vous expliquer comment je peux être

un travailleur de la santé essentiel et être sans papiers.

Quand je suis arrivé au Canada en 2014,

c’était dans le cadre du programme des aidants vivants.

Lorsque vous êtes entré dans le cadre de ce programme, il était censé

être parrainé par une famille canadienne pendant deux ans

travailler, puis vous pourrez demander votre résidence permanente.

Mon client est mort avant que cela n’arrive.

Dès qu’il meurt, vous devez partir.

J’ai dû rentrer chez moi, postuler

à partir de là, puis revenir.

Quand je suis revenu avec ce parrain, ils avaient

changé d’avis parce que ça a pris environ six mois.

Donc au moment où je suis arrivé ici, j’étais au chômage.

Pas de maison, pas de travail.

Les gens cherchaient désespérément des PSSP. Désespéré.

Maintenant, j’avais toutes les qualifications en tant que préposé aux services de soutien à la personne, tu te souviens ?

Je devais le faire fonctionner ici de toute façon.

Alors j’ai juste commencé à chercher et à appeler et à envoyer des e-mails

mon CV, tout mis à jour et j’ai commencé à trouver des emplois.

Maintenant, je suis un préposé aux services de soutien à la personne, et

J’assiste les résidents en soins infirmiers

maison avec toutes les activités de la vie quotidienne.

Cela signifie des soins personnels, des rappels sur les médicaments,

les aider dans la salle à manger.

Parfois, vous devez couper leur

nourriture, des choses comme ça.

Parfois, il faut marcher avec

dans le couloir pour faire de l’exercice.

C’est une combinaison de choses pour aider les résidents,

essentiellement.

Il faut parfois les sortir

une spirale, car beaucoup d’habitants

en soins de longue durée souffrent de maladies mentales.

Ils ont d’autres handicaps dont vous avez juste besoin

pour les calmer beaucoup.

Pendant la pandémie, c’était comme un

montagnes russes, parce qu’au début, on

ne savait pas ce qui se passait, n’est-ce pas?

Alors c’est un jour que tu es allé travailler, c’était normal.

Le lendemain, nous avons dû porter des masques.

Nous avions des protocoles différents.

Nous devions porter, comme, avait

à désinfecter après chaque changement.

Et puis beaucoup de gens

qui recevaient le COVID étaient isolés.

Votre travail a donc changé, passant de personnes entrant dans le

service de la salle à manger au plateau pour chaque chambre.

C’était différent pour les résidents car

bien, parce qu’ils ne pouvaient pas quitter leurs chambres.

Donc pour eux, c’était une torture.

La partie la plus difficile de mon travail était

pas le travail lui-même, mais se faire vacciner.

Ils demandaient une preuve de

vaccination, et je ne l’ai pas eue.

Pour quelqu’un comme moi sans statut dans

Canada, c’était un problème de se faire vacciner

parce que nous n’avons pas de cartes OHIP, n’est-ce pas ?

Nous n’avons donc pas de soins de santé.

Nous avons donc dû repousser pour nous faire vacciner.

Je veux dire, allez, c’est une pandémie.

Peu importe si nous avons un statut ici.

Nous vivons ici, nous travaillons ici et nous

dû se battre pour se faire vacciner.

Je suis devenu sans papiers en janvier 2020.

COVID a commencé plus tard le même

année, donc mon statut a changé.

Mais je n’ai jamais arrêté de travailler.

Ils ont toujours besoin de PSSP. Toujours.

Quand beaucoup d’habitants ont commencé à décéder parce que

de COVID lorsque leurs familles ne pouvaient pas venir les voir, ils

devait les regarder à travers les fenêtres.

Comme si c’était au cœur de la pandémie.

C’était difficile à regarder.

Beaucoup d’habitants qui sont passés

loin, leurs derniers moments ont été passés en ligne.

Souvent, les familles

ne les a jamais vus avant leur décès.

C’était horrible.

Mais alors vous ne pouvez pas vraiment discuter avec les protocoles

parce que tout le monde paniquait à ce moment-là, n’est-ce pas ?

Du gouvernement, les gestionnaires

à la maison, tout le monde.

Alors je suppose qu’ils pensaient que j’étais la meilleure chose,

mais je n’étais pas du tout d’accord avec ça.

Les gens meurent, ils sont censés

avoir un peu de dignité.

Au final, quelque chose de mieux aurait dû être fait.

Pour les immigrés qui travaillent ici sans statut,

il est très difficile de se lever chaque

jour, aller au travail et rester sain d’esprit. D’accord?

C’était toute une dépression.

C’était la frustration de tout.

Chaque jour tu devrais te lever

et aller travailler parce que beaucoup de

les gens, à cause des règles de vaccination à gauche.

Ils ne voulaient pas être vaccinés.

Ainsi, votre travail serait doublé parce que parfois vous

alors que bien avant vous auriez comme six ou

sept, maintenant vous en aviez 14 et vous deviez

assurez-vous que les huit ont été lavés.

Et vous vous occupez aussi de toutes vos affaires personnelles.

Donc ce n’est pas seulement moi qui est affecté, pas

seulement les travailleurs de la santé, les réfugiés, les ouvriers agricoles, les étudiants.

Nous sommes déjà là.

Nous travaillons, nous payons des impôts.

Nous apportons une contribution à votre société.

Nous prenons soin de vos personnes âgées.

Et pourtant, vous nous rejetez.

Comme si nous n’étions en fait personne,

nous travaillons pendant la pandémie.

Nous devons encore être masqués et gantés.

Nous devons montrer une preuve de vaccination pour

des emplois comme tous les autres Canadiens ici.

Pourquoi n’avons-nous pas de statut ?

On a l’impression d’être des criminels quand on

vivre et aider le pays.

Nous avons besoin d’un statut pour nous tous.

C’est ce qui va tout changer.

Je pense que beaucoup de Canadiens sont essentiellement aveugles

parce qu’ils ne comprennent pas quel statut même quand nous

dire que nous voulons un statut pour nous tous.

Souvent après la mise en ligne de nos vidéos

en ligne, ils ont des commentaires vraiment désagréables, renvoyez-les.

Et nous n’avons pas d’emplois ici pour tout le monde.

On doit faire avec ça

parfois sur nos visages aussi, non ?

Nous venons au Canada pour travailler.

Nous prenons soin de leurs familles.

Nous prenons soin de leurs familles.

Et puis ils laissent ces commentaires comme,

c’est bien de dire des choses comme ça.

J’aime lire.

Donc je suis toujours à la recherche, comme comment et pourquoi juste

pour essayer de ne pas lâcher prise.

Parce que je suis venu ici avec moi

promis à mes enfants dans deux ans.

Cela fait huit ans maintenant.

Tout le monde a grandi.

Je suis toujours là à me battre pour un statut permanent

qu’on aurait dû me donner. J’ai perdu.

Ce n’est pas par ma faute, n’est-ce pas ? Ouais.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Marilou, infirmière militaire

Transcription

Je suis le commandant Marilou Beaucage.

Je suis infirmière militaire dans les Forces armées canadiennes.

Pendant la pandémie, j’étais commandant de vol de l’unité d’évacuation aéromédicale

des Forces canadiennes à Trenton, en Ontario.

Et maintenant, je suis responsable de la compagnie médicale de la 5 Field Ambulance à Valcartier.

Je suis dans les Forces armées canadiennes depuis 17 ans.

Les infirmières militaires des Forces armées canadiennes sont des officiers, et nous sommes chargées des

équipes de personnel médical, comme d’autres infirmiers et des techniciens médicaux.

À l’heure actuelle, je suis responsable d’une équipe composée d’environ

80 à 100 techniciens médicaux.

En janvier 2020, mon superviseur m’a appelée au sujet de citoyens canadiens qui étaient

bloqués en Chine, à Wuhan, en disant qu’il y avait un risque que le

gouvernement souhaite que les FAC soit impliquées

– pour les ramener, ces personnes.

J’étais très inquiète lorsqu’ils ont commencé à envisager de nous confier cette tâche.

Il y avait tellement, tellement d’inconnues

– combien de temps allions-nous partir ?

Et si je l’attrape ?

Et si toute mon équipe l’attrapait ?

Et puis, c’est une équipe unique au Canada.

Si nous sommes tous malades, il n’y a plus de

– il n’y a personne d’autre qui peut

accomplir la tâche et ramener – parce que notre mission initiale dans cette unité

est de ramener tous les membres des FAC, blessés ou malades, dans le monde.

Les ramener au Canada ou là où ils peuvent recevoir

le niveau de soins approprié.

Donc, si nous sommes tous malades, ou si nous sommes tous partis ou en quarantaine, eh bien, c’est une

capacité que la CAF n’aura pas.

Et je ne savais pas à l’époque que ce n’était que le début de quelque chose d’énorme

qui a duré des mois et des années.

Ce matin-là, nous avons quitté Hanoi, au Vietnam.

Une heure et 30 minutes de vol de vol pour atterrir à Wuhan.

Nous savions que nous avions quatre heures au sol pour tester, pour prendre leur

Température premièrement, puis de les embarquer, d’embarquer les passagers et partir.

Lorsque nous avons atterri, il faisait nuit.

Nous avons vu des autoroutes, mais aucun mouvement, pas de voitures sur l’autoroute, seulement des lumières.

Puis nous avons atterri à Wuhan.

Les passagers étaient stressés, mais mais nous avons senti qu’ils étaient vraiment, vraiment

heureux et reconnaissants de nous voir.

Nous avons eu le sentiment d’avoir accompli la mission.

La journée a été très longue, mais il y en a eu d’autres.

Nous avons entendu à ce moment-là, juste après que nous soyons arrivés à Trenton, qu’il y avait

d’autres citoyens, des citoyens canadiens bloqués sur les bateaux de croisière.

Mon équipe a donc dû préparer du matériel pour l’autre équipe qui devait

Sortir pour les autres croisières.

Mais j’étais en quarantaine, essayant de parler à mon personnel et de les charger

D’autres – c’était comme si je n’avais pas le temps de me reposer.

C’était permanent.

Je ne suis pas un militaire typique que l’on puisse imaginer.

Peut-être parce que je suis infirmière, j’ai ce besoin de prendre soin des gens

et de m’assurer qu’ils se sentent bien et que leurs besoins sont satisfaits.

J’ai l’impression que c’est un peu l’autre côté du spectre militaire, où nous

Devons accomplir une mission et faire tout ce qu’il faut pour l’accomplir et atteindre

l’objectif – tout ce qu’il faut.

C’est donc comme à chaque extrémité du spectre.

Et je pense que je suis souvent déchirée entre ces deux, ces deux objectifs.

Mon équipe, nous étions six, donc quatre infirmières et deux médecins, des Officiers médicaux.

J’ai l’impression qu’ils étaient vraiment super enthousiastes à l’idée de s’atteler à cette tâche,

de faire partie de la mission, d’être dans l’action.

Je devais donc leur montrer que j’avais du courage et que je le faisais.

Je ne leur demandais pas seulement de le faire, mais je le faisais aussi.

Mais au fond de moi, je voulais juste être à la maison avec ma famille, honnêtement.

Les plus grands défis à relever pendant cette période étaient, je crois, l’équilibre entre mes

mes propres besoins, ma famille, et l’équilibre entre les attentes

de la CAF, de ma chaîne de commandement.

Mon superviseur immédiat se trouvait à Winnipeg, au Manitoba, tandis que je

travaillais à Trenton, en Ontario.

Pour lui aussi, les attentes étaient grandes.

Il était donc très concentré sur la mission, tandis que je me concentrais également

sur la réalisation des objectifs, sur la satisfaction des les attentes, mais aussi sur mon personnel.

J’avais donc l’impression d’être comme un tampon entre mon équipe et

Les attentes de l’organisation.

Je me suis sentie très seule pendant cette période parce que, parce que la chaîne de

de commandement était tellement concentrée, encore une fois, sur les attentes, sur l’accomplissement de la mission.

Et moi, je me concentrais vraiment sur mon personnel.

Je me sentais donc seule avec ce rôle de prendre soin d’eux.

J’ai cherché du soutien, du soutien en matière de santé mentale.

J’ai eu des entretiens avec une assistante sociale, ce qui vraiment,

m’a aidée à évacuer.

Je me souviens de nombreuses fois où j’étais, je voulais juste courir.

Je voulais juste m’en aller et partir.

Donc, répondre à toutes ces – essayer de répondre à toutes ces attentes, essayer de

continuer à être une mère et à m’occuper de mes enfants, c’était vraiment un défi,

trouver l’équilibre entre les deux.

Et en tant que leader, j’étais aussi consciente du fait que mon équipe,

traversait le même défi.

Mais qui d’autre aurait fait le travail ?

Il fallait donc que je sois là pour l’équipe.

Il a donc été très utile de disposer d’un soutien en matière de santé mentale.

C’était difficile.

Je me sentais tout le temps dépassée.

J’avais l’impression d’être partout mais nulle part à la fois.

Par exemple, j’étais à la maison avec les enfants, mais je pensais à ma charge de travail et

À ce que je devais faire au travail.

Et pendant que j’étais au travail, je ne faisais que penser, eh bien, que cette

journée de travail n’allait jamais se terminer.

J’ai tellement de choses à faire, mais j’ai vraiment envie d’être à la maison.

Quand j’ai demandé de l’aide, j’ai obtenu l’aide dont j’avais besoin.

J’en suis très reconnaissante.

Nous ne discutons pas beaucoup du stress ou de l’impact qu’il a eu sur

Eux parce que je pense que j’ai cru qu’ils qu’ils étaient dans le coup, qu’ils étaient tous dans le coup.

Je pense que j’absorbais peut-être la pression qui venait de plus haut, de sorte, pour les protéger.

Mais ils étaient aussi, oui, très dévoués, et comme s’ils voulaient faire avancer les choses

et améliorer les choses.

J’ai parlé avec quelques-uns d’entre eux parfois, comme ceux avec qui j’étais peut-être un peu

plus proche, de tout le stress et de toute l’anxiété – pas l’anxiété, mais des attentes

Elevées concernant toute la charge de travail que nous avions.

Et je pense qu’ils savaient que j’étais un peu en difficulté, mais

ils étaient tous très dévoués.

Il y a quelques semaines, j’ai parlé à l’un d’entre eux qui m’aidait vraiment

moi et l’équipe à faire face à tout cela et il était

fier de ce que nous avions accompli.

Ça m’a donc aussi rendue très fière de ce que nous avions accompli.

Et la plupart du temps, j’ai honnêtement eu l’impression que je n’étais peut-être

Pas assez pour eux, pour les diriger.

Mais je le faisais vraiment par sens du devoir et parce que je

voulais être assez bien pour eux.

Mais j’ai passé les deux dernières années à beaucoup réfléchir sur ces trois

années durant lesquelles j’ai été responsable de cette unité.

Avec un peu de recul, je vois davantage ce que j’ai accompli et je suis

fière d’être passée par là.

Et avec ma famille également – je suis toujours avec mon mari et les enfants

sont en bonne santé, ils vont bien.

Je suis donc fière de moi car j’ai réussi à tenir le coup.

Et je suis également très fière de mon équipe, de tout ce que nous avons accompli.

J’ai souvent eu l’impression de ne pas être le type de leadership que les FAC recherchaient

parce que je suis infirmière et que j’apporte cette couleur à mon style de leadership.

Je pense que mon style de leadership est plus orienté vers l’engagement

de mon équipe, et ça marche.

Il y a donc eu une période où j’ai eu beaucoup de doutes à ce sujet.

Mais je pense que maintenant, je sais – je doute moins.

Et je pense que mon style de leadership peut faire bouger les choses.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Mekalai, médecin

Transcription

Avons-nous nos affaires en ordre?

Et si quelque chose arrivait ?

Ce sont des pensées qui m’ont traversé l’esprit.

Je m’appelle Mekalai Kumanan.

Je suis médecin de famille.

J’exerce à Cambridge et je suis également

le président du Collège des médecins de famille de l’Ontario.

Toi, on m’a toujours dit que j’apprenais sérieusement et

J’ai l’impression d’être très sérieux dans mon travail.

Je pense que la médecine attire les gens qui sont

travaillant dur et dans une certaine mesure surpassant les attentes.

Et donc je rentre définitivement dans ce moule de vouloir toujours

tout donner et m’assurer que je sais tout ce que je

besoin de savoir pour bien faire mon travail.

Quand j’ai entendu parler de COVID pour la première fois, il y avait un élément

de, c’est une chose vraiment effrayante, il semble vraiment

effrayant et je n’ai pas encore besoin de m’en inquiéter.

J’ai eu l’impression que du jour au lendemain, nous avons changé de manière si spectaculaire

dans la façon dont nous abordions notre travail.

Il y avait tant de choses que nous ne savions pas,

mais ensuite nous savions à un certain niveau que nous

devaient nous protéger et protéger nos patients.

Mais j’ai l’impression que peu importe combien nous avons vu

et lu et compris avant d’en arriver là, il

j’avais juste l’impression que ça nous frappait comme une tonne de briques.

Je pense que c’était honnêtement très écrasant.

Je ne sais pas si j’ai jamais ressenti tout à fait ce niveau

d’un stress soudain et d’un sentiment d’accablement alors que je

fait au début de la pandémie.

Et je ne sais même pas si j’avais l’impression d’avoir le

le temps de s’arrêter et de réfléchir à la façon dont je le gérais.

Tu as juste fait ce que tu avais à faire.

Et ce n’était peut-être pas la chose la plus saine à

le temps, mais je pense que j’ai juste essayé

rouler avec ça autant que je le pouvais.

Je veux dire, il y avait toujours ceux

peurs et genre de pensées.

Je pense que j’ai senti très fortement que je devais

faire ce que j’avais à faire en tant que médecin et

en tant que leader, mais j’avais aussi des peurs.

Je ne voulais pas rendre mes patients malades,

Je ne voulais pas ramener quelque chose à la maison

ma famille dont je ne savais rien.

Donc je pense qu’il y avait beaucoup de “et si”

et j’ai peut-être appris à les pousser à

un peu au fond de mon esprit.

Il fut un temps dans les premières semaines

de la pandémie où je pensais équilibrer

raisonnablement bien et en quelque sorte garder le travail séparé

que j’ai pu, mais je ne sais pas si je

pleinement compris à quel point cela affectait mes enfants.

Donc ça apparaissait souvent dans les écrits de ma fille,

où elle parlait du fait que ma mère est médecin ou

un médecin, et c’est ce qu’elle fait, mais alors

elle parlait de ne pas pouvoir me serrer dans ses bras

et ne pas pouvoir me câliner.

Donc je pense que nous étions en train d’équilibrer tant de choses

en tant que médecins et essayant vraiment de faire le bien

chose et peut-être pas toujours pleinement apprécier comment il

nous affectait et comment cela affectait notre

familles et nos vies personnelles.

Je me souviens de tant de gros titres sur des choses autrement saines

des personnes qui ont contracté le COVID et sont décédées, n’est-ce pas ?

Et donc pour moi, je sais qu’il y avait

beaucoup de genre de “et si”

et dois-je en parler à mon mari?

Avons-nous nos affaires en ordre?

Il y avait des moments où, et ce n’était pas souvent, parce que

Je pense que j’ai en quelque sorte poussé cela à la

un peu en arrière, mais que se passe-t-il s’il se passe quelque chose ?

Et si j’étais asymptomatique et que j’apportais un

infection à la maison, a ramené le COVID à la maison dans ma famille ?

À quoi pourrait ressembler notre famille

si quelque chose devait arriver ?

Et comment ferions-nous face à cela?

A quoi ressemblerait notre nouvelle famille ?

Ce sont des pensées qui m’ont traversé l’esprit. Désolé.

Quand je regarde en arrière, je ne pense pas l’avoir réalisé

à l’époque, très en mode combat ou fuite.

Je pense qu’il y avait tellement de choses qui nous arrivaient.

Un tel stress et une telle pression, je ne veux pas dire, mais

ce sentiment de vouloir bien faire les choses, de vouloir l’obtenir

c’est vrai, ne pas vouloir rendre mes patients malades, ne pas vouloir tomber

ma famille malade, que je pense que je viens de passer dans ce mode

du genre, que dois-je faire ?

Et j’étais toujours sur et vraiment jamais,

rétrospectivement, je pense, j’avais l’impression que je pouvais

vraiment ralentir et éteindre mon esprit.

Je sais qu’il y avait des jours où je pensais que j’avais juste besoin d’obtenir

loin, et donc je monterais simplement dans la voiture et je conduirais.

Je ne sais pas si je savais où j’allais.

Comme, quelques fois j’ai conduit à je me souviens genre de

atterrir dans le parking d’une épicerie, et bien sûr, tout

a été fermé, donc c’était assez calme, et il y avait

vraiment rien à faire pour moi à ce moment-là.

Mais je pense que c’était juste pour s’éloigner de tout

de tout ce qui nous arrive, de toutes les informations,

tout le stress que nous ressentions.

Et j’ai vraiment ressenti ce besoin de gentillesse

de m’en éloigner dans une certaine mesure.

On nous a donc initialement demandé de passer aux soins virtuels afin

que nous pouvions faire tout ce que nous pouvions pour garder nos patients

sûr et essayez vraiment de minimiser l’exposition pour eux.

Je peux penser à un certain nombre de patients

où ils ont retardé les soins, puis par le

fois que nous les avons vus, ils étaient beaucoup plus malades.

Je pense à un patient en particulier qui

J’étais au téléphone avec elle et elle

mari, et le mari, vers la fin de la

appel, dit quelque chose à propos de sa chute.

Et donc quand j’ai demandé plus à ce sujet, il est ressorti que

elle avait fait plusieurs chutes au cours du mois précédent.

Et donc j’ai dit, d’accord, on vous fait entrer.

Ils étaient réticents, mais ils étaient prêts à entrer

et j’ai pu passer en revue un peu tout ce que nous

faisaient au bureau pour assurer la sécurité des gens.

Et quand je l’ai vue et l’ai évaluée très préoccupante

pour la maladie de Parkinson et nous avons alors pu

sorte de mettre les choses en place pour elle.

Elle put alors voir un

neurologue et a finalement reçu un diagnostic de maladie de Parkinson.

Mais je pense que ce qui m’a marqué avec cet exemple

et bien d’autres étaient les premiers stades de la pandémie.

Sorte d’emporter ce morceau de relation que nous

avoir avec nos patients en tant que médecins de famille qui est

si important pour le travail que nous faisons.

Cela a donc changé notre façon de pratiquer de manière si significative et

Je pense que ressentir ce besoin de s’y heurter plutôt

que loin d’elle parce qu’en tant que travailleur de la santé, je

senti un très fort sentiment de peut-être je dirais

obligation faute d’un meilleur mot.

Mais je dois prendre soin de mes patients.

Nous sommes au milieu d’une pandémie,

nous ne pouvons pas nous en passer.

Je pense qu’il y a beaucoup de travail à faire

en matière de lutte contre l’épuisement professionnel chez les travailleurs de la santé.

Mais j’ai l’impression que nous commençons

comprendre qu’il est important de reconnaître

et construisez les bons supports.

Je pense qu’en tant que médecins, nous sommes des faiseurs et nous aimons juste

de trouver un moyen de continuer et de pousser jusqu’au bout.

Et je pense que l’une des façons dont

J’ai été capable de travailler à travers une sorte de

mes jours les plus difficiles sont de me souvenir de ces interactions avec

patients qui comptent le plus pour moi.

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Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Naheed, médecin en soins palliatifs

Transcription

Personne ne devrait voir la souffrance que les gens

comme je l’ai vu pendant la pandémie de COVID-19.

je suis le docteur

Naheed Dosani, et je suis un palliatif

médecin de soins et activiste de la justice sanitaire.

Je passe beaucoup de temps à fournir

soins palliatifs pour les personnes souffrant de troubles structurels

vulnérabilités comme la pauvreté et l’itinérance.

Je passe beaucoup de temps non seulement médicalement

prendre soin des gens, mais parler aux gens que je

s’occuper, parler à leurs soignants, fournir un soutien émotionnel.

C’est un privilège et un honneur d’être

capable de faire partie d’une période aussi vulnérable

dans la vie des gens, et je prends cela très au sérieux.

Je dois m’occuper de beaucoup de gens qui

sont malades avec COVID-19, mais j’ai vu une quantité de

souffrance que je n’ai jamais vue auparavant, et je ne suis pas sûr

si jamais nous obtenons vraiment de l’espace pour en parler

autre que peut-être cette conversation en ce moment.

Je me souviens d’avoir fait un test pour un homme qui a fini

jusqu’à test positif, et la recommandation était d’isoler.

Et il est devenu très triste.

Et j’ai dit, je suis vraiment désolé de ce résultat.

Qu’est-ce qui vous dérange le plus dans la situation ?

Et il a dit, eh bien, pour être honnête, docteur, je

en fait, je n’ai pas de maison et j’habite

un abri où plusieurs personnes sont dans une pièce.

Donc je ne fais que traiter ce que cela signifie pour moi.

Et je suppose que ce que cela signifie pour moi, c’est que

pour m’isoler, je vais devoir quitter ce refuge.

Donc, ce que je vais faire, c’est que je vais en fait

dormir dans la rue pour les prochaines nuits afin que

Je ne rends pas malades les gens avec qui je vis donc

Je peux m’assurer qu’ils sont en sécurité et qu’ils sont en bonne santé.

Et je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer à ce moment-là.

Il tenait tellement à ses amis et

colocataires de ce refuge où il allait

dormir dans la rue pour les protéger.

Et c’est un autre moment où j’ai réalisé que

cette pandémie de COVID-19 ne nous affecte pas de la même manière,

que les gens qui manquent de privilèges et de ressources

pour subvenir à leurs besoins vont être disproportionnés

frapper, et ils vont être durement touchés.

Cela m’a affecté à certains égards

Je ne peux toujours pas mettre de mots.

Je me souviens d’être rentré chez ma femme, et bien sûr,

dans les premiers jours, changer de vêtements et

prendre une douche et se séparer, puis se connecter avec ma femme et

essayant de mettre des mots sur ce que j’ai vu ce jour-là.

Et je ne pouvais pas.

Et je tombais dans ses bras et pleurais.

Je suis resté éveillé de nombreuses nuits en pensant aux nombreuses personnes

qui ont souffert non seulement à cause de la pandémie de COVID-19

et le virus, mais en raison des décisions politiques qui

conduit à beaucoup plus de personnes à souffrir en tant que

résultat de l’inaction, en raison d’un manque de

la clarté autour des politiques et le manque d’intervention de nos gouvernements

pour soutenir et aider les gens.

Et je suis convaincu que beaucoup d’autres pourraient

auraient survécu si nous avions agi plus tôt

et d’une manière plus appropriée.

Vous ne pouvez pas faire grand-chose en tant qu’agent de santé individuel.

Cela m’a vraiment, vraiment bouleversé et m’a fait

me questionne vraiment sur le système et le démoralise.

En fait, j’ai canalisé ces sentiments dans l’activisme.

J’ai écrit des articles d’opinion plaidant pour des choses

comme la collecte de données basées sur la race.

J’ai plaidé pour l’amélioration des politiques d’aide aux personnes

sans-abrisme, pour défendre ceux qui

sont les plus vulnérables et n’ont pas eu le privilège

de, par exemple, simplement rester à la maison.

L’activisme m’a vraiment aidé parce que j’étais

capable de convertir les sentiments de colère, de tristesse et

ressentiment dans des sentiments de productivité et de changement et

espérons inspirer les gens dans nos communautés.

Mais rappelez-vous que tout cela était au-dessus de moi

travail de jour régulier, et donc c’était un rôle supplémentaire.

À certains égards, il nous semblait injuste que nous soyons

les agents de santé qui faisaient déjà face au plus gros

de la pandémie en première ligne, devant

voir tant de maladies et de souffrances.

Et puis en plus on était des agents de santé

qui pendant notre temps libre devait plaider autour

l’équité en santé et l’amélioration des conditions pour les personnes qui n’ont pas nécessairement

ont les ressources pour se défendre.

Et d’un côté, je suis reconnaissant

avoir eu cette opportunité.

D’un autre côté, c’est un peu injuste quand

vous pensez cela, et de mettre ce fardeau

sur des gens qui sont déjà si accablés.

Je connais beaucoup d’agents de santé, d’amis, de collègues à qui j’ai parlé

à qui ressentait la même chose et doit encore

aujourd’hui traitant des ramifications de cela.

Et je ne suis pas sûr que le public se rende vraiment compte de la

l’impact que cette pandémie a eu sur nous alors que nous étions

travailler, mais aussi pendant que nous ne travaillions pas.

Les conversations que nous avions à table, les

conversations que nous avions sur les appels familiaux Zoom, par exemple,

et ce que nous faisions publiquement sur les réseaux sociaux

médias alors que nous défendions la santé publique même lorsque nos

les gouvernements ne nous soutenaient pas nécessairement.

Cela pèse sur les gens, et je

J’aimerais que plus de gens en parlent.

L’une des approches qui m’a vraiment aidée à travers le

pandémie, pour pouvoir surmonter mon préjudice moral

était le fait que nous tenions des cercles de deuil.

Et ce qui se passerait, c’est que nous descendrions là-dessus

site, ou ce pourrait être un abri, ce pourrait être

un établissement de santé, par exemple, et nous allumions

une bougie, tenir une minute de silence, puis nous

pleurerions ensemble, nous ririons ensemble, nous nous souviendrions de ce que c’était

était comme prendre soin de la personne.

Et tandis que la pandémie avançait, nous

en fait déplacé nos cercles de deuil vers le virtuel

cercles de deuil, et cela a vraiment aidé.

Et bien que je sache que ces cercles de deuil sont vraiment

rayé à la surface de ce que de nombreux agents de santé étaient

éprouver, beaucoup de gens, mes amis et collègues, diraient, ce

C’est la première fois que je suis dans un espace où

il y avait un espace structuré pour nous permettre de faire notre deuil.

Et ça m’a fait réfléchir au pourquoi de la santé

soins, parler de deuil n’est pas si courant.

Pourquoi est-ce le cas?

J’ai la chance de travailler dans un environnement avec des collègues

où l’on parle beaucoup de nos contrats sociaux

en tant que société et notre responsabilité, ou ce que nous appelons

responsabilité sociale dans la prestation des soins de santé.

Et je pense que c’est vraiment important d’avoir

un lien avec votre code moral et pourquoi

nous faisons ce qu’on appelle les soins de santé.

Nous sommes plus que des techniciens.

Nous avons affaire à des êtres humains.

Nous avons affaire à des gens qui ont affaire

avec certains de leurs moments les plus vulnérables.

Nous travaillons dans des espaces comme un hôpital ou un

service d’urgence où tous les sentiments de la société ont tendance à

genre de crash dans cet endroit unique dans l’espace,

qu’on le veuille ou non.

Nous n’aurons jamais une main-d’œuvre en bonne santé si nous ne

prendre soin des cœurs et des âmes des travailleurs de la santé.

C’est tellement essentiel. C’est tellement crucial.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

Naheed, médecin en soins palliatifs Read More »

Todd, ergothérapeute

Transcription

Je m’appelle Todd Tran et je suis un ergothérapeute travaillant chez

un hôpital du centre-ville de Toronto.

J’aime être ergothérapeute parce que je peux pratiquer l’étendue complète.

Et la façon dont je le décris est que nous sommes une combinaison de deux

professions fusionnées en une seule.

Nous sommes un peu kinésithérapeute et nous sommes aussi un peu

travail social, rôle clinique fournir des conseils de soutien.

Et en tant qu’ergothérapeute, nous nous concentrons sur l’image holistique

de l’individu : son physique, leur santé spirituelle, mentale.

Donc, vous savez, c’est vraiment point de vue sociologique intéressant

ou un phénomène qui m’est arrivé, qu’avec la pandémie étant asiatique

individu, c’est ma première identité.

Déjà, je sais que, hmm, ce n’est pas un bonne lumière pour être asiatique, et pendant ce

pandémie, et c’est voir ce que j’ai vu à la télévision avec violence contre les Asiatiques.

Et puis le deuxième était le l’identité d’un travailleur de la santé.

Et devoir ne pas s’identifier vous-même et être plus caché

loin ou être dans le placard.

Ma troisième identité, qui est d’être gay mec, vérifiant déjà de temps en temps

en termes d’environnement, est-ce sûr de s’identifier comme gay ou non ?

Donc ces trois identités sont vraiment venues pendant la pandémie et qui

est intéressant parce que c’est un social phénomène qui ne s’est jamais produit.

Et c’est presque comme si c’était trois coups contre moi.

Pas cool.

J’ai ri en même temps.

Ce n’est pas drole.

C’est déstabilisant, non ?

C’était effrayant pour moi de voir la liberté convoi, la manifestation à Ottawa, puis

venir à Toronto et le message venant de là où je travaille, j’essayais de ne pas

identifiez-vous en tant que travailleur de la santé.

Et je me suis dit, c’est fou.

Nous aidons les gens, nous soutenons les gens, nous gardons les gens en vie.

Nous gardons les gens indépendants, maximisons leur fonctionnement en tant qu’ergothérapeute, puis

pour entendre le message que cela week-end quand le convoi proteste pour la liberté

venez à Queens Park, si vous êtes autour du centre-ville dans la région, essayez de ne pas

identifiez-vous en tant que travailleur de la santé.

Donc c’était familier pour moi, mais aussi inconnu pour moi.

Et la raison pour laquelle c’est familier pour moi c’est parce qu’en tant que personne identifiée comme

homosexuel de la communauté LGBT, je suis familier avec le fait d’être dans le placard, n’est-ce pas ?

Se cacher.

Donc c’est comme, c’est un sentiment familier.

D’accord ?

Donc faut cacher le placard que je suis travailleur de la santé.

Mais en même temps, j’avais des questions comme, pourquoi ai-je besoin de

me cacher en tant que travailleur de la santé ?

Et l’émotion qui vient avec ça aussi c’est très déstabilisant.

Frustration.

Plus que tout, c’est vraiment triste.

C’est ce que je ressens en ce moment, ouais.

Je pense que la situation avec COVID et la pandémie et notre

redéploiement vers divers types de les programmes COVID étaient très uniques.

Cela ne s’est jamais produit auparavant.

C’est le premier de ma carrière de travailler en tant que professionnel

thérapeute depuis 20 ans quelque chose.

C’était excitant parce que tu fais autre chose.

Mais en même temps, c’est aussi l’angoisse ou la peur de l’inconnu,

même pour que nous soyons redéployés dans un hotspot de la région du Grand Toronto.

Nous allons faire certaines des choses qui sortent de notre normalité

la routine et les responsabilités.

Et pour moi la question était, ça va ressembler à quoi ?

Bien sûr, j’aimerais aider.

Comment puis-je aider au mieux de mes capacités ?

Et vraiment l’inconnu de garder vraiment agile, gardant vraiment ouvert

perspective en même temps, mais aussi cette anxiété et cette peur sous-jacentes

de ce à quoi cela va ressembler.

Et il n’y avait pas vraiment d’alternative, ou il n’y avait pas moyen pour nous de dire,

en fait, nous sommes mal à l’aise avec ça, ou puis-je négocier autre chose

avec vous peut-être, ou je pense que je peux contribuer cette capacité par rapport à cela.

Il y a eu un manque de négociation et un manque d’autonomie.

Donc, une fois dans une zone de hotspot, c’est dans un code postal qui ressemble plus à un

population plus marginalisée, population en quête d’équité, et nous

faisions les premières doses et nous avions tout un tas de gens font la queue.

Mais alors quelque chose s’est passé dans ce jour particulier était que quelqu’un a posté

un post Facebook disant que la vaccination première dose disponible pour tout le monde.

Et ce qui s’est passé, c’est qu’il y avait des milliers de personnes y viennent

hotspot qui ne devrait pas provenir de tous sur la région du Grand Toronto, et il a été décrit

comme un concert de rock sans la musique.

Des gens partout.

Mais je pensais que c’était pour le point chaud des marginalisés,

population en quête d’équité.

Alors pourquoi ne pas nous concentrer sur ces populations avec ce code postal, par rapport à ceux

peut-être à Forest Hill ou d’un une zone de SSE différente et plus élevée à Toronto.

Cela m’a déclenché parce qu’en tant que personne de couleur et aussi en tant que personne de

grandir dans une zone marginalisée de moi-même à Toronto en tant qu’immigrant,

J’ai dit, hmm, ce n’est pas équitable.

Avec la pandémie de COVID, il y avait beaucoup des inégalités vis-à-vis des marginalisés

population, les groupes en quête d’équité.

Ces personnes sont handicapées, population vulnérable.

Ils étaient en marge, ils ont tous été gravement touchés

sans-abrisme, tout ça.

Donc, si nous ne nous en occupons pas population, qu’est-ce que ça dit

sur notre société dans son ensemble ?

C’était émotionnellement conflictuel, n’est-ce pas ?

En matière d’éthique, qu’est-ce que fait, qu’est-ce qu’on fait ?

C’était la confusion.

C’était contradictoire.

Ce n’était pas cohérent.

C’était un peu frustrant.

Mais je comprends aussi que la direction l’équipe le fait pour la première fois.

je sympathise avec le décision qu’ils prennent.

Mais être en première ligne, voir tout cela, c’était contradictoire.

Je pense que c’est moralement affligeant, en fait, c’est le mot que je cherche.

C’est assez pénible moralement, d’être témoin ceci devant vos yeux et vous venez

Je dois dire, est-ce vraiment le cas ?

Et vague après vague après vague.

C’est assez épuisant quand on te demande — ils en demandent de plus en plus.

Et à un moment j’avais accumulé environ peut-être cinq à six semaines de vacances

jours et voulant prendre quelques semaines ici et là et ne pas pouvoir

à, parce que nous n’avions pas la permission prendre des vacances à ce moment-là

temps parce que c’est un pic dans la vague.

Et je ne pouvais pas, et j’avais tellement de ressentiment.

J’étais comme, tu sais, si je ne peux pas utiliser mes vacances, je ne serai pas à 100 %.

Et si c’est ce que tu attends de moi, moi n’étant pas à 100 %, ce n’est pas juste.

Ce n’est pas cool.

Et ça manque vraiment d’autonomie et la colère est montée, le ressentiment

est venu, mais en même temps, je suis comme, je dois jouer gentiment.

Je dois être utile.

Je dois me pousser un peu plus.

Mais ils tiraient pas mal, tiraient beaucoup de moi en termes d’attention, mon

ressources, et c’était assez frustrant.

Je comprends.

Mais j’ai aussi réalisé que donner aux gens du temps libre pour se ressourcer et

revenir à cent pour cent c’est beaucoup mieux que de travailler sur une capacité de 50 % mentalement.

J’étais sur un quart de clinique dans le clinique de vaccination COVID un jour,

puis j’ai reçu un appel téléphonique et l’appel téléphonique était mon thérapeute.

Il a dit, nous avons un rendez-vous aujourd’hui à telle ou telle heure, et

J’ai remarqué que vous n’êtes pas [ici].

Et puis j’ai réalisé, oh mon Dieu, je manqué mon rendez-vous de santé mentale.

Et puis une autre fois où j’étais sur un autre quart de travail, mon thérapeute a appelé

moi encore, tu as raté une deuxième fois.

Et puis je me suis dit, oh mon Dieu, parce que je suis tiré

dans des directions différentes qui je ne suis même pas pour entretenir le mien

rendez-vous et cela m’a donné un aperçu.

Et c’est là que j’ai réalisé, attendez une minute ici, s’ils sont

ne va pas prendre soin de moi, j’ai besoin prendre soin de moi en quelque sorte.

Alors mon état d’esprit a changé à, si je dois appeler malade,

Je vais devoir appeler malade.

Ou si j’ai besoin de prendre du temps, j’ai besoin de prendre du temps pour partir

au travail et ne pas vouloir y être et aller au travail en étant plein de ressentiment.

Et le manque de contrôle, le manque de l’autonomie, notamment avec l’éthique

implications dont j’ai été témoin.

Le préjudice moral et la frustration, vraiment prendre du temps pour réfléchir

et se ressourcer et se poser comme ce qui se passe, et de se donner

l’auto-compassion était si importante à faire que pour que tu reviennes, pour

moi de revenir dans la pandémie qui fait rage, je dirais que cela aurait été un avantage.

Mais oui, ça aurait été bien de juste faire une pause ici et là.

Nous devons en parler.

Nous devons en tirer des leçons.

Et si cela se reproduisait jamais dans le avenir, une autre pandémie, dont nous avons besoin

pour l’utiliser afin que nous puissions avancer avec une décision consciente et éclairée

faire ou un leadership éclairé afin que nous ne commettons plus les mêmes erreurs.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Tracey, infirmière en soins intensifs

Transcription

Nous avons endommagé une génération de soins de santé travailleurs et nous devons nous en soucier.

Je m’appelle Tracey et je travaille dans une unité de soins intensifs coronariens.

Je suis dans ma 34e année d’infirmière.

J’adore mon travail.

Il y a une confiance inhérente qui m’est fourni lorsque quelqu’un

passer la pire journée de leur vie.

Je ne peux pas penser à un autre travail que je aimerait plus que le travail que j’ai.

Il y a eu cette énorme évolution tout au long de la pandémie où, je

veux dire, au départ c’était des gens qui frappaient pots et publicités où nous soutenons

vous, nous apprécions ce que vous faites.

Pour, dans un délai d’un an, des publicités à dire aux gens qu’ils devaient se comporter avec

respect dans les hôpitaux envers le personnel.

C’était 12 mois parce que devenait tellement plus

un lieu de travail conflictuel.

L’Association des infirmières et infirmiers du Canada, encore une fois, à environ 12 mois

marque, a commencé à envoyer des papiers dire, nos infirmières sont en difficulté.

Nous avons une chaîne d’approvisionnement problèmes, nous avons des problèmes de drogue,

nous avons des problèmes de personnel.

Et fondamentalement, à ce moment-là, quiconque pouvait sortir, l’a fait.

Quiconque était même proche assez à la retraite, ils sont partis.

J’avais des amis qui encore, vraiment, ça aurait été dans leur meilleur

intérêt à rester cinq ans de plus.

Juste à gauche.

Tu sais, tu étais si physiquement épuisé et tellement épuisé émotionnellement et

épuisé psychologiquement et spirituellement épuisé au moment où vous êtes rentré à la maison.

Tout ce que j’ai fait, c’est essentiellement boire café et regarder un mur.

Je n’avais plus rien.

Genre, par où commencer ?

Comment rattraper trois ans de sommeil perdu?

Comment rattrapez-vous votre capacité à vous nourrir votre corps la nutrition dont il a besoin

capable de dormir, de pouvoir bouger, d’être capable de pratiquer tout type de soins personnels.

Vous n’êtes pas un bon partenaire.

Si tu rentres à la maison et que tu regardes au mur et boire du café.

Tu n’es pas un bon parent.

Tu n’es pas un bon ami.

Tu n’es pas une bonne maman.

Tu n’es pas une bonne fille.

Tu es, genre, toutes tes relations sont à risque lorsque vous souffrez de PTSI.

Parce que tu transmets ce traumatisme.

Vous le transmettez en mentorat, et ça devrait compter.

Et je me souviens avoir parlé avec une charge infirmière dans l’une des unités COVID.

Elle pratiquait depuis 14 mois.

Elle était responsable d’une unité dans une pandémie, et elle a dit, je

ne vous sentez pas ressources pour cela.

Elle a dit, je n’ai pas l’impression d’être un expert clinique à tout cela.

Et elle a dit, je ne sais pas si je vais continuer à allaiter.

Elle a dit, je suis tellement épuisé.

Et beaucoup, beaucoup, beaucoup de membres du personnel dans cette unité se trouvaient de toutes nouvelles infirmières.

C’est absolument déchirant d’entendre nos jeunes professionnels parlent comme

ça, mais ils disent leur vérité.

Comme, qu’avons-nous fait pour créer un environnement résilient ?

Qu’avons-nous fait pour donner eux les compétences qu’ils

besoin d’évoluer professionnellement ?

Quels sont les supports en place ?

Quel mentorat est en place ?

Et il n’y en a pas.

Si nous ne pouvons pas faire durer les gens deux ans, comment sommes-nous censés les faire durer 25 ?

Je pense qu’il faut vraiment faire attention sur le mentorat parce qu’en ce moment nous sommes

tellement endommagé que nous transmettons notre traumatisme, et nous devons nous en soucier.

Soyons vraiment, vraiment clairs que le système de santé était en difficulté

avant qu’il y ait une pandémie, et nous avons besoin de prendre quelque chose de palpable,

étapes significatives sur la façon d’y remédier.

Nous avons probablement en fait besoin d’un soutien à vie.

Je ne peux pas m’asseoir et écouter quelqu’un ça me dit, même si c’est très

de bons conseils, il faut manger sainement, tu as besoin de dormir, tu as besoin de

pratiquez la respiration en boîte et la journalisation.

Ouais je comprends.

Mais, a, je suis un travailleur posté, comme la plupart des le personnel infirmier qui travaille dans les hôpitaux.

Alors s’il vous plaît dites-moi à quoi ça ressemble comme lorsque vous êtes un travailleur posté.

Merci de me dire à quoi ça ressemble manger nutritivement quand nous ne le faisons pas

avoir accès à la nourriture à l’hôpital pendant 14 heures sur une journée de 24 heures,

parce qu’ils ferment tous les cafés.

S’il vous plaît dites-moi comment je suis censé manger correctement quand je n’ai pas de pause

ou comment je suis censé boire assez quand j’ai un masque tout le temps.

Box respiration, même si c’est a obtenu certains avantages en termes de

mise à la terre, nous avons tellement dépassé cela.

Il n’y a que tant de toi peut écrire dans un journal.

Nous avons besoin d’informations significatives sur les traumatismes aider afin que nous ne transmettions pas cela.

Donc tu peux, tu sais, écouter ces personnes, en apprendre davantage sur les idées.

Mais pouvez-vous être bien dans un environnement qui vous rend malade ?

Et je ne suis pas sûr de connaître la réponse.

Nous devons corriger certains des failles fondamentales de notre système

qui s’effondre absolument – maintenant.

C’est comme si c’était vrai ou non, on a l’impression d’être jetables.

Je pense qu’une partie de notre guérison sortira de la recherche pour prouver à quel point le

l’environnement a été et, espérons-le, à travers ça, on pourra devenir plus robuste

d’aide que ce qui est actuellement disponible.

Une note de remerciement spéciale de la part de Hommage aux professionnel•le•s de la santé

Au cours de la pandémie de COVID-19, des fournisseurs de soins de santé de tout le Canada ont participé à nos recherches sur les sujets suivants “COVID-19-Related Stress, Moral Injury and Minority Stress in Healthcare Workers and Public Safety Personnel in Canada.” Leurs luttes, leurs déchirements, leur courage et leur résilience nous ont inspirés et émus, et ont constitué la base de nos recherches pour ce projet. Nous leur sommes profondément reconnaissants et nous nous engageons à partager leurs expériences.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos bailleurs de fonds, l’Agence de santé publique du Canada, qui nous a donné la possibilité et l’autonomie de partager nos recherches avec le grand public canadien, sans parti pris ni restriction. Ce travail n’aurait pas été possible sans leur soutien financier généreux et indépendant. Nous souhaitons également remercier nos collaborateurs et sympathisants – l’Université McMaster, St. Joseph’s Healthcare Hamilton, Homewood Santé et l’Institut de recherche Homewood.

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Dre. Suzette Brémault-Phillips

Portrait of Dr. Suzette Brémault-Phillips

Dre. Suzette Brémault-Phillips

Ergothérapeute; professeure, University of Alberta

La Dre. Suzette Brémault-Phillips est ergothérapeute et professeure au Département d’ergothérapie de la Faculté de médecine de réadaptation à la University of Alberta. Elle est également directrice du Heroes in Mind Advocacy and Research Consortium (HiMARC), un centre provincial de recherche, d’enseignement et de service à l’appui des militaires, des anciens combattants, du personnel de sécurité publique et de leurs familles.

Ses intérêts de recherche comprennent la résilience, le bien-être et la santé mentale.

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Dre. Lorraine Smith-MacDonald

Dr. Lorraine Smith-MacDonald

Dre. Lorraine Smith-MacDonald

Stagiaire postdoctorale, University of Alberta

La Dre. Lorraine Smith-MacDonald est stagiaire postdoctorale au sein du Heroes in Mind, Advocacy, and Research Consortium (HiMARC) de la Faculté de médecine de réadaptation de la University of Alberta. HiMARC est une initiative provinciale qui étudie la santé et le bien-être des militaires en service, des anciens combattants, du personnel de sécurité publique et de leurs familles.

La recherche de Lorraine se concentre sur l’intersectionnalité des aspects mentaux et spirituels de la santé, et se spécialise dans le syndrome de stress post-traumatique et les blessures morales.

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Dre. Jenna Boyd

Dr. Jenna Boyd

Dre. Jenna Boyd

Psychologue, Clinique de traitement et de recherche sur l’anxiété, St. Joseph’s Healthcare Hamilton

La Dre. Jenna Boyd est une psychologue clinicienne agréée. En 2019, elle a complété son doctorat en psychologie clinique à l’Université McMaster et sa résidence à la Clinique de traitement et de recherche sur l’anxiété, au programme des troubles de l’humeur ainsi qu’à la Clinique de psychiatrie communautaire de St. Joseph’s Healthcare Hamilton. Elle est spécialisée dans le traitement des traumatismes et du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), des troubles anxieux, des troubles obsessionnels compulsifs et des troubles de l’humeur. Elle est également psychologue à la Clinique de traitement et de recherche sur l’anxiété de St. Joseph’s Healthcare Hamilton.

Sa recherche doctorale s’est concentrée sur l’amélioration de notre compréhension des répercussions des symptômes du SSPT sur la capacité à fonctionner au quotidien. Au cours de son doctorat, elle a reçu une formation spécialisée dans le traitement du SSPT, de l’anxiété et des troubles de l’humeur. Elle maintient ses connaissances sur les approches thérapeutiques éprouvées pour ces troubles à jour en participant annuellement à plusieurs conférences nationales et internationales.

Jenna travaille avec des adultes souffrant de divers maux, dont le SSPT, les troubles anxieux et les troubles de l’humeur, en mettant l’accent sur la relation d’aide dans un objectif de réduction des symptômes et d’augmentation de la confiance et de la capacité à fonctionner au quotidien, le tout dans le contexte de thérapie cognitivo-comportementale. Elle est inscrite à l’Ordre des psychologues de l’Ontario (OPO).

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Dre. Jaimie Lusk

Dr. Jaimie Lusk

Dre. Jaimie Lusk

Psychologue clinicienne et professeure, Oregon Health Sciences University

La Dre. Jaimie Lusk, D. Psy., est une psychologue clinicienne qui travaille avec des vétérans américains au Salem Vet Center de Salem, dans l’État de l’Oregon. Elle est également professeure de psychiatrie clinique à l’Oregon Health Sciences University. Elle-même ancienne combattante, elle a fréquenté l’United States Naval Academy, a servi dans le Corps des Marines de 2001 à 2005 et a été déployée pendant l’opération Iraqi Freedom.

Jaimie a commencé à travailler en clinique avec des vétérans en 2010, à Denver, au Colorado. Elle a rejoint le personnel de l’hôpital pour anciens combattants de Portland en 2014 et a par la suite commencé à travailler au Salem Vet Center en 2019. Elle entretient une véritable passion pour le rétablissement du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), des blessures morales ainsi que des difficultés de réadaptation par des thérapies cognitivo-comportementales éprouvées.

Jaimie a mené des recherches sur le suicide chez les vétérans, sur les expériences traumatiques, sur les blessures morales et sur la spiritualité. Elle est formatrice en thérapie du processus cognitif (TPC) et propose des formations et des consultations nationales en TPC pour les cliniciens travaillant avec des vétérans souffrant d’un SSPT et de traumatismes sexuels liés à leur service militaire.

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Dr. Hygge Schielke

Dr. Hygge Schielke

Responsable du développement des services de traumatologie, Homewood Santé

Le Dr. Hygge Schielke, Ph.D., est responsable du développement des services de traumatologie du Homewood Santé et de son programme de traumatologie et troubles concomitants à Guelph, en Ontario. Il est spécialisé dans l’évaluation et le traitement des troubles liés aux traumatismes, et son travail s’inspire de son stage postdoctoral au programme de troubles liés aux traumatismes du Sheppard Pratt Health System et de sa participation à des projets de soins axés sur les traumatismes au sein du California Department of State Hospitals.

Ses recherches sont axées sur le traitement des troubles liés aux traumatismes, sur le processus de psychothérapie et sur les composantes relationnelles de la psychothérapie.

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Dre. Dayna Lee-Baggley

Dr. Dayna Lee-Baggley

Dre. Dayna Lee-Baggley

Psychologue clinicienne agréée; directrice, Dr. Lee-Baggley and Associates

La Dre. Dayna Lee-Baggley est une psychologue clinicienne agréée en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Elle est la directrice de Dr. Lee-Baggley and Associates, une clinique virtuelle de psychologie spécialisée dans les interventions cliniques, la formation des membres du corps médical et la recherche sur des questions liées à la santé, dont la douleur chronique, le sommeil, l’épuisement professionnel lié à la COVID-19 et le syndrome de stress post-traumatique chez le personnel des milieux de soin.

Dayna a travaillé pendant près de 15 ans en milieu hospitalier, au sein d’équipes multidisciplinaires dans des unités de médecine, de chirurgie et de cancérologie dans lesquelles elle fournissait évaluations, thérapies et consultations à des patients souffrant de conditions chroniques mettant leur vie en danger. 

Elle mène des recherches en tant que professeure adjointe au Département de médecine familiale, avec une nomination croisée au Département de psychologie et de neuroscience, de l’Université Dalhousie, et en tant que professeure adjointe au Département de psychologie industrielle et organisationnelle de l’Université Saint Mary’s. Elle maintient activement un programme de recherche sur les changements comportementaux, l’obésité, les maladies chroniques, la résilience professionnelle et la thérapie d’acceptation et d’engagement.

Dayna compte à son actif plus de 45 publications évaluées par ses pairs et plus de 130 présentations académiques. À titre de consultante principale chez Howatt HR Consulting, elle intervient en faveur d’un lieu de travail sain auprès d’employés, d’équipes et de dirigeants. Elle est également chef de la recherche pour le Howatt HR Applied Workplace Research Institute. 

Formatrice internationalement reconnue en thérapie d’acceptation et d’engagement, elle a reçu le prix Femmes d’excellence de la part du Canadian Progress Club Halifax, en 2017, pour ses contributions à la santé, au sport et au bien-être. Elle est l’auteure du livre Healthy Habits Suck : How To Get Off the Couch & Live A Healthy Life… Even If You Don’t Want To.

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Charlene O’Connor

Charlene O’Connor

Directeur de la recherche et de l’innovation, l’Institut de recherche Homewood

Charlene O’Connor est directrice principale de la recherche et de l’innovation pour les services spécialisés au Homewood Santé de Guelph, en Ontario. Elle est ergothérapeute, titulaire d’une maîtrise en sciences de la réadaptation et en psychologie, et candidate au doctorat en psychologie à l’université de Toronto. Elle travaille en étroite collaboration avec les premiers intervenants, les militaires et les anciens combattants afin de mettre au point de nouvelles approches thérapeutiques pour le stress professionnel et les problèmes liés aux traumatismes. Elle s’intéresse particulièrement à la réadaptation des problèmes cognitifs liés au syndrome de stress post-traumatique et à l’identification des besoins en matière de traitement de la santé mentale des premiers intervenants et des militaires. Charlene a fait des présentations lors de conférences nationales et internationales sur la réhabilitation des lésions cérébrales traumatiques et le syndrome de stress post-traumatique. Elle est enseignante auxiliaire au département des sciences du travail et de l’ergothérapie de l’université de Toronto.

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Yuanxin Xue

Portrait of Yuanxin Xue

Yuanxin Xue

Assistant de recherche, Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement, Université McMaster

Yuanxin Xue est étudiant en médecine à l’université de Toronto. Il a obtenu sa licence en sciences de la santé et sa maîtrise en santé mondiale à l’université McMaster. Les recherches actuelles de Yuanxin portent sur diverses facettes de la santé mentale, de la médecine périopératoire, ainsi que sur les intersections entre ces domaines. Il travaille actuellement comme assistant de recherche à l’unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement.

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Sophia Roth

Sophia Roth

Sophia Roth

Étudiant·e diplômé·e (doctorat), Université McMaster

Sophia (iel) est candidat·e au doctorat en psychologie clinique à l’Université McMaster et résident·e en psychologie au London Clinical Psychology Residency Consortium. Les intérêts de recherche de Sophia sont centrés sur l’impact psychologique des traumatismes, les blessures morales, la honte et la dysrégulation émotionnelle.

Sur le plan clinique, Sophia se spécialise dans la santé mentale et le bien-être des jeunes et des jeunes adultes, en mettant l’accent sur les troubles liés à l’anxiété et le stress spécifique aux minorités 2SLGBTQ+.

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Sherain Harricharan

Sherain Harricharan

Étudiante diplômée (doctorat), Université McMaster

Sherain Harricharan complète en ce moment son doctorat en psychologie clinique à l’Université McMaster sous la supervision de la Dr. Margaret McKinnon. Elle a auparavant obtenu son diplôme de premier cycle en biologie et sciences médicales à l’Université Western, puis a complété son doctorat en neurosciences, également à Western, sous la supervision de la Dr. Ruth Lanius.

Les recherches de Sherain se concentrent sur le syndrome de stress post-traumatique et utilisent la neuro-imagerie pour étudier comment le fonctionnement du cerveau change en fonction d’un traumatisme et de la dissociation. Elle étudie en particulier l’impact du traitement sensoriel dans l’esprit et le corps sur le fonctionnement cognitif, y compris la régulation des émotions et l’engagement social. Elle se consacre également à développer des traitements cliniques sensorimoteurs pour les personnes vivant des traumatismes.

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Senay Asma

Senay Asma

Associée de recherche, Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement, Université McMaster

Biographie à venir.

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Sangita Singh

Sangita Singh

Sangita Singh

Coordinatrice de la recherche clinique, Unité de rétablissement des traumatismes et de la recherche, Université McMaster

Sangita est une ergothérapeute agréée et une spécialiste du transfert des connaissances — et elle porte ces deux chapeaux au bénéfice dans le cadre de ses fonctions dans l’Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement, où elle travaille en tant que coordinatrice de la recherche clinique. Avant de rejoindre l’Unité, Sangita a occupé divers rôles cliniques et de transfert des connaissances dans les secteurs hospitalier, communautaire et des soins de longue durée de la région métropolitaine de Toronto, et ce pendant plus de 20 ans. Ses intérêts portent sur la santé mentale gériatrique, en particulier les soins non pharmacologiques et la gestion des symptômes comportementaux et psychiatriques de la démence.

Travailler dans des environnements cliniques en tant que spécialiste du transfert des connaissances a permis à Sangita de tirer des leçons fondamentales sur les contextes dans lesquels l’apprentissage se produit, la sécurité nécessaire à l’apprentissage et l’appréciation de la sagesse que les apprenants adultes apportent à leurs expériences d’apprentissage. Elle s’efforce continuellement d’appliquer ces leçons dans son travail.

Sangita est ravie de faire partie de l’équipe de recherche de l’Unité. Elle compte de nombreux membres du corps médical parmi ses proches et se sent honorée d’avoir pu travailler sur le projet Hommage aux professionnel·le·s de la santé.

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Mina Pichtikova

Mina Pichtikova

Mina Pichtikova

Coordinatrice de la recherche clinique, Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement, Université McMaster

Mina travaille actuellement en tant que coordinatrice de la recherche clinique à l’Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement.

Elle est diplômée BSc. avec mention de l’Université McMaster en Psychologie, Neuroscience et Comportement. Elle complète actuellement une maîtrise en psychologie clinique et de conseil à l’Université de Toronto. Elle compte six ans d’expérience dans la recherche, ayant mené des recherches quantitatives et qualitatives sur le syndrome de stress post-traumatique et ses troubles concomitants, les blessures morales, les troubles de la personnalité limite, du traumatisme cérébral et du traumatisme sexuel lié au service militaire.

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Mauda Karram

Mauda Karram

Mauda Karram

Assistante de recherche clinique, Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement, Université McMaster

Mauda est assistante de recherche clinique à l’Unité de recherche sur les traumatismes et le rétablissement de l’Université McMaster. Elle a obtenu son diplôme de premier cycle de cette même université, au programme de psychologie, neuroscience et comportement (spécialisation en santé mentale) avec une mineure en études théâtrales et cinématographiques.

Mauda est également la coordinatrice du projet sur les blessures morales de l’Unité. Elle souhaite poursuivre son travail de recherche sur l’adaptation et l’autosoin chez les membres du corps médical et le personnel de sécurité publique pendant la pandémie de COVID-19 dans l’espoir d’en appliquer les résultats aux efforts de mobilisation des connaissances pour des ressources et des systèmes de soutien basés sur des données empiriques.

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